Safran remis à l’eau après trois mois de chantier
C’est une étape importante, à la fois technique et symbolique : ce vendredi 16 mars, le grand monocoque Safran a été remis à l’eau et remâté, à La Trinité-sur-Mer. Il reste huit mois à Marc Guillemot et à son équipe avant le départ du Vendée Globe. Huit mois de préparation. Sur l’eau désormais.
Tout s’est bien passé : grues et portiques ont fait leur ouvrage au millimètre près, sur la zone technique du port de la Trinité-sur-Mer. Tout le Safran Sailing Team était présent pour l’occasion, aux petits soins pour ce bateau sur lequel ils viennent de travailler trois mois durant. « C’est une étape sympa » commente Marc Guillemot. « Pour schématiser, après un hiver forcément besogneux sous les hangars du chantier on retrouve l’eau, la mer, les vagues. Et nous allons pouvoir nous entraîner avant de nous attaq uer au programme de courses. Pour toute l’équipe qui a fait un super travail cet hiver, c’est un moment symbolique important. »
A 8 mois du Vendée Globe, un bateau optimisé
Marc résume à grands traits ce long chantier d’hiver : « globalement, nous avons fait un bon coup de cosmétique sur le bateau suite à l’incident avec PRB et Virbac-Paprec au départ de la Transat B to B, à Saint Barth’. Il a fallu réparer et repeindre et puis bien sûr nous avons essayé de mener à bien quelques évolutions ». Sans entrer dans les détails – forcément confidentiels – « nous avons optimisé les ballasts, pour en tirer le meilleur profit quant à la performance du bateau dans la perspective du Vendée Globe. Cela n’a l’air de rien sur le papier mais c’est en réalité un énorme boulot car les ballasts sont des systèmes complexes, avec de la p lomberie, du passage à travers des cloisons structurelles, etc. Nous avons aussi travaillé sur le mât, les systèmes de communication, la quille… » L’idée générale ? « Fiabiliser tout ce qui avait déjà bien fonctionné et améliorer quelques autres points. Etre toujours plus fiable, c’est aussi un vecteur de performance. On a encore gagné de la masse, mais aussi du couple de redressement à certaines allures, par exemple. »
Valider, régler, naviguer…
Le programme désormais est d’abord de bien finaliser les derniers tests de jauge – autrement dit valider si le bateau après modifications est bien toujours dans les règles de la classe IMOCA. C’est le cas tous les ans et cela ne devrait pas poser de souci puisque les modifications apportées l’ont été en connaissance de cause. Puis… Safran va naviguer bien sûr ! Marc Guillemot : « nous allons naviguer en entraînement pour régler le mât qui vient d’être réinstallé. Puis dès la semaine prochaine nous ferons les tests des nouvelles voiles&nbs p;».