Des Pieds et Des Mains met le (handi)cap sur la Mini Transat
L’association fondée par le skippeur Damien Seguin, soutenue par la Fondation d’entreprise OCIRP, se lance dans un nouveau défi : aligner un bateau à ses couleurs au départ de la Mini Transat 2025 pour porter haut et fort son message : « Faire voler en éclats les préjugés sur le handicap par une pratique mixte de la voile ! » Le projet a été présenté ce vendredi 9 décembre au salon Nautic à Paris, sur le stand de la Fédération Française de Voile, avec l’ouverture d’un appel à candidatures. Des Pieds et Des Mains recherche en effet dès maintenant son skippeur. Il (ou elle) sera le futur ambassadeur de la voile handivalide.
Ce projet est soutenu financièrement par la Fondation d’entreprise OCIRP, engagée auprès des orphelins et des familles vivant un deuil ou confrontées aux questions liées à l’autonomie.
Depuis 2005, dans le sillage de Damien Seguin, l’association Des Pieds et Des Mains participe au développement de la pratique handivoile en France, tout en favorisant la mixité handivalide. Une ambition qui se traduit sur le terrain par la mise en place de nombreuses actions, à l’image de « Mon Handicap met les Voiles ». Lancé en septembre 2020, ce programme d’initiation a déjà permis à 350 personnes handicapées d’apprendre à naviguer, dans des clubs nautiques engagés dans une démarche d’accessibilité.
Un Mini 6.50 pour changer de regard sur le handicap
Animée par une équipe de bénévoles très investis, Des Pieds et Des Mains souhaite aujourd’hui aller plus loin pour montrer que le handicap n’est pas un frein, sur un bateau comme dans la vie, et promouvoir la performance inclusive, dans une course à la voile comme dans une entreprise. En somme, faire de son nouveau projet un miroir de la société, à travers une belle métaphore du sport. Avec un objectif à l’horizon : changer le regard sur le handicap !
C’est à bord d’un Mini 6.50 que l’histoire va donc s’écrire. Il est le plus petit bateau de course au large du monde (6,50 mètres de long), mais aussi l’un des plus grands générateurs d’émotions. Celui sur lequel celles et ceux qui ont pris la barre ont bien souvent vécu l’aventure de leur vie, embarquant avec eux de puissants messages. Il est ainsi le support idéal (et accessible) pour un projet riche de sens, tel que celui porté par l’association aux côtés de la Fondation d’entreprise OCIRP.
La sélection est lancée, les inscriptions sont ouvertes !
Fidèle à sa volonté d’ouverture, Des Pieds et Des Mains organise une sélection pour trouver son skippeur. Navigateurs handicapés ou fortement sensibilisés au handicap, jeunes à fort potentiel ou marins expérimentés : toutes et tous pourront ainsi candidater. Après une étude des dossiers d’inscription, d’ici à fin février, cinq candidats seront retenus par un comité de sélection pour une série de tests pratiques prévue au printemps prochain. Outre ses compétences sportives, qui devront lui permettre de se qualifier pour la Mini Transat 2025, l’heureux élu sera aussi et surtout un porte-drapeau de la cause du handicap, en mer mais également à terre.
Le skippeur sélectionné bénéficiera d’un budget de fonctionnement de deux ans (2023-2025). Parrainé par Damien Seguin, skippeur de l’IMOCA Groupe APICIL, il sera accompagné par l’association tout au long du projet et intègrera le Pôle Mini 6.50 La Turballe Course au Large. Il y sera formé techniquement, physiquement et mentalement pour être prêt à traverser l’océan Atlantique. Entre les Sables d’Olonne et la Guadeloupe, via une escale aux Canaries, il sera seul sur son bateau, sans assistance et sans moyen de communication moderne. Un challenge immense !
La Fondation d’entreprise OCIRP, un partenaire majeur
C’est donc grâce au soutien de la Fondation d’entreprise OCIRP que ce projet, mûri depuis de longues années au sein de l’association, va pouvoir voir le jour. L’OCIRP, qui a récemment rejoint le Club des Partenaires du projet IMOCA de… Damien Seguin, partage avec Des Pieds et Des Mains le même idéal d’inclusion sociale quelle que soit la situation des personnes. Créée en 2009 et forte de 300 projets accompagnés partout en France, la Fondation d’entreprise OCIRP viendra également renforcer la mixité handivalide au sein du programme « Mon Handicap met les Voiles », en permettant à certains de ses bénéficiaires orphelins de naviguer aux côtés de jeunes handicapés lors de stages d’initiation. Le second volet d’un partenariat inscrit dans la durée. La promesse d’une belle et longue collaboration.
