Ce passage météo délicat, à cheval sur l’équateur, tant redouté des marins de tous les temps, s’annonce assez facile, même si PUMA, Telefonica et CAMPER ont déjà ralenti depuis leur entrée hier soir dans cette zone de convergence intertropicale. Groupama, 4° plus au nord, fond sur eux en glissant six noeuds plus vite que le trio de tête…. Mais pour combien de temps ?

« On vient de rentrer dans la zone de convergence, expliquait cette nuit Andy McLean, co-navigateur sur CAMPER with Emirates Team New Zealand. Il y a beaucoup de théories mais en général, c’est mieux de passer à l’ouest. J’espère qu’on n’aura pas trop de mal à traverser et qu’on pourra reprendre du terrain sur les autres.

Que McLean se rassure – le Pot-au-Noir est pour le moment assez facile. Affecté par les alizés, il est plus venté que d’ordinaire et les trois premiers bateaux progressent entre 10 et 12 noeuds.

Un ralentissement qui permet à Groupama, 273,4 milles derrière PUMA Ocean Racing, de se rapprocher. Mais ce n’est peut-être qu’un effet élastique. Le bateau français a en effet repris 54,1 milles sur le leader ces dernières 24 heures, mais c’est parce qu’il n’est pas encore dans le Pot-au-Noir.

« L’accordéon jouera en notre faveur dans les prochaines heures, » a commenté Franck Cammas ce midi lors d’une vacation videó.

« On ne devrait pas gagner grand chose sur l’ensemble de la traversée, on les suit avec un petit décalage dans l’est mais il n’y a pas de grande option.

« Nous sommes dans une position d’attente : on avance bien dans les alizés. On s’est recalés derrière le peloton et on croise les doigts pour garder pas mal de vent dans le Pot-au-Noir.

« Il ne faut pas faire de bilan avant d’en sortir, mais il n’a pas l’air très mauvais, surtout à l’ouest. On va essayer de couper le fromage. »

Une fois la zone de convergence franchie – PUMA et Telefónica devraient en sortir demain matin -, ce sera une course de vitesse jusqu’au point de passage obligatoire de Fernando de Noronha.

Pas d’opportunité stratégique pour les Français de Groupama avant l’île brésilienne, donc, mais ils continuent de bien avancer au portant. À 4102 milles de l’arrivée au Cap, c’est dans l’Atlantique sud qu’ils espèrent regagner du terrain.

« Il nous manque la petite confrontation qui va bien, » confie Thomas Coville, barreur et régleur. « Mais après, on va s’engager dans l’hémisphère sud et tous les scénarios seront possibles. Pour avoir beaucoup tourné autour de l’anticyclone de Sainte-Hélène, je sais que tout y est possible.

« Le groupe ressortira grandi de cette épreuve. Ce n’est pas ce qu’on voulait, mais ce n’est que la moitié de la première étape – on ne va pas commencer à se ronger les ongles. »

Positions à 13h00 UTC (14h Paris) le 15 novembre 2011 :
1. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), à 3829,4 milles du Cap
2. Team Telefónica (Iker Martínez), + 6,2 milles
3. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), + 128,5 milles
4. Groupama sailing team (Franck Cammas), + 273,4 milles
5. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), retrait de l’étape 1
6. Team Sanya (Mike Sanderson), retrait de l’étape 1

Classement provisoire de la Volvo Ocean Race 2011-12 :
1. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), 6 points
2. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), 5
3. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), 4
4. Team Sanya (Mike Sanderson), 3
5. Groupama sailing team (Franck Cammas), 2
6. Team Telefónica (Iker Martínez), 1

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