A moins de 700 milles de l’arrivée à Auckland
Bref, ça remue derrière Groupama, toujours en tête à moins de trois jours d’Auckland. Telefónica vient de prendre la deuxième place à PUMA, passé troisième après une série de nuages malchanceux. CAMPER, quatrième, est assez proche pour viser le podium. Au troisième plan, Abu Dhabi et Sanya convergent aussi l’un vers l’autre.
Dans un flux d’est-nord-est qui bascule progressivement à droite, la flotte fait route vers le nord de la Nouvelle-Zélande. Pour tous, les conditions sont changeantes et les changements de voile nombreux. Pour certains, elles sont fatales : comme PUMA Ocean Racing, stoppé par plusieurs nuages depuis hier soir.
« On vient d’atteindre un gros nuage sans vent et on est garés ! » Au téléphone à 10h30 UTC, Kelvin Harrap rit jaune. Barreur à bord de Mar Mostro, il rage un peu : « à l’est de la flotte, on a récupéré plus de nuages que les autres, ça ne nous a pas été favorable. On essaye de les éviter en utilisant le radar et en les contournant, mais on ne comprend pas. »
À 13h UTC, Telefónica a pris la deuxième place du bateau américain. Depuis leur passage au milieu des îles Salomon ce week-end, les Espagnols d’Iker Martínez sont passés à l’attaque.
« PUMA, CAMPER with Emirates Team New Zealand et nous sommes très proches, » écrit ce matin l’équipier média Diego Fructuoso. « On va se battre pour les places de deux à quatre. À bord, on ne s’arrête jamais : toujours un changement de voile pour aller le plus vite possible et du matossage. On navigue au près ou au reaching serré en fonction du vent. Les milles, ou « le speedo » comme l’appelle Ñeti, défilent très vite. »
Quant aux hommes d’Abu Dhabi Ocean Racing, ils sont tombés à la cinquième place à cause d’un nuage mal placé et d’un dévent inattendu sous la Nouvelle-Calédonie. Hier, ils ont perdu au moins 100 milles en ralentissant sous l’île alors que Groupama et PUMA sont passés au même endroit sans problème. Sans compter les problèmes techniques à bord d’Azzam, quille et autres, heureusement réparés mais pénalisants.
« Groupama a presque une journée d’avance sur nous maintenant, » écrit l’équipier média, ref, çaa stationne, ça manoeuvre ls ri ent de leurs derni Cap Brette et Auckland. Mais pour l’a sont fatales:erience. Nick Dana, « et PUMA et Telefónica ne sont pas loin d’eux. Pas besoin de dire qu’il y a un goût amer à bord aujourd’hui – et c’est pas mon café ! »
En queue de flotte, Sanya s’accroche mais accuse 400 milles de retard sur les leaders. L’équipage de Mike Sanderson a joué de malchance : passage entre les îles Salomon au près au lieu du reaching de ses concurrents, système météo différent, … Andrés Soriano, leur équipier média, prend un peu de recul.
« C’est ce qui donne au sport sa romance et son glamour, c’est l’homme contre la nature dans tous les sens du terme. Rien ne peut le changer. Pas de pause quand vous êtes fatigués, la nature ne vous attend pas, pas de « trop chaud » ou « trop froid », pas de pause blessure ou de délai. Ici, vous avez ce que vous avez. Parfois, ça se passe bien pour votre équipe ; parfois non. C’est la course au large … »
Avec le refus d’est-sud-est que les concurrents commencent à toucher, va venir le moment de virer pour rejoindre au près le Cap Nord, à l’extrême nord-est de la Nouvelle-Zélande.
Groupama, 150 milles devant Telefónica, devra placer le premier ce virement crucial. Puis il faudra remonter au près dans plus de 20 nœuds, des vagues abruptes et un fort courant lié à la marée. Alors les hommes de Franck Cammas, beaux leaders depuis le 26 février, profitent de leurs dernières heures au reaching.
ETA du premier bateau : 10 mars 2012 à entre 06 et 12h UTC à Auckland
Positions à 13h UTC le 7 mars 2012 :
1. Groupama sailing team à 696,0 milles d’Auckland
2. Team Telefónica à 149,50 milles du leader
3. PUMA Ocean Racing powered by BERG à 164,10 milles du leader
4. CAMPER with Emirates Team New Zealand à 211,70 milles du leader
5. Abu Dhabi Ocean Racing à 330,30 milles du leader
6. Team Sanya à 393,60 milles du leader