« On risque d’abord de tous monter vers le nord et de partir ensuite un peu tous azimuts », avait annoncé Julie Simon (963 – Dynamips) avant le départ de cette deuxième étape de la Les Sables – Les Açores – Les Sables. Clairement, on y est ! Depuis hier, la flotte s’est bien éclatée et elle s’étale, ce dimanche, sur plus de 200 milles en latéral, tout en s’étirant sur 125 milles de long. Si certains ont clairement opté pour une route est et d’autres pour une route nord, plusieurs concurrents semblent encore hésiter et s’alignent sur des trajectoires intermédiaires.

Parmi eux, tout un groupe de gros bras en bateaux de série, composé de Jean Marre (991 – Sport dans ma Ville – Time for the Planet), Djemila Tassin (992 – Antistene), Adrien Simon (1038 – Faun) et Félix Oberlé (1028 – Mingulay), mais aussi Pierre Le Roy (1019 – TeamWork), l’actuel leader au classement provisoire chez les Proto. Pour l’heure, ces derniers restent rapides et jouent au mieux avec les constantes variations du vent, tant en force qu’en direction, mais ils devraient être un peu ralentis dans les heures qui viennent, à l’approche du centre de la dorsale qui leur barre la route, tout comme à leurs adersaires. Des adversaires qui, pour certains, ont choisi de tenter les extrêmes, à l’image de Jacques Delcroix (753 – Actual) et plus encore Uros Krasevac (759 – Ashika II). Le Slovène qui, pour mémoire, s’est fait souffler la troisième place à quelques encablures de la ligne d’arrivée lors de la première étape à cause des courants, se démarque en étant, avec Damien Job (819 – Surgoi Cherche Partenaires), le concurrent engagé dans l’ouest. Si, dans l’immédiat, cette position, très écartée de l’orthodromie, le projette en dernière position dans sa catégorie, elle pourrait toutefois lui permettre de réaliser un joli coup d’ici à l’arrivée. Lui et les partisans de la même option vont, en effet, bientôt commencer à lofer tout en restant rapides quand les autres, plus à l’est, vont petit à petit ralentir à l’approche de l’axe anticyclonique et évoluer au près. Que penser de la situation de ceux qui sont entre les deux ? « Difficile à dire. Ce qui est certain, c’est que tous ne sont pas logés à la même enseigne. Pierre Le Roy peut, lui, se permettre de perdre un peu de temps dans la mesure où il a l’avance et la vitesse », assure Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. De fait, avec 20 heures et 27 minutes de marge sur son poursuivant le plus proche au classement provisoire, le Lillois peut chercher à minimiser les risques en restant sur une trajectoire intermédiaire par rapport à ses rivaux. « A ce stade, il a encore le choix de passer au nord ou au sud de la dorsale. Une dorsale qui va rester très nord et que ceux qui ont choisi de la contourner par l’ouest vont devoir recouper à un moment puisque le front que l’on attendait n’arrivera finalement pas jusqu’à eux. La bonne nouvelle cependant, c’est qu’elle ne sera pas si marquée que ça et que la traverser ne posera, en principe, pas trop de problème », précise le spécialiste.

A noter par ailleurs : Laure Galley (1048 – DMG Mory Sports Academy 2) a signalé à l’un des bateaux accompagnateurs qu’elle était confrontée à un problème de D3 et qu’elle envisageait de monter dans son mât dans la journée. De leurs côtés, Yannick Deschand (1040 – Voiles sans Frontières), Yaël Poupon (1051 – Bihannic – Groupe Asten) et Anne-Gaël Gourdin (679 – Roll my chicken) ont indiqué connaitre des soucis de pilote automatique tandis que Justin Baradat (Da Gousket) est lui, contrarié par des défaillances de sa VHF et son AIS.

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