Dernière minute : Pas de course de nuit sur la SNIM en 2012 ! « La prévision météo pour demain est bien trop mauvaise pour que lʼon prenne le moindre risque dʼenvoyer les concurrents à lʼabattoir, explique Bernard Amiel, le président de la Société Nautique de Marseille. Il nʼy aura donc pas de course de nuit en 2012 »

La course :

Si la course de nuit est le grand moment de la SNIM, la majeure partie des concurrents nʼa pas affiché le moindre regret, quand elle a appris que la course de nuit nʼaurait pas lieu en ce samedi pascal. Responsable, le comité de course a pris la sage décision de ne pas envoyer la flotte à la casse, où le retour de Porquerolles, malgré une somptueuse pleine lune sʼannonçait terrible. Cette deuxième journée de compétition a tout de même envoyé quelques spis à la mer, provoqué des abandons et quelques mal de mer… notamment chez les membres du comité de course.
Avec 16 nœuds de mistral stable, un grand soleil et une forte houle, le ton était donné sur le coup des 11h. Des conditions idéales pour les régatiers sous les yeux dʼun public venu en masse à bord des navettes « régate en vue » affrétées par la Société Nautique et lʼOffice de la Mer.
En rade sud, quatre courses non stop avec des manœuvres de spi à lʼarraché en fin de journée, forcément dues à la fatigue. Les filles de No Limit en IRC 4, ont assuré le spectacle dans une première course, remportée avec brio, et montré le bout du nez toute la journée. En Laser SB3, petite hécatombe, où la moitié de la flotte avait disparu au signal de la dernière course. LʼAnglais John Pollard, vainqueur de trois des quatre courses prend la tête du général, devant les figaristes Rouxel et Peron sur Hyères 2013.
En rade Nord, les IRC2 sʼoffrent trois bananes, avec un Glen Ellen V Le Marseillais, bien matinal comme hier, qui sʼadjuge la compétition à trois que se livrent les trois premiers bateaux de la classe. Les IRC1, de leur côté, sʼoffrent un petit tour du côté de Carry-le-Rouet, sur un magnifique côtier qui a marqué les esprits, notamment durant les bords tirés lors du « retour sur le Frioul », où la lumière et les images étaient « sublimes ». Le Tac Tic de Stephan Vessaux prend la tête du général, malgré cinq malades sur la journée…


Ils ont dit :

Agnès Di Russo (No Limit – IRC 4) :

« On est épuisées, après ces quatre parcours banane très longs, mais très contentes. On a fait une très belle journée aujourdʼhui, cʼétait très drôle. On a un bateau réglé dans la brise pour du 15 nœuds et on était très à lʼaise. On a une super tacticienne et puis on est des gagnantes ! Ça fait quinze ans que lʼon navigue ensemble, on se fait vraiment plaisir, jʼai une pensée pour notre propriétaire, Pascale Barbier, qui nʼa pas pu naviguer avec nous, mais qui est une femme dʼexception. »
Eric Daher (Glen Ellen V Le Marseillais) : « Cʼétait pas vraiment de la ballade, cʼétait vraiment la guerre à trois. On est super contents dʼavoir été à la bagarre, toute la journée, avec nos deux concurrents directs. On sʼest régalé, et lʼobjectif, cʼest la gagne. »
Stephan Vesseau (Tac Tic): «On a passé une belle journée, malgré une première manche difficile, où on fait cinq. Mais on se rattrape sur une deuxième manche magique et sur le côtier, où après un bon départ, on enchaine bien. On a pris beaucoup de plaisir, malgré nos cinq malades à bord. On va fêter cette première place et essayer de continuer sur ce rythme pour maintenir notre niveau.

