La bataille annoncée entre les Français de Groupama 4 et les Américains de Puma, après leur passage du Cap Horn vendredi après-midi bat son plein alors qu’ils remontent le long des côtes de l’Amérique du Sud dans des conditions mouvantes.

Les deux Volvo Open 70 étaient à 15h aujourd’hui à égale distance du but alors qu’il reste 1 300 milles à disputer sur les 6 700 milles de cette 5ème étape entre la Nouvelle-Zélande et le Brésil.

Le terrain de jeu jusqu’à Itajai ressemble plus au un saut d’obstacles qu’au parcours du combattant que les concurrents de la Volvo Ocean Race ont laissé dernière eux en franchissant le cap Horn.

L’alternance de mini dépressions et des bulles anticycloniques qui balisent le terrain jusqu’au Brésil risquent de bousculer les pronostics d’autant que Telefonica revient en force et n’est plus qu’à 340 milles des deux leaders.

L’épouvantail pour tous est de resté piégé dans les calmes alors que la concurrence choisit une meilleur option. Cependant, l’un des points positifs des conditions actuelles est la nette remontée des températures et un calme relatif qui permettent aux équipiers qui ne sont pas de quart de dormir du sommeil du juste, sans avoir une main sur le ciré pour intrevenir en cas de chasse sur un pont submergé par des torrents d’eau glaciale.

Après cette bataille du Pacifique, sur les 4 bateaux blessés, seul Telefonica, classé actuellement 3ème de l’étape, est passé également en Atlantique après son pit stop de 17 heures dans la baie de Martial Creek.

Piqué au vif par leur infortune, les Espagnols vont tout tenter pour revenir sur les Français et les Américains en tirant le meilleur parti de leur position d’observateurs à l’arrière de la flotte. Quelque chose comme « Messieurs les leaders, tirez les premiers…. » et nous, on avise.

Devant les pièges de cette fin de parcours qui vont exiger de très nombreuses manœuvres aux équipages, ce retard pourrait en effet devenir un avantage pour Iker Martinez et ses hommes. Surtout quand on connaît la puissance des Volvo Open 70.

La situation n’est pas très enthousiasmant pour les deux autres concurrents toujours bloqués côté Pacifique, Abu Dhabi et Camper.

On sait depuis ce matin que le skipper d’Abu Dhabi, Ian Walker, a choisi l’option de mettre le cap sur Puerto Mountt, au sud du Chili, où il retrouvera Camper fait également cap sur le port chilien.

Ces deux concurrents qui souffrent de lourdes avaries de coque doivent tout mettre en œuvre pour gagner Itajai dans les temps afin de pouvoir s’aligner au départ de la régate In Port du 21 avril.

Un vrai challenge quand on sait que Puerto Mountt est à 1 000 milles du Cap Horn et qu’il faut encore ajouter 2 000 milles pour rejoindre l’escale brésilienne.

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