Ils ont dit…
Gérard Auriol, président de l’association Des Pieds et Des Mains :
» Ce projet Mini 6.50 aux couleurs de l’association Des Pieds et Des Mains est une magnifique opportunité de porter notre message : changer le regard sur le handicap et rendre plus facile la place des personnes handicapées dans notre société grâce à la pratique de la voile. Le skippeur qui va relever ce challenge, en traversant l’Atlantique en solitaire, sera un bel ambassadeur de cette cause. Son énergie et son enthousiasme seront à l’image de toutes celles et ceux qui s’engagent pour la défendre. Un grand merci à la Fondation d’entreprise OCIRP qui rend possible la réalisation de cette ambition, à travers son engagement pour l’inclusion. Et bon vent au bateau Des Pieds et Des Mains ! »
Marie-Anne Montchamp, directrice exécutive de la Fondation d’entreprise OCIRP :
« Par ce sport qui fait rêver, on peut amener des jeunes générations à se préparer à un environnement handisport, compétitif. La Fondation d’entreprise OCIRP se tient naturellement aux côtés de l’association Des Pieds et Des Mains pour que l’inclusion réelle, celle dont on garde la trace, puisse se concrétiser. Je suis absolument persuadée que quand nous ferons le bilan de cette traversée, nous pourrons mesurer que ce sont des initiatives de cette nature-là qui permettent de faire avancer la protection sociale et cet idéal d’inclusion sociale que nous portons tous. »
Damien Seguin, skippeur de l’IMOCA Groupe APICIL et fondateur de l’association Des Pieds et Des Mains :
» Je suis très heureux que ce beau projet Mini 6.50 voie le jour ! Il est un prolongement de celui que je mène dans la classe IMOCA avec le Groupe APICIL. Le but est qu’un jeune marin navigue dans le sillage que je trace depuis plusieurs années, pour montrer que la voile est accessible à toutes et à tous. Avec l’œil bienveillant de l’association Des Pieds et Des Mains, le soutien de la Fondation d’entreprise OCIRP et l’appui technique de mon équipe, nous allons pouvoir rendre ce skippeur autonome dans la gestion complète d’un projet de course au large et lui permettre d’acquérir les compétences nécessaires pour être au départ, et souhaitons-lui à l’arrivée, de la Mini Transat 2025. Ce projet inclusif, qui incarne la cause du handicap, est donc une réelle opportunité. J’espère que les candidatures seront nombreuses ! »
Christine Courtois, vice-présidente de la Fédération Française de Voile, en charge de la mixité :
» Je remercie l’Association des Pieds des Mains d’avoir intégré la Fédération Française de Voile dans ce nouveau projet. En France, la pratique Handivalide représente plus de 14 000 personnes en situation de handicap et se pratique dans près de 350 clubs. Notre sport offre de nombreuses opportunités et la mixité entre les personnes déficientes et les valides est bénéfique pour tous. C’est par le biais de projet tel que celui-ci, que nous arriverons à faire rayonner et promouvoir toutes les opportunités que notre discipline offre. « Naviguons avec nos différences. », notre slogan, prend avec ce projet tout son sens. »
Hervé Aubry, entraîneur du Pôle Mini 6.50 à La Turballe Course au Large :
» Après plus de vingt ans de carrière comme coureur en Mini 6.50 et en tant qu’actuel coach du Pôle La Turballe Course au Large, pour avoir eu la chance de relever des défis tout au long de ma vie et être depuis toujours sensibilisé au handicap, je ne pouvais pas refuser de m’impliquer dans ce projet. C’est donc avec plaisir et enthousiasme que je participerai d’abord à la sélection du skippeur, puis que j’accompagnerai son évolution tout au long de l’exigeant parcours qui le conduira jusqu’à la Mini Transat 2025. La première victoire sera de se qualifier. La deuxième d’être au départ. Et la troisième, bien sûr, d’être à l’arrivée ! C’est ambitieux, mais nous allons tout mettre en œuvre pour y parvenir. «