Au rendez-vous du sport et du plaisir
Un seul regard périphérique dans le pittoresque petit port de Gustavia à Saint-Barth suffit à s’en convaincre ; les Voiles de Saint-Barth, après seulement 3 années d’existence, sont bel et bien parvenues à séduire les plus grands yachtsmen et les plus grands skippers de la planète Yachting. Saint-Barth, son plan d’eau d’exception, sa douceur de vivre, l’amitié et la convivialité de ses habitants concentrent autour de ses 24 petits kilomètre carré de bonheur tous les ingrédients d’une régate à succès. Plus de 60 voiliers, soit l’objectif affiché par l’équipe d’organisation, se serrent le long des quais. Certaines des plus belles coques modernes ou classiques, du géant Firefly au vénérable Dorade confèrent à l’événement un lustre Méditerranéen. Accourus de tous les continents, quelques 800 marins se pressaient aujourd’hui lundi autour des derniers préparatifs, tandis que skippers et propriétaires sacrifiaient dans une ambiance très fraternelle au rituel des inscriptions. Une semaine magique s’avance, tant il est vrai que rarement les rivages enchanteurs de cette France d’Outre-Mer ont connu si beau rassemblement de voiliers de rêve. Luc Poupon, directeur de course, aura demain le plaisir d’envoyer Maxi Yachts, multicoques, yachts classiques et « racers-cruiser » sur un parcours dont il a le secret, composé avec passion en intégrant un paramètre nouveau aux Voiles, un alizé à bout de souffle qui ne devrait guère perturber l’onde azur au large des plages.
Début des régates, demain mardi 12 heures (locales)
Candidats à leur propre succession dans leur catégorie respective, les Rambler (Rambler 90 en l’occurrence), Vesper, Nix, ou Mariella, vont dès demain, mesurer l’attrait suscité par leurs succès d’hier auprès de leurs pairs venus en nombre, et en qualité, revendiquer un titre de plus en plus prisé au sein de la communauté de régatiers internationaux. Sept Classes sont cette année en lice, permettant de regrouper de manière intelligible des voiliers dessinés pour des programmes aussi différents que les grandes courses océaniques ou la régate à la journée. Dévoreurs stylés d’océans, les Maxi Yachts constituent le groupe phare le plus spectaculaire du plateau. Dix unités de 22 à 35 mètres vont animer cette classe et rivaliser d’élégance et de performance. L’Américain George David substitue Rambler 90 à Rambler 100 vainqueur ici l’an passé, et qui a depuis chaviré lors de la Fastnet Race. Pas sûr que ses adversaires aient gagné au change tant le plan Reichel-Pugh dispose de réserve de puissance à toutes les allures. George David aime les Voiles de Saint-Barth et n’entend pas interrompre sa belle histoire avec le trophée Richard Mille. Les amoureux de belles machines qui naviguent vite sur l’eau attendent avec impatience Firefly, le plan Hoek d’inspiration classique, et sa confrontation avec les autres géants de la flotte, Highland Breeze, Sojana et Nilaya tous jaugés au-delà des 30 mètres à la flottaison.
Sport pour tous
Saint-Barth a fait le pari d’associer en une même fête le sport et le nautisme convivial. Les IRC 52 sont une des expressions les plus abouties de la décennie en matière de voile sportive. Trois de ces luges de près de 16 mètres vont faire grimper d’un cran l’excitation sur les lignes de départ, tant Power Play à Peter Cunningham, Vesper à l’Américain Jim Swartz et Mayhem skippé par Bill Erklans ont, dans les Caraïbes, appris à se connaître et à régater sans merci et au contact.
Sur une même ligne de départ, légèrement décalés dans le temps, et sur un parcours adapté, les racers-cruisers constituent le gros de la flotte. Ils régatent en fonction de leurs aptitudes, avec ou sans spinnacker.
Le fait du jour : Le Tracking !
Nouveauté aux Voiles de Saint Barth, le suivi, à la seconde, de tous les bateaux sur internet (http://portal.georacing.com/fre/St-Barth-2012) lors des régates de la semaine. Si la motivation première de la direction de course placée sous la houlette de Luc Poupon était bien la sécurité, l’indéniable attrait d’offrir aux internautes du monde entier un suivi en « live » a achevé de convaincre les organisateurs de se doter d’un outil désormais performant, abouti et éminemment spectaculaire.
