C’est samedi à 10h que sera donné le départ de la cinquième édition du Tour de Belle-Ile, avec un nouveau record à la clé, puisque la barre des 500 bateaux a été franchie mardi au moment de la clôture des inscriptions. De quoi confirmer l’événement comme le plus grand rassemblement vélique en France.

« Une grande fête maritime » pour Michel Desjoyeaux, « un très beau spectacle » pour Samantha Davies, « une super idée et un grand moment de plaisir » pour Yves Le Blévec.
Que l’on y ait déjà participé comme ce dernier, vainqueur en 2010 sur son trimaran Actual, ou que l’on s’apprête à y faire ses débuts comme les deux premiers, vainqueur et quatrième du dernier Vendée Globe, le Tour de Belle-Ile, qui fête cette année sa cinquième édition, suscite un enthousiasme et un engouement qui en font aujourd’hui le plus grand rassemblement de bateaux en régate en France.

Et cette édition 2012, comme les précédentes, confirmera la montée en puissance de ce désormais traditionnel rendez-vous de début de saison, puisque pour la première fois depuis sa création, en 2008, la barre des 500 bateaux inscrits a été franchie : ils étaient 502 mardi à 23h59 au moment de la clôture des engagements.

Un succès indéniable pour les organisateurs, Romain et Aurélie Pilliard, qui, en cinq ans, ont réussi la gageure de réunir autour d’un même événement amateurs éclairés et professionnels confirmés, sur des embarcations allant de 6,50 mètres, le minimum requis pour s’élancer à l’assaut des 44 milles du parcours, à plus de 30 mètres, taille des plus grandes unités vues sur ce Tour de Belle-Ile, dont Idec, lauréat en 2008 et encore fidèle à l’épreuve cette année.

Et pas question pour les organisateurs de privilégier les uns au détriment des autres : « Pour nous, le petit croiseur de 7 mètres est tout aussi important que le grand trimaran de course, c’est une évidence et même un principe fondamental du Tour de Belle-Ile »,

Confirmation sur cette cinquième édition avec un processus d’inscription simplifié, une mobilisation des ports de la baie de Quiberon pour accueillir les participants dans les meilleures conditions, la mise en place de deux parcours pour sécuriser les petites unités, et la venue au côté des amateurs qui constituent le gros des troupes, de « stars » de plus en plus nombreuses, alléchées à la fois par l’aspect fédérateur et festif de l’événement, mais également par un niveau de compétition à la hausse.
« J’ai fait quelques Bols d’Or sur le Lac Léman, ça doit y ressembler, je n’ai en revanche jamais fait le Tour de l’île de Wight ni le Tour de Belle-Ile, l’oubli va donc être réglé samedi en ce qui concerne ce dernier. J’espère que ce sera une belle fête, avec de bonnes conditions et qu’on en profitera bien ! », estime ainsi Michel Desjoyeaux qui en découdra samedi sur son MOD70 Foncia avec deux autres trimarans de cette nouvelle classe monotype, Spindrift Racing de Yann Guichard et Groupe Edmond de Rothschild de Sébastien Josse, ce dernier étant le tenant du titre et recordman de l’épreuve (à la barre de Gitana 11) en 2h42.
De son côté, Arnaud Boissières, fidèle de l’épreuve à la barre de son monocoque de 60 pieds Akena Vérandas et qui régatera contre Samantha Davies (Savéol) et Jean-Baptiste Dejeanty (Sensations Océan), souligne le niveau d’exigence d’une course pas si accessible que ça et qui revêt pour lui un réel enjeu sportif : « Son parcours est très physique car il faut faire pas mal de changements de voiles et de manœuvres. Nous avons deux beaux adversaires et de fortes prétentions en monocoque. Samantha est mieux préparée que nous car elle a déjà fait un entraînement au large il y a plusieurs jours, mais en ce qui nous concerne, nous avons l’habitude du bateau. Au final, on fera jeu égal. »

Du jeu et du spectacle sur l’eau il y en aura assurément, parmi les différentes classes de bateaux et notamment les plus rapides, en MOD 70 et Imoca donc, mais aussi en Multi 50 avec sept inscrits au départ faisant passer cette cinquième édition comme un véritable Grand Prix de la classe des multicoques de 50 pieds.

La météo devrait elle aussi participer à la beauté du spectacle, après plusieurs coups de vent successifs, les prévisions semblent rassurantes à 48H du départ. Selon Dominic Vittet, expert météo de la course, une grosse perturbation est passée sur la Bretagne ces derniers-jours mais la situation devrait se calmer à partir d’aujourd’hui grâce à la présence d’un anticyclone en Atlantique qui va arrêter le train des dépressions traversant la France depuis deux semaines. A la place, un régime d’Est d’environ 15 nœuds devrait progressivement s’installer samedi.

Quels que soient les bateaux, qu’ils mettent deux heures pour les plus rapides ou une grosse demi-journée pour les « plus lents », ils seront au final accueillis à l’arrivée avec la même chaleur autour du chapiteau installé devant le môle Loïc Caradec à La Trinité-sur-Mer, avec le sentiment d’avoir participé à un événement unique. Rendez-vous samedi à 10 heures pour le coup d’envoi !

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