Les “Bleus” sont de retour ! Seulement un jour après la livraison de leur nouveau F50, les Français terminent troisièmes au classement provisoire de la première journée après quatres courses dans un vent médium. Une belle performance pour leur entrée dans leur premier Grand Prix de la saison 2025. Aujourd’hui dimanche, dans des conditions plus légères, les tricolores ont eu un peu plus de mal à tirer leur épingle du jeu et à se qualifier pour la finale qui était pourtant à portée de points. Ils terminent sixièmes du KPMG Australia Sail Grand Prix à égalité de points avec le Canada. Ce troisième Sail Grand Prix de la saison 2025 couronne l’équipe Emirates GBR de Dylan Fletcher. Les Canadiens et les Australiens qui n’ont pas réussi à gagner à domicile complètent le podium.

Les Français ont eu à peine une heure pour prendre en main leur nouveau F50 tout juste mis à l’eau qu’ils étaient déjà lancés dans l’arène du KPMG Australia Sail Grand Prix face aux 11 autres nations de l’élite de la voile.
Samedi, 13 à 17 nœuds ont permis aux F50 d’assurer un joli spectacle sur un parcours au cœur de la magnifique baie de Sydney, avec Shark Island au milieu du plan d’eau comme un obstacle naturel, ajoutant un peu de complexité au jeu tactique. Les tricolores qui ont commencé fort avec d’excellents départs, leur signature connue de tous au sein du championnat international de voile, se classent successivement (4-3-8-2). Au jeu du maintien de l’équilibre et de la vitesse sur les nouveaux T-foils qu’ils ne connaissaient pas il y deux jours, l’équipe de Quentin signe là aussi une belle entrée même si, au près, l’équipe était moins à l’aise.
Dimanche, lors de la seconde journée, l’équipe de France SailGP a rencontré plus de difficultés dans des conditions irrégulières et n’a pas trouvé la puissance nécessaire pour remonter la flotte et se qualifier pour la finale. Le résultat reste satisfaisant quand on sait que leur nouvelle plateforme a été livrée seulement deux jours avant.

A l’issue de ce troisième Sail Grand Prix sur quatorze au programme de cette saison 2025 de SailGP, les Français se classent à la septième place au classement général du championnat international de voile. Leur prochain objectif : briller sur le Sail Grand Prix à Los Angeles dans 1 mois (15-16 mars).

Bilan sportif et technique après ce premier Grand Prix

Quentin Delapierre pilote du F50 français : “Déjà on a navigué ! Enfin on a commencé cette saison 2025 ! On a eu une très bonne première journée, vu les conditions avec notre bateau reçu assez tardivement et peu de temps de tests. Puis, nous avons eu une seconde journée beaucoup moins bonne, on a été à la peine, on n’a pas trouvé les clés sur les départs, ni sur la vitesse, c’était beaucoup plus compliqué. Je dirais que ça reste une place de 6, ce n’est pas catastrophique. A nous de trouver les solutions pour revenir plus forts à Los Angeles.

Quant aux équipes concurrentes, je pensais que l’Australien allait être beaucoup plus solide aujourd’hui, finalement il a perdu cette finale. Le niveau général reste assez homogène même si les Anglais, c’est sûr, ont été très solides et je n’attendais pas les Canadiens sur le podium ici, mais ils ont fait un très très beau Grand Prix, bravo!”.

Bruno Dubois, Team CEO de l’équipe de France SailGP : “Notre bateau va bien. Je pense que là maintenant il est prêt pour la suite, on l’a bien ‘débuggé’ pendant le week-end. On a limité la casse quand même, on est au milieu du classement général, on n’a pas de pénalité, on n’a rien donc c’est positif. On reste au même classement où on était avant, c’est-à-dire sixième, il y a encore beaucoup de courses, ça va aller.”

Un binôme à terre performant pour ce premier Sail Grand Prix

Une partie de la performance de l’équipe pendant les courses s’est aussi jouée à terre à l’intérieur du fameux ‘coach booth’ où les coachs Philippe Mourniac et Thierry Douillard en communication permanente avec le bateau pendant les courses ont joué parfaitement leur partition tactique et stratégique pour leur premier Sail Grand Prix en binôme.

« Thierry (Douillard) et moi-même travaillons en binôme et comme il y a beaucoup, beaucoup de choses, on se répartit les sujets. Thierry a vraiment un suivi en temps réel sur tous les aspects techniques, donc réglage pour la vitesse du bateau et puis l’ensemble des manœuvres. De mon côté j’essaye d’avoir une vision plus orientée vers l’aspect régate, donc du plan d’eau et bien sûr les aspects stratégiques et tactiques par rapport aux adversaires” explique Philippe Mourniac, coach principal de l’équipe de France SailGP.

« Cela fait quelque temps qu’on a le droit de communiquer en temps réel avec les bateaux. C’est un exercice super intéressant, mais super exigeant, parce qu’il faut réussir à trouver le bon moment auquel parler à l’équipage qui est très concentré à bord avec leurs propres échanges. Donc c’est super codé. L’idée est de leur apporter aussi un point de vue de ‘drone’ pour les aider à prendre les bonnes décisions. Il faut se rendre compte que ce sont des bateaux qui vont très très vite dans un espace de jeu extrêmement restreint.” conclut Thierry Douillard.

Partage et formation : les athlètes féminines à l’honneur

Ce Sail Grand Prix marquait aussi le premier chapitre du renouvellement du partenariat entre Accor et l’équipe de France SailGP. Le groupe hôtelier français, a pu proposer ce week-end aux membres et aux fans un dispositif exceptionnel en termes d’expériences et ont également travaillé main dans la main avec l’équipe pour donner vie à une initiative autour de l’inclusion, favoriser notamment l’accès à plus de femmes dans la voile de compétition.
Accor et SailGP FRA ont reçu un groupe de navigatrices du programme SheSails* d’Australian Sailing qui a pu rencontrer et échanger avec les athlètes, visiter la base technique, s’approcher du F50 et s’initier à la technologie du simulateur Oracle F50.

* SheSails un programme national de voile de base mis en place par Australian Sailing. Il est conçu pour promouvoir et célébrer la participation des femmes et des filles à la voile, par le biais de diverses activités organisées dans les clubs de voile du pays.

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