Le barreur français Quentin Delapierre revient sur les moments forts du KPMG Australia Sail Grand Prix qui s’est déroulé à Sydney le mois dernier.

Avant le week-end de course

Après une épreuve difficile à Singapour, nous sommes arrivés à Sydney avec beaucoup de motivation. Sydney est un lieu magique, surtout pour un marin européen, et nous étions motivés pour profiter des régates dans le port et atteindre notre meilleur niveau pendant le week-end.

Journée d’entraînement

Pour nous, les régates d’entraînement ne sont qu’un échauffement. Vous ne verrez pas nos meilleures performances en course à l’entraînement parce que nous sommes concentrés sur l’essai de nouvelles manœuvres ou sur des tests très spécifiques. Nous ne nous concentrons pas sur la course, mais sur la situation globale de l’équipe. Lorsque vous n’avez qu’un ou deux jours d’entraînement à chaque épreuve, vous devez vraiment vous y investir.

Nous avons passé une grande partie de notre temps d’entraînement jeudi et vendredi à pratiquer nos départs. Les départs en SailGP sont toujours importants, mais à Sydney, il fallait tenir compte des particularités de Shark Island, qui générait beaucoup de vent faible. J’ai essayé beaucoup de choses jeudi et vendredi, et quand il s’est agi de régater samedi, l’image était claire dans mon esprit. J’avais confiance en ce que je voulais faire. Je ne me concentrais pas sur un timing parfait, mais sur le fait d’atteindre la ligne le plus près possible de notre vitesse cible. C’était une approche différente et cela a bien fonctionné pour nous.

La course

D’après les résultats, on pourrait croire que nous avons dominé les courses. Mais même lorsque vous enchaînez trois courses d’affilée, ce n’est jamais facile, surtout en SailGP où le niveau de la flotte est incroyablement élevé. Dans chaque course, nous nous sommes battus contre les Australiens, les Britanniques, les Canadiens et les Américains, et les courses ont été très serrées avec toutes ces équipes.

Nous avons eu quelques moments de match racing avec ces équipes, que nous avons bien gérés. Nous avons construit une solide confiance à bord, ce qui était l’un de mes principaux objectifs lorsque j’ai rejoint l’équipe. Toute l’équipe se fait confiance et cela signifie que lorsque vous êtes en match racing, vous pouvez prendre votre temps. Si tout se passe très vite dans votre tête, vous prendrez la mauvaise décision. Ce n’était pas le cas à Sydney. Même si cela semblait rapide de l’extérieur, toute l’action s’est déroulée lentement dans mon esprit parce que je savais que mon équipe était complètement concentrée, ce qui me permet de faire ce que je veux. Kevin (Peponnet, régleur d’aile) a joué un rôle clé dans ces moments-là, son intensité à Sydney était incroyable.

Le classement général

Après Sydney, nous sommes à un point de la Nouvelle-Zélande. Notre objectif à Sydney était de remonter sur le podium et d’être en bonne position pour la Grande Finale de San Francisco, mais c’est toujours une bonne nouvelle quand on se rapproche de la tête. Les Kiwis ont connu une mauvaise situation à Sydney avec leurs problèmes techniques, mais c’est la course et tout le monde doit gérer ces moments. C’est super d’être à un point de la Nouvelle-Zélande, mais nous avons aussi l’Emirates Great Britain SailGP Team à deux points derrière nous, donc ça va être serré, c’est sûr.

La perspective de Christchurch

J’ai hâte de naviguer à Lyttelton. Pour un marin européen, ces sites de l’hémisphère sud sont extraordinaires. J’ai hâte de naviguer sur ces eaux et de piloter le F50 avec l’équipe. Je veux juste continuer sur la même lancée et ne rien changer – nous devons juste faire confiance au processus et continuer à naviguer comme nous le faisons.

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