Lire l’article : http://www.lesvoilesdesaintbarth.com/site/blog/le-tracking/
Yacht exceptionnel : Un pur-sang aux Voiles, le trimaran Paradox
Il compte parmi les voiliers les plus rapides des Voiles de Saint Barth 3émes du nom. Le trimaran de 63 pieds Paradox, au Californien Peter Aschenbrenner, est d’une lignée noble puisque l’héritier des grands trimarans Orma des années 2000.
Lire l’article : http://www.lesvoilesdesaintbarth.com/site/blog/category/news-les-voiles-de-saint-barth-2012/
C’est à Saint Barth… et nulle part ailleurs…
Spi ou pas spi
C’est une des nombreuses spécificités des Voiles de Saint-Barth, voulue et encouragée part toute l’équipe d’organisation, à savoir le mélange dans la plus amicale des harmonies entre professionnels de haut vol, « routiniers » des plus grandes joutes internationales, et amateurs purs, amoureux des belles régates disputées avec sérieux et engagement. Pour encourager la venue des uns sans décourager ou décevoir les autres, on compte dorénavant parmi les 7 classes en lice un groupe dénommé non spinnacker qui regroupe comme son nom l’indique les voiliers dépourvus de cette grande voile de portant au maniement si délicat, particulièrement dans l’alizé parfois brutal des îles caribéennes. Chacun à Saint-Barth est ainsi en mesure de participer en régatant au mieux de sa capacité, face à des adversaires d’un niveau sensiblement égal.
Les Trophées des Voiles
Chaque vainqueur de Classe des Voiles de Saint-Barth repart avec un Trophée. Partenaire principal de l’événement, l’horloger Richard Mille a choisi de récompenser le vainqueur dans la classe des Maxi-Yachts. C’est le modèle exclusif de la marque, la RM 028 Les Voiles de Saint-Barth » qui fait depuis toujours office de trophée. L’équipementier Gaastra, Sponsor principal des Voiles, décernera au meilleur IRC 52, une dotation conséquente en vêtements techniques. Sibarth, partenaire de l’épreuve, décernera un Trophée au meilleur de la Catégorie Spinnacker 1.
Ils ont dit :
Peter Harrison, parrain comblé :
Après le photographe de mode de renommée mondiale Patrick Demarchelier en 2010, et le musicien Jimmy Buffet l’an passé, c’est à l’entrepreneur, « self made man » Britannique Peter Harrison, propriétaire du Maxi ketch Sojana qu’échoit le très honorifique titre de « parrain des Voiles de saint Barth 2012 ». Peter adore Saint-Barth et ses « Voiles » et ne manquerait pour rien au monde l’occasion de « dégourdir » les haubans et de libérer la puissance de son Maxi de 115 pieds Sojana. Il sait qu’il dispose avec les français Lionel Péan et Jacques Vincent de professionnels avertis capables d’encadrer un équipage très international tout en préservant le standing qui sied à un Maxi Yacht. Peter Harrison, 74 ans, prend toujours autant de plaisir à barrer l’immense ketch et à concourir pour la gagne des deux côtés de l’Atlantique, sans oublier la Méditerranée. « Je suis ravi et honoré d’être le parrain des Voiles de Saint-Barth, dans cette île française si magnifique ! » déclare-t’il à la veille du début des régates. « C’est la troisième fois que mon yacht Sojana court ici, et c’est un grand plaisir. Je remercie les organisateurs François Tolède et Luc Poupon… »
Lionel Péan, Sojana :
« C’est ma troisième participation aux Voiles de Saint-Barth, en autant d’éditions. Et le bonheur d’être ici est constamment renouvelé ; bonheur de naviguer sur un bateau formidable, Sojana, et bonheur de profiter de cette île extraordinaire, dotée d’un plan d’eau sublime, et qui sait accueillir les hommes de mer. C’est un endroit qui vit bien la mer. On navigue ici avec chaleur et décontraction. Les Voiles de Saint-Barth sont d’emblée entrées dans le cercle très restreint des « must » de la régate, des endroits où il faut naviguer, à l’égal de Saint-Tropez et ses Voiles. »
Météo du jour : Une semaine d’alizés modérés
La troisième édition des Voiles de Saint Barth, contrairement à ses devancières très ventées, devrait se dérouler dans des airs médium à faibles, entre 7 à 8 noeuds en début de semaine, et atteindre une douzaine de noeuds en fin de compétition samedi prochain. Le vaste anticyclone centré sud Açores ne cède en bordure de l’arc Antillais que progressivement sous la double influence de deux dépressions en évolutions au large des Etats-Unis. Le front froid en approche des Antilles va générer quelques pluies, et orienter le vent de l’ouest au nord ouest, avant de se rétablir à l’ouest en fin de semaine.