Après le podium de Simon Koster à la Drheam Cup en juillet dernier, Banque du Léman a été sorti de l’eau pour quelques travaux. « Nous avons profité de la fin de l’été pour travailler sur le bateau et notamment refaire la carène », précise Valentin Gautier. « Quand le Class40 est dans le hangar, c’est le bon moment pour réfléchir à tous les points à travailler sur le bateau ».

Plusieurs remises à niveau ont été effectuées, parmi lesquelles le changement de cordages, de certaines pièces et aussi d’éléments du gréement. Le bateau a été vérifié dans son ensemble, notamment le système de barre mais aussi la quille et la coque. Le plus important était le travail sur la carène, qui est une partie critique pour la performance du bateau; elle est indispensable pour la vitesse sur l’eau.

Le bateau a été remis à l’eau il y a deux semaines, prêt pour les entraînements de Simon en vue de la Route du Rhum.

La Route du Rhum est dans moins de deux mois !

Le départ de la Route du Rhum est prévu le 6 novembre prochain. La régate réunira un total de 138 bateaux toutes classes confondues. La plus grosse flotte est bien sur celle des Class40, la bataille va être rude ! Le prologue est prévu le 28 octobre.

L’objectif actuel est d’arriver à Saint-Malo, lieu de départ de cette course transatlantique en solitaire, avec un bateau prêt pour pouvoir se concentrer sur d’autres aspects. Avant le départ, il y aura de nombreuses sollicitations, que ce soit au niveau presse ou des contrôles de sécurité. Valentin s’occupera de toute la logistique, tandis que Simon sera préservé pour pouvoir se reposer et étudier la météo avant le grand départ.

Le contrôle de sécurité est un point très important avant la course. Il faut bien vérifier que la pharmacie de bord ne manque de rien, contrôler les fusées de détresse, les cartouches de CO2 pour gonfler les gilets. Il faut aussi vérifier la combinaison de survie, le radeau de sauvetage; tout le matériel à bord doit être vérifié. Le contrôle des éléments techniques du bateau est aussi indispensable.

C’est la dernière ligne droite et les préparatifs vont bon train : réservation de logements, organisation de la venue des sponsors, préparation du convoyage du bateau à Saint-Malo selon la météo, organisation sur place, avitaillement. Autant d’éléments sur lesquels Valentin se concentre pour que tout se déroule de manière optimale.

Le choix des voiles embarquées est aussi un élément primordial, qui dépendra de la météo prévue au départ. A 48 heures de celui-ci, une feuille de déclaration doit être complétée pour partager son choix de voiles : il peut y en avoir huit à bord, dont quatre obligatoires.

Simon Koster, prêt pour cette transatlantique en solitaire

Simon Koster est fin prêt pour cette régate, qui est l’aboutissement d’un projet de quatre ans avec Banque du Léman. Quelques détails doivent néanmoins encore être réglés.

Où en sont les préparations?

Nous avons déjà fait la plus grosse partie : entretien, carène, vérification des grosses pièces. Maintenant, nous allons aller plus dans les détails. Nous devons rassembler tout le matériel de rechange et tester toutes les pièces en amont. Il y aussi quelques réglages à affiner sur des voiles que nous avons un peu modifiées. Côté électronique, il faut encore tester tous les systèmes de communication pour être sûr que tout fonctionne. Nous allons aussi installer un système de panneau solaire afin d’avoir une troisième source d’énergie si les autres ne fonctionnent plus.

Qu’en est-il des entraînements ?

Plusieurs entraînements sont encore prévus; je vais faire 2 à 3 stages avant le départ. Nous nous entraînons à cinq ou six bateaux. Il faut que je fasse des manœuvres en solo et que je teste une nouvelle voile que l’on va recevoir sous peu. Pour m’entraîner dans des conditions réelles, il faut que j’aie à bord tout le matériel de course.

Quels sont tes objectifs ?

L’idée est de faire une course propre. Nous n’avons jamais finis plus loin que 5èmes sur Banque du Léman dans une course, donc j’imagine un top 5. Ce ne sera pas simple au vue du plateau de concurrents présents ! Je ne veux pas me fixer d’objectif trop précis, mais il faut que je reste sur la même lancée; mes dernières courses en solitaire se sont plutôt bien passées.

Est-ce que tu te sens prêt ?

Je pense que oui, mais je n’ai pas beaucoup navigué ces derniers temps vu que le bateau était en chantier. Cela fait du bien de naviguer à nouveau, ça redonne des automatismes à bord et c’est rassurant. J’aime tirer sur les ficelles et voir que le bateau va vite !
J’ai hâte de retrouver les concurrents des autres régates avec lesquels j’étais aux avant-postes sur les dernières courses ! J’aimerais finir l’aventure de ce projet sur une belle note.

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