Tout miser sur les départs
Il fallait être un as du départ, doublé d’un expert du F50 en mode archimédien, tant le vent était faible sur le plan d’eau de Dubaï ce samedi pour le coup d’envoi du dernier Sail Grand Prix 2022. Les Canadiens remportent la première course haut la main, avant de laisser les Britanniques s’imposer à deux reprises. L’équipage français se préserve grâce à une belle entame (2e). Quatrièmes au classement général provisoire, les tricolores ne sont qu’à un point du podium et de la finale. Mais les écarts sont extrêmement serrés entre les neuf équipes internationales, promesse d’un finish très chaud, demain dimanche, dans le golfe persique où un vent plus soutenu est attendu.
Sur le plan d’eau de Dubaï, très étroit en largeur, il était prédit que les départs seraient encore plus déterminants que de coutume, avec peu d’occasion pour les retardataires de trouver des voies de dépassement, et un énorme avantage pour les équipages aux commandes naviguant dans du vent frais.
La prime aux meilleurs sur la ligne
Les trois courses du jour ont illustré ce scénario avec une variable supplémentaire importante : un vent de plus en plus faible au fil de la journée (6 nœuds), obligeant le comité de course à réduire les deux derniers parcours et les équipages à naviguer à quatre dans l’ultime manche.
La prime a donc été donnée aux meilleurs partants qui ont dominé chacune des régates, avec parfois plus d’un bord d’écart avec le reste de la meute. En tête, des duels ou ménages à trois ont animé les débats : Canadiens, Français et Néo-zélandais dans la première course, puis Britanniques et Néo-zélandais dans la seconde et enfin Britanniques (encore) et Américains dans la dernière.
Tout le monde peut encore aller en finale
A l’arrière, les poursuivants ont pu jouer et parfois gagner des places grâce aux veines de vent éparses, mais il était très difficile de trouver le mode de navigation idéal à bord des grands F50, souvent posés sur leurs deux coques.
Auteur d’un des plus beaux départs à l’entame de la journée, Quentin Delapierre et son groupe signent une jolie deuxième place avant d’enchaîner avec deux manches de 6e. Rien de rédhibitoire car toutes les équipes – en dehors des Britanniques – ont connu des hauts et des bas ce samedi. Les écarts en points au classement provisoire sont si serrés que la finale est encore mathématiquement accessible à tous !
Demain, dimanche, rendez-vous au même endroit et à la même heure avec un vent qui devrait permettre d’utiliser les foils.
CLASSEMENT PROVISOIRE DU DUBAÏ SAIL GRAND PRIX APRÈS 3 COURSES :
- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie 25 pts
- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill 20 pts
- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling 20 pts
- FRANCE / Quentin Delapierre 19 pts (2, 6, 6)
- CANADA / Phil Robertson 19 pts
- SUISSE / Sébastien Schneiter 18 pts
- DANEMARK / Nicolai Sehested 18 pts
- AUSTRALIE / Tom Slingsby 50 pts
- ESPAGNE / Jordi Xammar 19 pts