C’est sans complexe que la baie de Douarnenez a dévoilé tous ses atouts pour la clôture du Grand Prix Guyader et le Défi Nautic aujourd’hui. Les bateaux de la course au large ont ainsi régaté au cœur d’un paysage de carte postale, avec comme chef de file d’indicible Michel Desjoyeaux sur son MOD 70 Foncia.

Un temps de demoiselles

C’est donc ‘dieu’ comme l’appelle Sébastien Josse, son adversaire du moment sur Groupe Edmond de Rothschild, qui a donné le tempo de cette belle chorégraphie imaginée par Loïc Ponceau, le président du comité de course. Un pas de deux largement disputé entre ces deux MOD 70, Michel Desjoyeaux reprenant l’avantage sur Sébastien Josse en deuxième partie.

Ce matin, tout était réuni pour une promenade du dimanche, grand soleil et petite brise légère. Un temps de curé ou de demoiselle, c’est selon, mais qui ne permettait pas aux riders de faire voler leurs ailes. Ils sont donc restés à terre admirer, comme tant d’autres, la valse des grands bateaux.

Loïc Ponceau avait bien fait les choses en dessinant un parcours de 20 milles en baie, rythmé par six marques de passage à proximité des côtes. Ainsi, depuis Sainte Anne, Tréboul, Morgat, les Sables Blancs ou le Rosmeur, les badauds ont pu assister au spectacle insolite de 16 bateaux de course, sur une, deux ou trois pattes, de 40 à 70 pieds. Et compte tenu de la différence de performance entre les supports, le spectacle a été continu de 11 heures à 17 heures, avec ouverture et fermeture du rideau au port du Rosmeur.

Un invité de dernière minute avait même fait le déplacement pour accompagner les bateaux, Jean Floc’h, le dauphin bien connu des Penn Sardin est en effet réapparu après plusieurs mois d’absence. «Au Grand Prix Guyader, c’est l’état de grâce permanent» confie Philippe Lucas, le nouveau président de la société des régates de Douarnenez. «C’est une énorme organisation, généreuse, qui repose sur des bénévoles et qui est pourtant très professionnelle. Il y a une sorte d’alchimie ici que les marins et le public perçoivent ».

Des débats en mer

La douceur du jour n’avait, pour autant, rien enlevé au désir d’en découdre à bord des bateaux. Concentrés, les équipages ont bataillé comme de beaux diables pendant plus de trois heures. Ne lâchant rien jusqu’à la ligne d’arrivée. S’ils glissaient paisiblement, certains passages de bouée ne laissaient aucun doute sur les intentions des skippers. Le débat qui se déroulait entre Foncia et Groupe Edmond de Rothschild, n’avait rien à envier à ceux qui se déroulaient en Multi50, ou en Class40, tandis qu’IDEC, impérial et seul dans sa série, traçait sa route vers l’arrivée.

Ce n’est pas fini…

Gwen Chapalain peut souffler, malgré les contraintes dues aux conditions météo, l’organisation du Grand Prix Guyader a su s’adapter. «Nous avions un plateau fabuleux, mais malgré tout, c’était le grand Prix le plus difficile à cause de cette dépression qui nous a tournés autour toute la semaine. Ça se termine magnifiquement avec un temps splendide. Dans 10 jours nous recommençons avec le Kite et le Paddle. Le Grand Prix Guyader confirme sa singularité, créer des événements dans l’événement autour du monde la mer ».

Les gagnants du jour

  • Foncia (Mod 70)
  • Safran (Imoca)
  • FenêtréA Cardinal (Multi50)
  • Talanta (Class40°
  • Idec

Le Défi Nautic qui se déroulait ce week-end est soutenu par le Nautic-Salon nautique international de Paris qui se tiendra porte de Versailles du 8 au 16 décembre.

Programme :

  • Les 19 et 20 mai : Stand Up Paddle
  • Du 17 au 20 mai : Kitesurf

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