Pen Duick VI a franchi la ligne d’arrivée de la RORC Transatlantique Race hier, 22 janvier, à 10h43 heure de Paris, en 4e position des IRC zéro, 9e monocoque en temps réel et 1er dans la catégorie des « Yacht Classic ». Mais, surtout, Marie Tabarly et son équipage en lice pour The Ocean Globe Race ont validé leur fonctionnement à bord et confirmé les très belles performances comme la fiabilité de leur ketch mythique. La seule ombre à ce beau tableau aurait pu être la perte de leur grand spi, mais cette avarie a permis d’ouvrir d’intéressantes réflexions…

Marie Tabarly : « Toute l’équipe est ravie, humainement ça s’est super bien passé. Je suis aussi très contente des performances du bateau. C’est un vrai char d’assaut ! On a pris de très gros grains tout du long de la course, ça passe super bien. Et on commence à bien l’exploiter, on n’est pas loin des performances que pourraient en tirer un équipage professionnel. Coté stratégie aussi, ça a fonctionné à merveille. »

Les voiles d’avant en question

Le seul souci technique majeur de cette transat fut la perte de leur grand spi, qui s’est finalement révélé être un mal pour un bien : « Ça nous a obligé à trouver des combinaisons de voiles alternatives qui se sont révélées très intéressantes. Nous avons navigué avec les Yankee 1 et 2 tangonnés, ça a permis de se projeter sur les navigations dans le grand sud où on ne devrait pas trop sortir les spis.

Cela a mené à des réflexions très constructives comme : faut-il refaire à l’identique ou créer une voile polyvalente qui marche à 130° du vent… Interrogations qui tombent à pic puisque le jeu de voiles est à renouveler », détaille la capitaine de Pen Duick VI.

D’où l’intérêt de ces navigations préparatoires qui permettent de valider des points techniques et humain fondamentaux, mais aussi d’ouvrir de nouvelles pistes de travail.

Ketch en aluminium vs luges en carbone

En IRC zéro, l’équipe de Pen Duick VI s’est retrouvée à batailler avec des luges en carbone, à des années lumières donc, de leur ketch en aluminium…

Il y a eu en revanche un joli match avec Pata Negra (vainqueur en IRC 1), « que nous avons réussi à maintenir derrière nous. Et nous arrivons plus de 48h à priori avant l’Esprit d’Équipe (VOR engagé sur l’Ocean Globe Race, 5e en IRC 1, à 250 milles de l’arrivée, ndlr). »

Tests BLU : pas si simple

Ces deux futurs concurrents du tour du monde à l’ancienne ont d’ailleurs profité de cette transat d’entrainement pour se familiariser avec le maniement de la BLU qui sera un moyen de communication essentiel lors de leur circumnavigation : « On s’appelait tous les jours avec Esprit d’Équipe. Il y a encore un peu de travail avant d’arriver à avoir une bonne émission/réception et comprendre tous les rouages de la BLU. Il faut trouver les bonnes fréquences aux bonnes heures… »

Nouvelles courses, nouvel équipage

Le mois prochain, l’équipage actuel sera remplacé par la deuxième partie des personnes sélectionnées pour le tour du monde. Ils s’attaqueront à la Nelson Cup puis à la RORC Caribbean 600.

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