Alan Roura et Simon Koster, en double en 2023
C’est un équipage 100% suisse qui naviguera à bord de l’IMOCA Hublot sur la saison 2023. Pour sa deuxième année à la barre de son nouveau bateau, majoritairement consacrée à la navigation en double, Alan Roura a en effet décidé de faire équipe avec le Zurichois Simon Koster.
« Cela faisait plusieurs années que je cherchais à monter un équipage ‘Swiss made’ pour les courses en double, mais les marins auxquels je pensais avaient toujours un autre projet en parallèle » raconte Alan Roura, heureux de pouvoir enfin concrétiser son projet à l’occasion de sa quatrième Transat Jacques Vabre. Mais son association avec Simon Koster ne se limitera pas à participer à la célèbre transatlantique en double, puisque le Suisse allemand a intégré le Hublot Sailing Team dès le début du mois de février, pour toute l’année. « Pour moi, un co-skipper représente bien plus qu’un simple co-pilote à l’occasion d’une ou deux courses, explique le skipper de tout juste 30 ans. C’est une collaboration sur le long terme, afin qu’il connaisse le bateau aussi bien que moi et que notre fonctionnement en duo soit le plus fluide possible. » Diplômé en électronique et passé par l’école du dériveur, Simon Koster, 34 ans, trois participations à la Mini Transat – dont deux podiums – et récent 4e de la Route du Rhum en Class40, est un marin plus que complet et un technicien hors pair, qui viendra donc épauler Alan dans sa quête de performance.
UN DUO COMPLÉMENTAIRE
« Avec Alan, nous nous connaissons depuis nos premiers bords en Mini, en 2012, alors que nous préparions tous les deux la Mini Transat 2013, se souvient de son côté le Zurichois. Je connais bien les membres de l’équipe aussi, pour avoir effectué quelques piges à leurs côtés lors des différents chantiers des bateaux d’Alan. » Si Alan et Simon n’avaient jusque là que peu navigué ensemble, ni même l’un contre l’autre, les deux Suisses côtoient cependant les mêmes pontons depuis plus de 10 ans et sont même devenus amis au passage. « On s’est beaucoup croisés avec Alan, nous avons rapidement évolué sur des circuits différents, poursuit-il. On a brièvement navigué ensemble à l’occasion de la Rolex Fastnet Race 2021, alors que j’y participais sur le Class40 qui portait les couleurs du Roesti Sailing Team, l’écurie que j’avais montée avec Valentin Gautier en 2019. Ça avait plutôt bien fonctionné puisque nous avions terminé deuxièmes, à seulement quelques minutes du vainqueur ! Je suis donc très heureux d’avoir l’opportunité de découvrir l’IMOCA, au sein d’un projet suisse, et de pouvoir participer à la montée en puissance d’Alan. Mon passé de régatier m’a appris une certaine façon de faire et de penser qui m’ont permis de conserver un aspect compétitif lors de chacun des projets que j’ai menés. J’ai un côté sans compromis qui a souvent fait la différence et que je pourrai apporter à bord de Hublot. Chercher les petits détails qui font que tu vas plus vite à la fin, c’est ce qui me plaît. Avec toute l’année devant nous, nous aurons donc un vrai temps de préparation, pour nous entraîner, avancer et trouver des solutions, pour optimiser nos chances d’atteindre notre objectif de performance sur la Transat Jacques Vabre. » Après la reprise des entraînements mi-mars à Lorient, pour la remise en route du bateau et une première prise de marques pour Simon, puis une phase intensive de navigation à Cascais au Portugal, Alan et Simon participeront à la Guyader Bermudes 1000 Race en mai, à la Rolex Fastnet Race en juillet et au Défi Azimut en septembre. L’automne laissera ensuite place aux grands rendez-vous de la saison, avec la transat en double, entre Le Havre et Fort-de-France fin octobre, et sa course retour, en solitaire cette fois pour Alan, le Retour à La Base, quelques semaines plus tard.
SIMON KOSTER
Originaire de Zurich, diplômé en électronique, Simon Koster est d’abord passé par l’école du dériveur avant d’être attiré par le large. Longtemps, il écume en effet les championnats du monde juniors ISAF et les camps d’entraînement avec la sélection nationale. Mais trop peu attiré par le circuit olympique classique, il renonce rapidement à régater entre trois bouées pour s’évader en mer. C’est d’ailleurs sur les pontons de course au large que le jeune Suisse allemand apprend à parler français, lorsqu’il s’installe en Bretagne et se lance en Mini 6.50.
Trois participations à la Mini Transat et deux podiums plus tard, Simon s’essaye au Class40 pour trois saisons, en double puis en solitaire, où ses résultats impressionnent. À 34 ans, il fera ses premiers pas en IMOCA, pour un nouveau projet en double, 100 % helvète.