Bruit de pont – Les ambitions de Christopher Pratt :

« Grand espoir marseillais de la course au large en solitaire sur la SNIM. » Le commentaire élogieux, nʼest pas partisan, puisquʼil provient du vice-président de la Fédération Française de Voile, Henry Bacchini. On pourrait rajouter que le bonhomme de 31 ans, a aussi la tête sur les épaules. Père de deux petites filles, il a surtout compris que réaliser une grande carrière passerait par un engagement de tous les jours dans le monde de lʼentreprise. Cʼest dans cette optique quʼavec son complice Dimitri Deruelle, il a montée la société « marSail » avec lʼobjectif, notamment, de faire de lʼincentive, du team-building et du coaching. Une manière plus efficace « de rencontrer un chef dʼentreprise qui puisse craquer pour un beau projet ». Comme une participation au Vendée Globe 2016, où aucun Marseillais nʼa jamais mis les pieds. Les deux hommes se sont donc lancés un défi passionnant et de taille… Apporter leur pierre à lʼédifice « Marseille, place importante du nautisme. » Et dans lʼimmédiat, le jeune marseillais sʼenvole pour prendre le départ de la Transat AG2R, à lʼissue de la SNIM.

Bruit de ponton – Pierre Bidault, premier des mohicans :

Le jeune Normand est certainement lʼun des premiers skippers français à y avoir cru en sʼinvestissant dans la classe Laser SB3.
« La flotte est née en Angleterre », donc forcément la proximité avec la Normandie a poussé Pierre Bidault à sʼy intéresser et à se passionner pour ce bateau débarqué en France il y a moins de deux ans. Evidemment, il milite pour sa classe. « Pour séduire ? On doit avoir une flotte cohérente. Notre gros avantage, cʼest que sur ce type de bateau, nous sommes la seule classe à être une classe de propriétaire. Et une classe de propriétaire, cʼest toute une philosophie… »

Désormais, la philosophie de Pierre Bidault et son team, cʼest de trouver 20.000 euros, pour aller disputer les championnats du Monde 2012, en Australie, où une flotte de plus de cent bateaux se disputera le titre mondial…
Recherche partenaires! Mickaël Mergui, parmi tant dʼautres, recherche partenaire financier pour faire du Figaro. Le Hyèrois a commencé par de lʼoptimist, puis du laser au COYCH, avant de sʼorienter vers de lʼhabitable. Il a fait deux Coupes de lʼAmerica sur Aleph, en catamaran comme régleur de génois. Sur la SNIM, il court sur Team Vision future, un GP 42, lʼancien Near Miss, qui a participé à lʼAudimed Cup. Il occupe la troisième place du provisoire.

Les classements généraux provisoires à lʼissue de la deuxième journée :

IRC 1 (cinq courses disputées, quatre résultats retenus)

1/ Tac Tic – Stephan Vesseau
2/ Bella Donna – François Pailloux
3/ Team Vision Future – Jean-Jacques Chaubard

IRC 2 (cinq courses disputées, quatre résultats retenus)

1/ Glen Ellen V Le Marseillais – Dominique Tian
2/ Sayann Madraco – Cyril Baillie
3/ Fastwave 3 – Laurent Charmy

IRC 3 (cinq courses retenues, quatre résultats retenus)

1/ Prime Time – Marc Alperovitch
2/ Kick – Yvon Laout
3/ Tchin Tchin – Jean-Claude Bertrand

IRC 4A (six courses disputées, cinq résultats retenus)

1/ Jeanne – Lauren Campubri
2/ Axa 102°Sud – Olivier Guillerot
3/ Zulu – François Alicot

IRC 4B (six courses disputées, cinq résultats retenus)

1/ Jin Tonic – Bernard Daurelle
2/ Ilogan – Pierre Perdoux
3/ No Limit – Agnès Di Russo

Laser SB3 (six courses disputées, cinq résultats retenus)

1/ Xcellent – John Pollard
2/ Hyères 2013 – Thomas Rouxel
3/ Côte dʼArmor – Vincent Biarnes

Source

Articles connexes