Après un début de près laborieux hier soir et une inquiétante remontée de Telefónica, Groupama a réussi à maintenir son avance. L’anticyclone au sud de la Nouvelle-Zélande se déplace avec eux, laissant leurs concurrents dans un flux plus léger … À moins de 500 milles de l’arrivée, les Français ont-ils gagné la partie ?

« La plupart d’entre nous sont encore un peu inquiets au sujet des gars derrière, » répond Martin Krite, numéro un à bord pour Groupama sailing team. Pas de réjouissance donc pour le Suédois, qui avoue que « Telefónica navigue très, très bien. Ils sont déjà revenus par le passé. Rien n’est sûr jusqu’à l’arrivée. »

Si rien n’est joué, les hommes de Franck Cammas ont vaincu une difficulté majeure la nuit dernière : après leur virement, ils ont touché du vent plus faible et ont ralenti. Telefónica, deuxième, leur a alors repris jusqu’à 75 milles. À 13h UTC aujourd’hui, l’hémorragie a cessé et 108 milles séparent les Français des Espagnols.

Désormais, la situation météo semble être l’alliée des Français : l’anticyclone du Pacifique sud se déplace vers l’est, les emmenant avec lui dans un vent d’est-sud-est d’une vingtaine de nœuds.

Derrière, Telefónica, PUMA Ocean Racing, troisième, et CAMPER with Emirates Team New Zealand, quatrième, ralentissent à l’approche de la pointe nord de la Nouvelle-Zélande. Abu Dhabi Ocean Racing, cinquième, et Sanya, sixième, en profitent pour revenir : ils ne sont plus qu’à 250 milles des leaders.

« Tout peut se passer, » confie Andrew Cape, navigateur de Telefónica. Principal obstacle à la victoire française, le bateau bleu reste confiant – mais leur principale chance pour revenir en tête de course leur a échappé hier soir à minuit, quand les Français ont touché la brise en premier.

« Ils ne sont qu’à 100 milles et on a la côte néo-zélandaise à descendre. Il y a encore des opportunités. Rien d’énorme, mais il y a encore des chances. »

Les routages sont cependant favorables à Groupama, qui devrait atteindre le Cap Nord au nord-est de la Nouvelle-Zélande demain autour de 12h UTC, six à huit heures avant ses concurrents. Groupama est attendu samedi dans la mâtinée à Auckland.

« On a tous hâte de franchir la ligne d’arrivée, » continue Krite. « C’est comme un enfant de 10 ans à l’approche de Noël. On veut juste y arriver.

« Les gens adorent la voile en Nouvelle-Zélande et c’est pour ça que cette étape est si spéciale. Sur les pontons en partant de Sanya, tout le monde avouait avoir vraiment, vraiment envie de la gagner. Brad Jackson, de PUMA, avait dit à Thomas Coville : ‘’Si vous nous laissez gagner cette étape, on vous laisse gagner à Lorient. » Thomas avait répondu : ‘’Il n’y a pas moyen ! » et je crois que c’était la bonne réponse. »

Positions à 13h UTC le 8 mars 2012 :

  1. Groupama sailing team à 460,0 milles d’Auckland
  2. Team Telefónica à 108,3 milles du leader
  3. PUMA Ocean Racing powered by BERG à 120,8 milles du leader
  4. CAMPER with Emirates Team New Zealand à 143,8 milles du leader
  5. Abu Dhabi Ocean Racing à 219,6 milles du leader
  6. Team Sanya à 244,9 milles du leader

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