Anthony Marchand vise le Top 5
Le moment de s’attaquer à l’Atlantique approche pour Anthony Marchand et Romain Attanasio, qui compteront parmi les très bons outsiders de la Transat AG2R La Mondiale. La course en double à destination de Saint Barth s’élance de Concarneau samedi prochain, 21 avril, à 13h. Le point avec Anthony Marchand, à une semaine du coup de canon.
Pas d’appréhension particulière pour Anthony Marchand à une semaine du départ de la Transat AG2R. Ce ne sera que la deuxième participation à cette épreuve du skipper de Bretagne – Crédit Mutuel Performance, mais déjà sa huitième traversée de l’Atlantique. Et avec son équipier Romain Attanasio, Anthony est prêt. « Nous sommes bien préparés. Pour ma part j’ai changé de bateau en passant de skipper Espoir à skipper Performance, donc il a fallu reprendre mes marques sur celui-ci, car même s’ils sont identiques, il y a toujours besoin d’une petite adaptation pour aller vite, bien tester les voiles neuves, etc. Avec Romain nous avons participé aux stages du Pôle Finistère Course Au Large ensemble et ça se passe très bien. D’ailleurs cette année, en raison de la proximité de la Solitaire du Figaro, nous avons alterné des stages spécifiques au solitaire, et d’autres spécialisés sur le double. Cela me convient bien. »
Les deux hommes se connaissent et s’apprécient, en mer comme à terre. « C’est important pour moi de partir avec quelqu’un qui est aussi un ami », précise Anthony Marchand. « Nous partons quand même pour trois semaines de mer ensemble dans un espace réduit, c’est donc une donnée importante. Romain peut m’apporter son expérience en météo du large, en offshore, et moi je vais essayer de lui apporter mes connaissances en tactique et stratégie. Je pense qu’on peut être vraiment complémentaires. Tout est important. »
« Etre devant dès le début »
Il est encore évidemment trop tôt, une semaine avant le départ, pour parler météo mais il y a au moins un aspect stratégique important : cette année le parcours de près de 3 900 milles entre Concarneau et Saint Barth (7 200 km en langage terrien) impose aux concurrents le passage d’une porte au nord de La Palma, aux Canaries. Anthony Marchand réagit : « Cela resserre un peu le jeu, je pense qu’il y aura moins d’écart et moins d’options car par exemple une route radicalement nord n’est pas possible dès le départ. Nous serons donc peut-être un peu plus regroupés, à l’image de ce qui peut se passer sur une étape de La Solitaire du Figaro. Au final, je pense que la bataille sera plus serrée que si le jeu était entièrement ouvert. Moi j’apprécie, ça me conv ient bien. Il est clair que cette première partie de course sera très importante car ensuite, à partir des Canaries, il y a de fortes chances qu’on touche un flux d’alizés plus ou moins constant et que, là, ce soient de petits placements et la vitesse qui priment. Je pense que les options tactiques, les coups, vont se faire surtout dès la sortie de la baie de Concarneau, puis dans le golfe de Gascogne et la descente vers les Canaries. Il faudra être attentifs pour aller vite tout le temps et bien se positionner par rapport à nos adversaires, car aux Canaries les cartes seront déjà plus ou moins déjà distribuées. C’est dès le début qu’il faut être devant ! »
L’objectif sportif ? « Oh moi j’ai un peu de mal avec ça, mais ce que je peux dire c’est que je serais déçu de ne pas arriver dans les cinq premiers, je fonctionne comme ça, inutile de se mettre une trop grosse pression. Maintenant, il est évident que nous partons toujours pour gagner ! Nous avons les moyens et le niveau pour cela.»