Ce mardi 3 décembre à 1h10 (TU) alors que le Trimaran SVR-Lazartigue naviguait dans 25/30 noeuds de vent, à 500 milles de l’Archipel des Açores et 600 milles du Cap Vert, l’équipage a ressenti un choc suite à une collision avec un OANI. Le foil tribord a été endommagé et après analyse des dégâts, la décision a été prise de faire demi-tour pour rejoindre le plus rapidement possible Concarneau, le port d’attache du Trimaran SVR-Lazartigue, qu’il devrait atteindre entre vendredi et dimanche selon les conditions et leur progression.
L’équipe est à pied d’œuvre pour étudier les différentes options dont celle d’utiliser leur foil de spare afin de repartir à la tentative du Trophée Jules Verne dès qu’une fenêtre météo favorable se présentera.

François Gabart : “Dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 décembre vers 1h00 (TU) du matin on a abîmé fortement le foil tribord, vraisemblablement suite à un choc. Difficile de dire car on naviguait dans des conditions plutôt musclées, il y avait 25/30 noeuds au portant, donc ça allait plutôt vite et ça tapait déjà pas mal dans les vagues. Mais soudain la sensation a été un peu différente de ce qu’on ressentait dans les vagues avant, donc on s’est arrêté. Ce sont les peaux extérieures du foil qui sont cassées. On espère que le reste du foil ne soit pas abîmé, c’est-à-dire que le barrot, la partie de la structure interne du foil, ne soit pas endommagé, ce qui nous permettrait de le réutiliser assez rapidement. Toujours est-il qu’on a un foil tribord à Concarneau qui est opérationnel, il est la première version et il peut naviguer. Là on a fait demi-tour parce que ça paraissait de toute façon difficile et compliqué que ce foil puisse tenir tout un tour du monde, il aurait été pelé et dépelé au fur et à mesure en quelques heures, et puis peut être qu’il aurait cassé au bout de quelques heures. Là on a encore l’option et l’opportunité de revenir. On arriverait dans à peu près 3 jours en Bretagne, et potentiellement s’il n’y a rien d’autre de cassé sur le bateau, on pourrait être capable de repartir assez rapidement derrière, dès qu’une nouvelle fenêtre se présente. C’est dur forcément, car on était plutôt pas si mal, le bateau allait bien, il allait vite au portant, et en même temps c’est pas complètement mort, il y a encore de l’espoir, c’est pas fini. On est encore au début de l’hiver, au début du stand by, on a un deuxième foil et il reste encore plein de choses de possible.”

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