Ils ne se quittent pas d’une longueur de coque, ou presque, depuis le début ! Que ce soit en prototypes ou en bateaux de série, la bagarre fait rage sur le Trophée Marie-Agnès Péron. Bord à bord, au coude à coude, collé-serré : il y a fort à parier que les solitaires arrivent épuisés ce soir, à Douarnenez.

Ce n’est pas parce que la météo est clémente que ces 36 heures de course aller et retour entre Douarnenez et les Birvideaux sont paisibles… Depuis leur départ, hier midi, les 73 solitaires du Trophée Marie-Agnès Péron n’ont certes pas eu à se poser beaucoup de questions quant à la stratégie à adopter : le flux faible mais régulier d’Est qui a soufflé une bonne partie de la nuit n’offrant pas d’opportunité intéressante de s’écarter du droit chemin. Ils ont donc, dans un bel ensemble, filé droit au but vers Groix puis sur le phare des Birvideaux. Mais la flotte est restée compacte.

Dormir vite

Et c’est au coude à coude que les solitaires se disputent le moindre petit mille depuis hier ! Difficile dans ces cas-là de se laisser aller à dormir, ne serait-ce qu’un peu… Or, pour être combatif et efficace, il faut être lucide. L’une des grandes difficultés de cette 8e édition du Trophée MAP sera donc sans doute la bonne gestion du sommeil.
Le deuxième facteur de réussite est la vitesse. Bien connaître son bateau, optimiser en permanence ses réglages et ses combinaisons de voile en fonction des moindres variations du vent… et recommencer.
Ainsi, assez logiquement, dès les premières heures de course, les skippers les plus expérimentés ont pris les commandes, pour ne plus les lâcher.

Favoris devant

En prototype, le tchèque Milan Kolacek (Gaben Follow me) et l’allemand Jorg Reicher (Mare.de) ne cessent de se disputer le leadership depuis le départ. Ils sont talonnés par Nicolas Boidevezi (Fondation-Terrevent.org) et Julien Pelve (Objectif course au large).
Quatre petits milles derrière, un trio se bagarre pour le top 5 : Antoine Rioux (Festival des pains), Aymeric Chappellier (La Tortue de l’Aquarium de La Rochelle) et l’italien Giancarlo Pedote (Prsymian) et son 747, le Magnum…

En bateaux de série, Renaud Mary (www.runo.fr) mène la danse depuis le début, mais une grande partie du parcours s’est jouée bord à bord avec la Suissesse Justine Mettraux (Teamwork). Ils sont tous deux suivis de très près par Clément Bouyssou (Groupe Accueil Negoce), le Britannique Becky Scott (Artemis), l’expérimenté bizuth Damien Cloarec (Lomig), Ronan Dreano (Match Box) et Élise Bakhoum (Qeramix)… Autant dire que ça chauffe !

Ce soir, final sous haute tension

Au regard de ces positions très serrées, le final de ce Trophée Marie-Agnès Péron promet d’être riche en émotions et en suspens. Et, pour rajouter du piment à cette situation déjà bien corsée, le retour vers Tréboul devrait se jouer au près et au grès des effets de site de la baie de Douarnenez.

Les premiers prototypes ont franchi la Chaussée de Sein en milieu d’après-midi avec un courant favorable, mais, passé 15h ce vendredi, ce jusant va provoquer un coup de frein pour le reste de la flotte… qui devra attendre la renverse à 21h ce soir pour bénéficier à nouveau d’un flux porteur.

Les tous premiers solitaires devraient franchir la ligne d’arrivée en soirée. Les leaders en bateaux de série sont attendus en première partie de nuit.

Note : une heure estimée d’arrivée sera publiée sur le site vers 17 – 18h.

Un non-partant : le Britannique Luke Dampier (449) a décidé de rester à terre, des soucis de VHF l’ayant empêché de bien préparer sa course.

Deux abandons :
– Krzysztof Glinka (Ticket To Heaven) a abandonné hier soir suite à des problèmes techniques, il a rallié le port de Douarnenez à 22h30 hier.
– Frédéric Tauvy (Le Caneton) a fait demi-tour avant l’île de Groix, il semble rentrer vers Douarnenez avec le reste de la flotte.

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