Puissance et maîtrise
La compétition est officiellement lancée aujourd’hui, lundi 23 janvier, avec la première manche disputée à la Trinité. Le vent et la houle sont eux aussi de la fête, ce qui n’a pas manqué de pimenter l’épreuve. Eaux cristallines, plage de sable blanc, l’écrin qui accueille le Martinique Cata Raid pour cette première journée de compétition est tout simplement somptueux. En plaçant la zone de départ au milieu de la baie de la Trinité, les organisateurs ont offert un spectacle grandiose au public trinitain. Une double dose même puisque les équipages tout à leur impatience d’en découdre, écopent d’un rappel général. Le second départ est le bon et dès les premières longueurs, ça ferraille sec !
Un peu au large, les conditions sont pour le moins toniques avec une quinzaine de nœuds établis et des rafales à 25 ; mais surtout c’est la houle associée à ce vent qui va donner du fil à retordre aux équipages : un bon 2 mètres, notamment du côté de la pointe de la presqu’île de la Caravelle. Les bretons Lou Mourniac et Pierre-Yves Durand sont les premiers à s’extirper du paquet ; une place qu’ils ne quitteront plus jusqu’à l’arrivée. “Il y a quand-même une grosse maîtrise de leur part, confiait Aurélien Ottou, deuxième de la manche. Je pense qu’ils vont être énervants ! Ils von t vite, ils naviguent propre mais ce n’est que la première manche, la course est longue, il peut se passer pas mal de choses et surtout on va se battre jusqu’au bout”.
Ils ont dit
Frédéric Buval – Maire de la Trinité :
“Le Martinique Cata Raid est vraiment une très belle initiative qui permet de faire vivre notre magnifique baie. Nous sommes très heureux que l’événement passe ici pour cette étape. Tant que le Martinique Cata Raid existera, nous serons là pour les accueillir.
Victor Martin (en double avec Laslo Dubois) :
On n’a pas franchement pris un beau départ, mais on s’était vraiment bien rattrapés sur le premier bord, en prenant une petite option un peu à l’écart du reste de la flotte. ça a plutôt pas mal payé puisqu’on était bien revenu sur les leaders. Malheureusement sur le premier bord de spi, notre safran bâbord s’est cassé net juste sous la ferrure ! On est un peu déçu mais il faut rester philosophe : la voile est un sport mécanique. J’espère qu’on va trouver un safran de rechange, au pire, je suis menuisier je peux créer un profil en boi s ce soir !”
Pierre-Yves Durand (Lou Mourniac) / Acomalis – Vainqueurs de la manche (avant jury) :
“On réussit à accélérer assez vite sur la première partie du parcours. On a pris la tête assez vite et on a ensuite essayé d’allonger sans rien lâcher du début à la fin. Lou a super bien barré ! Je connais très bien ce bateau et, vraiment, Lou a une finesse de barre impressionnante. C’est une super journée pour nous ; on est évidemment très contents”
Aurélien Ottou et Rémi Piazza/ Bullet – Deuxièmes de la manche (avant jury) :
“On marche bien tous les deux, on a plutôt pris un bon départ et on a réussi à grignoter des places au fur et à mesure de la régate. Les conditions étaient vraiment sportives et techniques. C’est surtout la mer qui rendait le bateau très physique, compliqué à gérer. Il fallait vraiment être dessus et s’en occuper. Pour des sudistes, on s’en sort super bien.”
Ian Girod (Nicolas Gillet / Socoveam Anmizi) – Troisièmes de la manche (avant jury) :
“C’était vraiment super, une magnifique course ! On a pris un super premier départ en tête sous le vent de la flotte ; notre deuxième départ, après le rappel général, est un peu moyen. On s’est quand-même vite placé cinquième, à la bouée au vent. Le concurrent de devant à dessalé et on a réussi à rattraper les troisièmes [les néerlandais Willie Van der Heijden / Arthur Moerman] sur le dernier bord de portant, et à les passer à 500 mètres de la ligne : on a bien cravaché et la place est belle, c’est magique !&rdquo ;