Team Korea fut la première équipe à sortir naviguer lundi pour une session de 90 minutes dans la baie de Naples. D’autres équipes lui emboiteront le pas au cours de la semaine en vue des prochaines America’s Cup World Series du 11 au 15 avril.

Cette brève ‘mise en jambe’ fut aussi la première occasion pour le nouveau skipper de Team Korea, Nathan Outteridge (AUS), de découvrir l’AC45.

« C’est un bateau très impressionnant, » a-t-il commenté de retour à terre. « Nous avions autour de 10 nœuds de brise de mer aujourd’hui et nous filions avec des pointes à 20 nœuds. C’était une belle journée, plutôt facile pour une découverte et nous sortirons demain pour une plus longue session. »

Dean Barker d’attaque !

Emirates Team New Zealand a passé plus de temps sur l’eau ces derniers mois qu’aucune autre équipe depuis les America’s Cup Word Series de San Diego. C’est un fait mais cela place-t-il forcément les Kiwis en grands candidats à la victoire pour les épreuves de Naples ?

Pas nécessairement confie le skipper Dean Barker.  » Nous n’avons pas navigué tant que ça en mode course. Les bateaux n’étant pas parfaitement configurés pour ces épreuves actuellement, il a été très difficile de nous entraîner réellement en version régate. En revanche, accompagner Luna Rossa dans ses premiers pas en AC45 fut vraiment super. C’était bien de naviguer avec eux mais nous nous appuyons sur notre expérience antérieure pour aborder notre retour à la compétition à Naples. Les dernières épreuves (de San Diego) nous paraissent loin et nous avons maintenant hâte de retourner sur l’eau. »

Depuis l’automne, Team New Zealand s’est avant tout consacré aux développements techniques liés au catamaran de 72 pieds qui sera mis à l’eau dans quelques mois. A beaucoup d’égards, l’AC72 est d’une tout autre échelle de grandeur ou de complexité que l’AC45 mais Dean Barker insiste surtout sur le fait que le pilotage de ce multicoque géant sera l’élément déterminant des régates de l’année prochaine à San Francisco.

« Nous avons bien vu en AC45 à quel point une petite erreur sur un enroulement de voile d’avant ou sur la manière dont vous virez ou empannez vous coûte cher et fait la différence. Si je suis convaincu qu’il y aura un bel affrontement technique autour des AC72, je pense aussi que la moitié de la bataille se gagnera au sein de votre propre équipe pour réussir à manier la bête sur l’ensemble du parcours. »

Sur ce point, l’expérience acquise sur les ACWS s’avèrera vitale. « Cela ne fait aucun doute qu’avoir régaté autant sur les AC World Series se révèlera un atout majeur, » poursuit Barker.  » Tout est tellement différent de ce que nous avons connu par le passé : les départs au reaching, les parcours limités en largeur et ainsi de suite. Ces différences techniques influencent la manière dont vous abordez chaque manche. C’est un défi unique en son genre qui nous entraine vers de nouveaux horizons et nous avons vraiment envie de retrouver les régates en AC45. »

Même si certaines équipes sont moins expérimentées que d’autres, Barker prédit des séries très disputées à Naples et Venise. « Nous régaterons dans du vent léger à médium. Dans ces conditions, beaucoup de teams sauront jouer des coudes et je pense que les régates seront plus serrées que l’an passé. »

Petit nouveau sur le circuit, Luna Rossa pourrait bien vérifier la théorie du skipper de Team New Zealand. « D’après ce que nous avons pu voir jusqu’ici, ils ont recruté de très, très bons gars. Ils cumulent beaucoup d’expérience sur les Extreme Sailing Series ou viennent d’autres milieux très compétitifs et ils ne tarderont pas à trouver le rythme. »

Source

Articles connexes