Les lignes du nouvel IMOCA se dévoilent
Le démoulage de l’IMOCA Paprec Arkéa a eu lieu mardi 11 octobre 2022 au chantier Multiplast de Vannes. Pour la première fois, le monocoque a laissé dévoiler sa coque et ses formes, récompensant déjà le travail particulièrement dense de toutes les personnes impliquées. Les mois prochains, le chantier va redoubler d’intensité avant la mise à l’eau prévue en début d’année prochaine.
Ce mardi matin, l’équipe Paprec Arkéa avait rendez-vous au chantier Multiplast de Vannes pour une étape majeure dans la construction de l’IMOCA. Pour la première fois, la coque du nouveau monocoque était en effet visible, le fruit d’un travail particulièrement conséquent réalisé par les équipes du team et de Multiplast. « C’est l’aboutissement de 15 mois de projet et de 9 mois de chantier, s’est réjoui le skipper, Yoann Richomme. Jusque-là, nous n’avions vu la version finale que sur des modélisations en 3D. Là, la coque se dévoile enfin ». Fidèle à ses capacités à vulgariser, le skipper évoque « la naissance du bateau », sourire aux lèvres. « Nous construisons la coque grâce à une sorte de grand moule à gâteau de 18 mètres. Et nous venons d’ouvrir enfin le moule ».
Une étape qui « contribue à se projeter »
« Ce moule permet de récupérer la coque dans sa version finale en garantissant les géométries exactes prévues par les architectes, souligne Gautier Levisse, le responsable du bureau d’étude. Méthodiquement, des plis ont été posés et bien alignés afin qu’il n’y ait aucune porosité ». Le ‘PA24’, le nom de code donné au projet conçu par les équipes de Paprec Arkéa, de l’architecte Antoine Koch et du cabinet Finot-Conq, prend vie.
Fini le temps des rapports, des tableaux comparatifs, des modèles en 3D… L’IMOCA « sort de sa coquille » et laisse déjà apparaître quelques-unes de ses caractéristiques. « La carène le distingue des bateaux de la génération 2020, assure ainsi Yoann Richomme. C’est un monocoque qui est plus pointu que ses prédécesseurs. Ses courbes sont pensées pour passer mieux les vagues dans les phases au portant et au reaching ».
Pour le marin, cette nouvelle étape « contribue à se projeter ». « Nous avons une chance inouïe de travailler sur un projet aussi abouti techniquement, poursuit-il. On commence à avoir un aperçu concret de ce que ça donnera en navigation. » Surtout, cela démontre que les équipes sont dans les temps, la gestion du timing étant toujours particulièrement délicate pendant les phases de chantier. « Ce n’est pas un objectif en soi mais ça montre le sérieux et l’application de toutes les équipes, assure Gautier Levisse. Nous savons que l’essentiel, c’est de mettre à l’eau un bateau de qualité et de ne négliger aucun détail ».
L’équipe technique Paprec Arkéa entre en scène
Dans les prochains jours et les prochaines semaines, le travail va redoubler d’intensité. « Le bateau va devenir une vraie fourmilière », sourit le responsable du bureau d’études. Au programme : assurer le pontage – le fait d’associer le pont à la coque -, débuter les phases de peinture, réaliser la greffe du puit de foil, poser l’accastillage… « Le bateau ne se résume pas à une enveloppe composite, précise Gautier Levisse. Il faut ajouter tous les éléments d’accastillage, les systèmes de barre et de foils, l’électronique, le réseau de ballasts, et là c’est notre équipe technique qui intervient. En témoigne le déménagement de notre container atelier à Vannes ces jours-ci. A nous de jouer ! ».
Pour y parvenir, il évoque « une montée en puissance » dans l’investissement de chaque membre de l’équipe. « Nous approchons de la fin de la construction et tout s’accélère, témoigne Yoann Richomme. Mais nous vivons un moment vraiment génial entre ce projet d’envergure et la préparation à la Route du Rhum en Class40. Et nous sommes plus que jamais motivés à relever ces deux challenges ! »