Les alizés faiblissent et les grains se font plus fréquents. Sous les nuages, la flotte est aux portes du Pot-Au-Noir. De quoi, peut-être, menacer Groupama, solide leader idéalement placé au vent de ses adversaires. Les Français ont franchi l’Équateur en tête ce matin, suivi à 70 milles par PUMA. La hiérarchie sera-t-elle la même à la sortie de la zone de convergence ?
« On vient d’avoir quatre heures de nuages et de grains, » raconte ce midi Phil Harmer, barreur et régleur pour Groupama sailing team. « Le vent souffle entre 10 et 35 nœuds – on a droit à tout ici. On essaye juste de s’en tirer, on avance avec les nuages.

« On prie pour un passage de Pot-Au-Noir plus facile après avoir souffert lors des deux précédentes traversées. C’est une autre partie du globe et un autre océan, ça a l’air plus stable que sur les première et deuxième étapes. »

Sous l’influence des alizés, le Pot-Au-Noir du Pacifique s’annonce théoriquement venté – huit à 12 nœuds de vent passant à l’est – mais les rafales et les orages changeront la donne.

Harmer : « On fera le point dans 30 heures, en espérant que ça nous réussisse, qu’on traverse et que la porte se ferme derrière nous pour que, cette fois, les autres galèrent un peu ! »

Groupama, PUMA Ocean Racing et Abu Dhabi Ocean Racing, premier, deuxième et troisième à 13h UTC, sont bien placés et se tiennent en une centaine de milles.

Plus à l’est et au vent de la flotte, ils ont de meilleurs angles et de meilleures vitesses. Si le vent prend de la droite, ils seront favorisés. Et le point de passage à l’est des îles Salomon auquel les contraint la météo les avantage aussi.

« C’est particulièrement difficile avec Groupama dans cette position, » reconnaît Iker Martínez, le skipper de Telefónica. Le leader au classement général est quatrième, sous le vent de tous ses concurrents. Un placement qui ne l’arrange pas : « Les Français sont tellement loin dans l’est, ils rendent les choses difficiles pour la flotte. PUMA aussi est loin. Ils sont clairement en tête.

« On parle de gagner, » ajoute l’Espagnol, toujours paisible. « Mais si on est réalistes, les chances sont minimes. À moins que quelque chose se passe, l’avance de ces deux bateaux est conséquente.

« Mais la météo est instable. Une opportunité peut surgir à n’importe quel moment, il faut rester positif. La Nouvelle-Calédonie et les Salomon pourraient nous offrir cette chance. »

ETA des premiers bateaux à Auckland : 10 mars à 00h UTC.

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