En route vers Lisbonne depuis hier soir, les 6 équipages foncent à grande vitesse, alors que la tempête tropicale Alberto qui les attend sur la route sera sans doute la clé de la victoire dans une transat qui s’annonce tout sauf orthodoxe.

Gonzalo Infante, expert météo de la Volvo Ocean Race

[quote]Une porte est ouverte, après c’est une question de timing.[/quote]
En milieu de journée, les 6 concurrents progressaient tous au portant à des vitesses supérieures à 20 nœuds sur une mer assez hachée et difficile qui a remis les cirés au goût du jour sur les ponts balayés par la mer. Devant leurs étraves, Alberto, premier né de la série des tempêtes tropicales de la saison des ouragans 2012 et sans doute la clé du succès dans ce sprint de 3 590 milles entre les Etats-Unis et le Portugal.

En son centre, Alberto concentre des vents forts avec des rafales à plus de 35 nœuds mais les équipages vont sûrement essayer de s’éloigner un peu de ce terrain de jeu mal pavé à la recherche d’une brise plus favorable qui pourrait les catapulter d’ouest en est sur ce parcours en Atlantique nord.

Groupama sailing team menait à 15h (HF) et était à ce moment-là le bateau le plus au nord-est de la flotte, alors que les 5 autres concurrents continuaient à remonter plus au nord en paquet.

Damien Foxall, chef de quart sur Groupama 4 : « Nous avons été les premiers à empanner et nous sommes les premiers à aller dans la bonne direction et à bonne vitesse. Si cela continue comme cela, cela me paraît pas mal… »

Avec 14 points qui séparent le leader au général provisoire, Telefónica, du 4ème, Puma, tous les paris restent largement ouverts pour la victoire finale à Galway, le 7 juillet prochain et cette étape risque d’être le témoin de tous les coups d’état possibles.

L’avance que Telefonica avait accumulé en première partie de cette Volvo Ocean Race 2011-12, notamment grâce à 3 victoires d’étape successives (E1, E2, E3) a fondu comme neige au soleil depuis. Leur dernière mauvaise opération remonte à samedi, quand Iker Martinez et ses hommes se sont classés dernier de l’In-Port Race de Miami alors que Abu Dhabi s’imposait dans sur le triangle américain et que les Français de Groupama 4 empochaient avec un plaisir non dissimulé les 5 points de leur 2ème place.

Après un petit coup de blues compréhensible en arrivant à quai samedi, les Espagnols, qui ont de la ressource, sont à nouveau le couteau entre les dents pour monter à l’assaut de l’Atlantique nord, selon le MCM du bord, Diego Fructuoso. « A bord, l’atmosphère est excellente, ce qui n’était pas évident après nos récents résultats. Nous allons tout donner sur cette manche parce que nous voulons gagner à Lisbonne et montrer à tout le monde que nous n’avons pas oublier la technique pour gagner des étapes. »

Après avoir gagner l’In-Port Race de Miami et mener le début de cette étape 7, Abu Dhabi, mené par Ian Walker, semblait tenir une position solide en tête de flotte jusqu’à ce qu’un gros sac en plastic ne viennent s’enrouler autour de leur quille et freine leur allure. Ils sont actuellement 5ème à 13 milles du leader.

L’expert météo de la Volvo Ocean Race, Gonzalo Infante : « Bien que le système météo de l’Atlantique nord soit instable, l’option de « couper le fromage » et de naviguer sur une route non traditionnelle, presque en ligne droite sur Lisbonne, pourrait séduire les teams. »

“Un nouveau système de basses pressions se forme un peu plus au nord. Il devrait absorber la tempête tropicale Alberto et forcer l’énorme zone de calmes qui barrent la route vers Lisbonne dans l’est.

“Ce front froid associé aux basses pressions va permettre aux Volvo Open 70 de naviguer sur une route plus directe. Une porte est ouverte, après c’est une question de timing. »

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