Depuis 20 ans, la Transat AG2R LA MONDIALE mise sur la solidarité des marins pour réunir, le temps d’une transatlantique, les compétences de deux skippers à bord d’une seule embarcation. Inscrits pour beaucoup sur les épreuves en solitaire du circuit Figaro Bénéteau, les coéquipiers profitent de cette vingtaine de jours intense pour mettre en commun leurs expériences et apprendre au contact de l’autre. Concurrent respecté, ami d’enfance ou parent, le choix de l’équipier est déterminant pour la victoire !

En tandem sur l’Atlantique



Vainqueur en 1992 de la première édition de la Transat AG2R aux côtés de Jacques Caraës, Michel Desjoyeaux se remémore avec plaisir la clé de sa réussite : « ne pas se tromper de coloc’ ! ». Embarqués au milieu de l’Atlantique pour un irrémédiable huis clos à bord d’un voilier de 10 mètres, les concurrents doivent redoubler de talent pour relever cet incroyable défi, humain et sportif à la fois !
Mis sur un pied d’égalité du fait de la monotypie, les coureurs des mers doivent alors miser sur le choix de leur partenaire pour tirer leur épingle du jeu au terme de ces trois semaines de navigation. Pas de recette-type cependant, et chacun y va de sa sauce pour faire de ce mariage des compétences un cocktail éclatant : vieux loup de mer et jeune talent, amis d’enfance – sur l’air des « copains d’abord » –, jeune couple en lune de miel ou voisins découverts sur les pôles d’entraînement. Tous ces duos ont fait de la Transat AG2R LA MONDIALE ce qu’elle est encore aujourd’hui : une aventure de raison autant que de passion.

La valse des équipiers



A la recherche de l’harmonie parfaite, les duos de skippers doivent trouver la juste mesure pour dicter le rythme de la course à leurs concurrents. Si certains concurrents se rencontrent pour l’éclat d’une seule victoire, d’autres préfèrent miser sur l’expérience et la connaissance de l’autre pour mener la danse : après deux participations ensemble, dont une troisième place inaugurale en 1998, il aura ainsi fallu dix ans et quelques régates chacun de son côté pour que Laurent Pellecuer et Jean-Paul Mouren remportent la victoire en 2008 !
D’autres figaristes n’ont pas manqué de marquer la piste de leur passage : dernier équipage à couper la ligne d’arrivée en 2002, le duo Le Cléac’h – Troussel s’impose en pôle position à Saint-Barthélemy dès l’édition suivante, et remporte la cinquième place en 2006. Quant à Jeanne Grégoire et Samantha Davies, leur classement dans le top 5 en 2004 en fait l’équipage féminin le mieux classé des annales de la course ! Pour certains champions, l’aventure commencée sur Figaro Bénéteau continue à résonner bien des années après : troisièmes de l’édition 1996 de la Transat AG2R, Franck Cammas et Jean-Luc Nélias participent en ce moment à la mythique Volvo océan Race à bord de Groupama Sailing Team.
Impressionnante démonstration de talents marins, la Transat AG2R LA MONDIALE a vu passer les duos les plus renommés comme les plus improbables. Aujourd’hui, cette valse a vingt ans, et les équipages continueront encore longtemps de se faire et se défaire pour un spectacle toujours plus cadencé !

D’une génération à l’autre : un voyage initiatique

Une histoire de familles, la Transat AG2R LA MONDIALE ? De longue date, à commencer par les fratries : plus souvent Castor et Pollux que Romulus et Rémus, ces équipages font partie des concurrents historiques d’une transatlantique où l’entente à bord peut faire basculer l’issue de la course ! Dès 1994, les frères Guillermo ouvraient le bal, suivis de Luc et Philippe Poupon pendant deux éditions, avant qu’ils ne se décident à passer de coéquipiers à concurrents en l’an 2000, gardant pour chaque embarcation leur sponsor de toujours, Fleury Michon. Avec les frères Audigane en 2000, ou bien les Livory dix ans après, la fraternité n’a eu de cesse de s’affirmer dans les rangs de cette épreuve !
Il n’est pas plus rare de voir deux générations embarquer pour un baptême de l’Atlantique en bonne et due forme. Pour sa 6e participation, Erwan Tabarly fêtera cette année les 12 ans de sa première inscription à la Transat AG2R LA MONDIALE, aux côtés de son père, Patrick. L’an 2000 avait aussi été marqué par la performance de Karine Fauconnier, équipière de son père en 1998 et seule femme victorieuse de l’épreuve depuis son véritable hold-up aux côtés de Lionel Lemonchois le retour de « Bonnie et Clyde » ? Quant à Alexandre Toulorge, inscrit pour la deuxième fois consécutive avec Jean-Charles Monnet, il reprendra la voie ouverte par son coéquipier de père, Rolf, en 2000, pour tâcher d’améliorer sa place de 2e en 2002 !
Au départ de Concarneau le 21 avril, le voilier Hôtel Emeraude Plage Saint-Barthélemy embarquera père et fille au milieu des 16 autres concurrents. Cette année encore, le passage de flambeau est assuré et la Transat AG2R LA MONDIALE peut fêter sereinement ses 20 ans : la nouvelle génération est au rendez-vous !

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