Le 30 avril prochain, le coup d’envoi de la Transat Paprec sera donné au large de Concarneau pour une transatlantique en direction de Saint-Barthélemy. Pour la première fois de son histoire, la course se disputera exclusivement en double mixte. Impossible, naturellement, pour Élodie Bonafous de manquer l’évènement. La skipper du Figaro Bénéteau 3 aux couleurs du Groupe Quéguiner et de l’association La Vie en Rose qui, pour mémoire, a bouclé la dernière édition de la Solitaire du Figaro à une belle 8e place, signant au passage un podium d’étape historique, espère en effet profiter de l’occasion pour exprimer son talent à travers l’Atlantique et, pourquoi pas, aller chercher la victoire à Gustavia avec, à ses côtés, un certain Martin Le Pape.

Deuxième des cinq épreuves comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large 2023 (avec un coefficient 3), la Transat Paprec se jouera donc pour la première fois depuis sa création en double mixte. « La course promet, une nouvelle fois, de jolis moments de partage et d’échanges », assure Élodie Bonafous qui a longuement cogité le choix de son co-équipier pour cette aventure de 3 890 milles à travers l’Atlantique, entre la Bretagne et les Antilles. « Dans un premier temps, j’ai sélectionné plusieurs profils en me basant sur trois critères : l’expérience, la performance et l’humain », détaille la navigatrice, attachée à la notion de transmission mais aussi pleinement consciente que passer près de trois semaines en mer dans un espace pour le moins restreint avec la même personne n’a rien d’anodin. « Au final, mon choix s’est porté sur Martin Le Pape. Ce qui a fait la différence ? Principalement son niveau d’engagement et d’investissement dans le projet. Il était essentiel pour moi d’avoir à mes côtés un co-skipper vraiment motivé et pour qui cette Transat Paprec était clairement sur le haut de la pile en termes d’ambition », détaille la Finistérienne qui peut clairement espérer jouer aux avant-postes et même aller décrocher la victoire à Saint-Barthélemy, même si un exercice tel qu’une traversée de l’Atlantique réserve, on le sait, toujours bien des surprises.

Du donnant-donnant

« Notre atout est que, l’un comme l’autre, nous connaissons bien le support. Nous savons comment le faire avancer et le manœuvrer », souligne Élodie qui a aussi fait appel à un marin tel que Martin pour l’épauler dans la prise de décision et l’analyse météo sur le long terme. « Pour l’heure, je n’ai l’expérience que d’une transatlantique. C’était cette même course, il y a deux ans, avec Corentin Horeau. A l’inverse, Martin s’apprête à prendre part pour la cinquième fois à l’épreuve tandis que parallèlement il compte une participation à la Transat Jacques Vabre en IMOCA puis une autre à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en Class40. Il va clairement pouvoir m’apporter beaucoup en termes de méthode », annonce la skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose qui, comme à son habitude, construit rationnellement ses objectifs. « Nous savons que nous avons une carte à jouer mais nous restons sur nos gardes. Nous mettons, en tous les cas, tout en œuvre dans notre préparation et dans nos choix pour aller chercher la plus haute marche du podium à l’arrivée », promet Élodie.

Une vraie carte à jouer en termes de performance

Avis partagé par Martin Le Pape qui, lui aussi, préfère rester prudent. « On part ensemble pour faire un bon résultat. Une transat reste une transat, avec son lot d’aléas, mais effectivement, on fait partie des bons duos, ne serait-ce que parce qu’on a tous les deux de l’expérience à bord du Figaro Bénéteau 3. Il n’empêche que de très beaux tandems sont formés par des gens qui viennent d’autres milieux (olympisme, match-racing…). Aujourd’hui, on peut difficilement les positionner en termes de performance mais on sait qu’ils seront dangereux », avance le navigateur. Après un premier stage en double, Élodie et Martin vont profiter d’une deuxième session d’entraînement cette semaine organisée par la Pôle France Course au Large de Port-la-Forêt spécifiquement en vue de la Transat Paprec avec, au programme, un parcours off-shore de 24 heures. « Cela va nous permettre de continuer d’évaluer les points forts de chacun puis de solidifier notre binôme en gagnant en fluidité dans les manœuvres et la prise de décision, l’une des clés de la performance en double », termine Martin Le Pape.

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