L’entreprise suisse Teamwork, spécialiste du conseil, de l’intégration technologique et de l’innovation, et sponsor dans la course au large depuis 2005, se lance dans le grand bain en permettant à Justine Mettraux de participer au Vendée Globe 2024. Un projet concrétisé par l’achat de Charal 1 et l’hébergement chez Beyou Racing, écurie qui s’occupait déjà de cet IMOCA.

Teamwork, la voile et Justine Mettraux, une relation de confiance

Initiée en 2012 en mini 6.50, l’histoire entre Teamwork et Justine Mettraux n’a cessé d’évoluer, permettant à chacun de grandir à son rythme et de se lancer, aujourd’hui, sur le circuit IMOCA. « Notre société a grandi de telle manière que nous sommes capables d’évoluer dans une autre dimension. Pour nous c’est une suite logique. C’est un peu un graal d’en arriver là et même si cela ne constituait pas un objectif, on se sent légitime d’être ici. Nous arrivons sur ce circuit sans ambitions démesurées, mais dans un souci de performance : on souhaite être dans la course, on a l’envie de bien figurer et de performer sur l’eau. » souligne Philippe Rey-Gorrez, président directeur général de Teamwork. S’il s’agit pour l’entreprise suisse d’un projet bien réfléchi, le choix de se lancer avec Justine Mettraux, lui, semble évident. « C’est la suite logique, on lui a permis d’atteindre une certaine notoriété dans la voile en 2013 sur la Mini (deuxième de la Mini Transat, ndlr), puis on l’a accompagnée en Figaro Bénéteau et aujourd’hui en IMOCA. Les qualités propres à Justine – son professionnalisme, sa rigueur – sont évidemment des choses qui ont fait pencher la balance. Et puis Justine est très attachée au fait de donner leur chance aux femmes dans la voile (notamment via le Magenta Project, ndlr) et cela résonne beaucoup pour nous. En effet, nous avons lancé un programme, ‘Women & Diversity’, qui vise à mettre en avant la gent féminine chez Teamwork et dire aux femmes qu’elles ont toute leur place dans le monde de l’informatique. Justine sera alors une merveilleuse ambassadrice pour dire aux femmes qu’elles doivent oser ! ».

Pour Justine, c’est une fierté de pouvoir porter les couleurs de Teamwork sur le prochain Vendée Globe, et pendant les prochaines années : « Teamwork a été mon premier partenaire et c’est rare d’avoir des partenariats qui durent aussi longtemps. Je suis vraiment contente d’avoir pu passer toutes les différentes étapes avec eux, du Mini 6.50 à l’IMOCA, en passant par le Figaro ou le Class 40. Nous avons une relation de sponsoring qui est vraiment précieuse. Je suis très heureuse de pouvoir préparer ce Vendée Globe dans les meilleures conditions, avec des partenaires qui me tiennent à cœur. J’espère pouvoir porter haut leurs couleurs pendant cette campagne ! »

Projet hébergé chez Beyou Racing

Qui dit projet Vendée Globe dit choix du bateau, et construction d’une équipe technique. En rachetant l’ex Charal 1, Justine Mettraux et Teamwork bénéficient de l’aide et de l’expérience de Beyou Racing, écurie qui s’occupait déjà de ce bateau et qui à l’avenir, hébergera le projet Teamwork. « L’ex Charal 1 est un bateau qui a toujours énormément de potentiel, on l’a vu sur les dernières courses de Jérémie, il a encore fait de supers résultats (2ème de la Guyader Bermudes 1000 Race et de la Vendée Arctique Les Sables, ndlr) face à des bateaux plus récents. C’est certain que je vais avoir beaucoup de travail pour le mener à 100% car je n’ai pas l’expérience de Jérémie, mais ça montre que c’est un bel outil. En plus, nous serons hébergés chez Beyou Racing, ce qui veut dire que nous allons bénéficier de leur expérience, de leur connaissance du bateau et des différents Vendée Globe qu’ils ont préparés, » explique Justine. Du côté de Beyou Racing, par la voix de Jérémie Beyou, même avis, « Je me réjouis de pouvoir collaborer avec Justine. Quand on a essayé d’imaginer une deuxième vie pour ce bateau, on souhaitait y inclure une transmission au long court et que ce bateau soit entre de bonnes mains, j’ai donc tout de suite pris contact avec elle. C’est un des marins référents de la course océanique et qu’elle ait accepté de s’y intéresser est une grande fierté pour moi et pour toute l’équipe. On va donc être là pour gérer pour elle, lui fournir les techniciens, les conseils en termes de performance, de logistique, d’administratif. On est là pour l’aider à construire son projet dans les meilleures conditions. C’est un nouveau rôle pour moi d’être dans la transmission, il va falloir qu’on apprenne à connaître nos fonctionnements, mais je n’ai pas de doute car Justine est hyper pro, et puis c’est un projet gagnant-gagnant, je suis convaincu que le travail à deux bateaux, deux skippers, deux équipes entre lesquels il peut y avoir des croisements est un atout. Je me réjouis que l’on puisse collaborer ! »

Programme sportif

Le nouvel IMOCA aux couleurs de Teamwork est mis à l’eau ce jour, vendredi 29 juillet, mais, dans le plus grand secret Justine Mettraux avait déjà commencé à naviguer et à prendre en main sa future monture. En effet, en début d’année, la navigatrice suisse a pu réaliser sa qualification obligatoire de 1200 milles nautiques pour participer à la prochaine Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Cette année, Justine sera au départ du Défi Azimut à Lorient, ainsi que de la transatlantique entre St-Malo et Pointe-à-Pitre.
Par ailleurs, Justine Mettraux fait toujours partie de l’écurie 11th Hour Racing Team en vue de participer à la prochaine édition de The Ocean Race 2022-23, dont le départ sera donné en janvier 2023. Cela lui permettra de gagner encore en expérience en IMOCA, avant de participer au Vendée Globe 2024. Toute l’équipe lui apporte son soutien pour sa participation à la Route du Rhum. « Nous souhaitons le meilleur à Justine dans sa préparation pour la Route du Rhum. C’est une course incroyable à laquelle participer et Justine est une navigatrice tellement talentueuse et polyvalente que je n’ai aucun doute quant à sa réussite. Nous allons la suivre tout au long de son projet ! » souligne Charlie Enright, skipper de l’IMOCA 11th Hour Racing Team.

Source

Articles connexes