Le 20 avril prochain, les marins de la Filière Région Bretagne – CMB s’éloigneront des fortifications de la ville de Concarneau pour rallier Saint-Barthélemy aux Antilles. Sur ce parcours qui se rappelle aux figaristes tous les deux ans, Victor Le Pape, skipper d’Espoir et Lola Billy, à bord d’Océane s’élanceront pour leur première transatlantique. Pour chacun d’eux, le choix du co-skipper a été mûrement réfléchi. Avec une forte ambition de performer sur cette saison 2025, Victor Le Pape a sollicité l’expertise hauturière d’Estelle Greck. Lola s’est quant à elle tournée vers un ancien de la filière au parcours remarquable, Corentin Horeau. Déjà à l’entraînement, les duos qui évoluent au sein du Pôle Finistère Course au Large, affinent leur technique et prennent leurs marques pour atteindre leurs objectifs respectifs. Le compte à rebours est lancé.

Victor Le Pape et Estelle Greck visent un podium

Sur les 3 890 milles du parcours entre la Bretagne et les Antilles, Victor et Estelle forment une alliance solide. Le skipper Espoir a proposé à Estelle de le rejoindre au regard de la grande expertise de cette dernière au large. « Ce sera ma première transat, je souhaitais trouver quelqu’un qui pouvait m’apporter de l’expérience. Pour Estelle, ce sera la 7e transatlantique. Elle a une grande expérience du large et un palmarès très long qui me met en confiance », commente le skipper qui nourrit l’ambition d’accrocher le podium. « Je suis attendu sur la performance aujourd’hui. Et je suis déjà dans une attitude et dans un statut qui me permet de faire cela. On aimerait bien aller chercher un podium. Si nous faisons un Top 5, nous ne serons pas déçus. La Transat, c’est la course de l’humilité. Il y a pas mal d’aléas sur un parcours comme celui-là, et beaucoup de profils différents peuvent finir en tête du classement », résume avec ambition Victor qui avoue être déjà impressionné par le sens marin d’Estelle. Pour cette dernière, l’important est l’entente à bord. Si elle connaît encore peu Victor, elle fait le pari que leur association ne sera que plaisir tout au long de cette longue traversée. « Je ne connais pas trop Victor mais j’avais une bonne impression de lui. Aujourd’hui, j’ai vraiment envie de naviguer avec des gens sympas et avec lesquels j’ai la garantie de prendre du plaisir et de former un duo efficace. Victor remplissait tous ces critères. Et puis, il a un palmarès sur le Figaro. Il a fait une belle Solitaire, une belle saison. Je sais qu’ensemble on peut aller chercher la performance », explique la navigatrice qui estime à 18 jours la traversée entre Concarneau et Saint-Barthélemy.

Lola Billy et Corentin Horeau, objectif transmission

Pour Lola qui effectue ses premiers pas au sein de la Filière Région Bretagne-CMB, la Transat Paprec résonne comme une grosse étape en vue de sa formation au circuit Figaro. Elle voit comme une immense opportunité cette navigation transatlantique en double. Corentin Horeau lui a proposé ses services et elle n’a pas hésité une seconde avant d’accepter. « Ce sera la première grosse course de la saison, ma première transatlantique et surtout ma première à la barre de Région Bretagne – CMB Océane. Je suis contente de partir avec Corentin qui est super expérimenté et déjà titré en Figaro. Commencer par du double c’est super. Je ne me serais pas vue partir directement en solo, même aux entrainements au Pôle », explique Lola. L’arrivée de Corentin Horeau à ses côtés révèle aussi l’attachement d’un marin à la filière de formation dont il a porté les couleurs de 2012 à 2015. « Naviguer avec Lola, c’est un plaisir. Elle a une superbe énergie. Je la vois évoluer depuis longtemps en Diam24, en match racing. Je sais ce dont elle est capable et c’est ce qui m’a poussé à lui passer un petit coup de fil. Le projet Région Bretagne – CMB me tient à cœur. Il m’a formé. J’ai eu la chance de faire la transat il y a quatre ans avec Elodie. C’est un peu le projet fil rouge de ma carrière et de ma vie. Je suis heureux de rendre un peu ce que j’ai reçu au sein de la Filière », raconte le vainqueur de la Solitaire du Figaro Paprec 2023.

