Un 42e Obélix Trophy venté, pluvieux et tonique
Du premier au dernier jour c’était une édition particulièrement chahutée et fraîche. De mémoire de gaulois, jamais de telles conditions n’avaient été servies aux concurrents. Qu’à cela ne tienne, le comité de course a fait en sorte que trois manches soient disputées pour les 41 concurrents. Sylvie Viant et son équipe du comité de course ont une fois de plus fait preuve d’un professionnalisme hors pair pour se glisser dans la moindre fenêtre praticable. Pour le plus grand bonheur de tous.
Des plus gros aux plus petits bateaux concurrents ont tenu bon, les abandons ont été plutôt rares. Les Half Tonner Général Tapioca et Sibelius ont toutefois été victimes d’un démâtage, hier dimanche pour le premier et aujourd’hui pour le second.
Thom Pouce II, Kefeleg Mor 3 et Santé Bois sont les grands vainqueurs de cette édition, au terme de luttes serrées.
Et les crêpes, les huîtres et la chaleur des membres du Yacht Club de l’Odet ont fait le reste. Chez les gaulois, il peut tomber des cordes, cela n’entame nullement l’enthousiasme, par toutatis !
IRC 1-2
THOM POUCE II
Deux places de vainqueur pour l’IMX 40, le Paimpolais Jean-Yves Thomas et son équipage s’imposent sans conteste sur trois manches malgré une place de 6e dans la première manche. L’A35 Les Constructions du Belon d’Antoine Le Manchec a réalisé une place de 2e dans la dernière manche. Il complète le podium.
IRC 3
KEFELEG MOR 3
Au terme d’une bagarre acharnée, le Sun Fast 32 Kefeleg Mor 3 de Dominique Appéré remporte la mise grâce à sa place de leader dans la dernière manche. Cavok de Patrick Farcy se place finalement en seconde position devant Bio Roc Helou de Patrick Thomas..
IRC 4
SANTÉ BOIS
Le Quarter Keltic de Didier Cotonéa, au coude à coude hier avec Matamouf of Recoucou mené par Dominique Lucas s’est finalement imposé, un seul point sépare ces deux concurrents. Le Surprise Q de Erwan Lebeau, Souezhadenn, complète le podium.
Quarante et un concurrents, petit cru pour l’Obélix Trophy.
Jean-Paul Daumarie, président du Yacht Club de l’Odet fait son bilan et avance des éléments de diagnostic.
« Quarante et un concurrents, c’est peu. L’organisation d’une telle épreuve demande beaucoup d’énergie, les bénévoles se sont mobilisés avec toujours le même volontarisme. Mais il ne faut pas oublier que nous sommes un club et nous ne poursuivons aucun objectif commercial. Nos bénévoles ont un savoir-faire reconnu, à terre comme en mer, et apprécié de tous. Les inscriptions étant prises au dernier moment, il nous est impossible d’ajuster sur le plan budgétaire.
Une classe a décidé d’imposer une autre épreuve à la même date dans le même bassin plutôt que de s’associer à l’Obélix, nous le déplorons.
D’autres éléments peuvent être évoqués, mais le principal handicap pour nous, c’est l’explosion exponentielle des propositions sportives ou ludiques sur un périmètre proche.
Peut-être aimerions-nous que la Fédération Française de Voile reconnaisse et accompagne davantage les structures bénévoles ayant les mêmes spécificités que nous ».