Plus de 20 équipages mixtes devraient s’élancer sur cette 17e édition de la Transat Paprec, les duos de la filière Région Bretagne – CMB savent que le plateau relevé augure de magnifiques joutes atlantiques. Ils auront à cœur de mener à bien leurs ambitions respectives et tenteront de faire briller les couleurs de leurs partenaires dans la superbe baie de Gustavia, comme l’avait fait il y a deux ans Gaston Morvan associé à Anne-Claire Le Berre. Le Figaro Région Bretagne – CMB Performance s’était classé 2e juste devant un certain… Corentin Horeau qui naviguait alors avec Pauline Courtois. Le Figaro Océane mené par Chloé Le Bars avec Hugo Dhalenne avait quant à lui terminé 6e.
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LES MOTS DES SKIPPERS
VICTOR LE PAPE | ESTELLE GRECK – Région Bretagne – CMB Espoir

Victor : « Ce sera ma première transat, je souhaitais trouver quelqu’un qui pouvait m’apporter de l’expérience. Pour Estelle, ce sera la 7e transatlantique. Elle a une grande expérience du large et un palmarès très long qui me met en confiance. Lors des changements de quart, je pourrai aller dormir sereinement. Au large, c’est important aussi d’être accompagné d’une personnalité calme qui connaît son sujet. J’ai aussi consulté plusieurs personnes au sujet d’Estelle et je n’ai eu que d’excellents retours. Je sais qu’elle maîtrise bien son sujet Figaro. La première année en tant qu’Espoir, on me demande juste de finir et d’être content à la fin des courses. La deuxième année, il faut faire un peu mieux. Et normalement, sur la dernière année, tu dois performer. Je suis attendu sur la performance aujourd’hui. Et je suis déjà dans une attitude et dans un statut qui me permettent de faire cela. On aimerait bien aller chercher un podium. Si nous faisons un Top 5, nous ne serons pas déçus. La Transat, c’est la course de l’humilité. Il y a pas mal d’aléas sur un parcours comme celui-là, et beaucoup de profils différents peuvent finir en tête du classement ».

Estelle : « Je ne connais pas trop Victor mais j’avais une bonne impression de lui. Aujourd’hui, j’ai vraiment envie de naviguer avec des gens sympas et avec lesquels j’ai la garantie de prendre du plaisir et de former un duo efficace. Victor remplissait tous ces critères. Et puis, il a un palmarès sur le Figaro. Il a fait une belle Solitaire, une belle saison. Je sais qu’ensemble on peut aller chercher la performance. C’est ce que l’on attend de nous. Je sais que Victor peut me faire progresser sur ses connaissances du Figaro. J’ai accepté sans trop d’hésitation sa proposition.
Avec notre préparatrice mentale, nous nous sommes fixé des objectifs. C’est important pour savoir où on va et ce que l’on met en place pour les atteindre. On a le temps de s’entraîner, de préparer le bateau pour la Transat. C’est formidable au sein de ce projet. Tout est mis en place pour penser performance. Avec Victor, c’est assez fluide pour l’instant, nous sommes dans le même mode. Nous avons la même vision de la course, c’est simple. Pour l’instant je n’ai aucune crainte pour passer 18 jours ensemble sur un bateau ».

LOLA BILLY | CORENTIN HOREAU – Région Bretagne – CMB Océane

Lola : « Ce sera la première grosse course de la saison et surtout ma première à la barre de Région Bretagne – CMB Océane. Je suis contente de partir avec Corentin qui est super expérimenté et déjà titré en Figaro. Je vais découvrir le bateau mais aussi le large. La Transat Paprec va être pour moi une grosse étape de formation pour aller le plus vite possible et le mieux possible vers la performance. Pour l’instant, je n’ai passé que 3-4 jours en mer mais je ne suis jamais restée longtemps en mer. C’est une vraie nouveauté. Et puis, je vais pouvoir appréhender véritablement ce qu’est une Transat avec tous les phénomènes météo différents. Commencer par du double c’est super. Je ne me serais pas vue partir directement en solo, même aux entrainements au Pôle. »

Corentin : « Je suis assez attaché à la Transat Paprec. J’en ai fait plusieurs. C’est toujours intéressant de faire ce parcours surtout en monotypie. L’arrivée à Saint-Barth est aussi toujours un beau moment. Moi j’aspire à naviguer sur des plus gros bateaux. Sur cette période, ils sont tous en chantier. Donc c’est parfait de pouvoir faire cette Transat en début de saison pour naviguer, se confronter et partager avec la jeunesse. Naviguer avec Lola, c’est un plaisir. Elle a une superbe énergie. Je la vois évoluer depuis longtemps en Diam24, en match racing. Je sais ce dont elle est capable et c’est ce qui m’a poussé à lui passer un petit coup de fil. Le projet Région Bretagne – CMB me tient à cœur. Il m’a formé. J’ai eu la chance de faire la transat il y a quatre ans avec Elodie. C’est un peu le projet fil rouge de ma carrière et de ma vie. Je suis heureux de rendre un peu ce que j’ai reçu au sein de la Filière. J’ai envie que Lola fasse les meilleures performances possibles et qu’elle prenne le plus de plaisir sur l’eau. C’est un beau challenge de transmettre, j’ai toujours aimé ça. Ce sera aussi un échange car Lola a des choses à m’apporter. Nous avions posé les bases de ce fonctionnement sur Océane il y a quatre ans avec Elodie. Elle évolue désormais dans la classe IMOCA. Cela signifie que nous avons fait un bon travail. Ça fait plaisir. »

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