Rendez-vous en terres anglaises
Après une pause de six semaines, les 9 équipages internationaux de SailGP se retrouvent le week-end prochain à Plymouth, dans le sud-ouest de l’Angleterre, pour la 3e confrontation de cette saison 3. Côté français, au sein d’une équipe à la confiance retrouvée, on vise la régularité. Deux journées consistantes dans la première moitié du tableau seraient la promesse d’un accès en finale.
Sur les terres du quadruple champion olympique britannique
C’est le début de la “tournée européenne” de SailGP. Pendant deux mois, les F50 vont écumer les plans d’eau du nord et du sud du continent à un rythme soutenu : Grande-Bretagne, Danemark, France – ne manquez pas le rendez-vous à Saint-Tropez les 10 et 11 septembre ! – puis Espagne.
C’est donc sur les terres de Sir Ben Ainslie que débute la ronde estivale des catamarans les plus rapides de la planète, avec le Great Britain Sail Grand Prix qui se jouera les 30 et 31 juillet dans l’iconique baie de Plymouth. Très en forme cette saison – ils ont été de toutes les finales aux Bermudes et à Chicago – l’équipage du quadruple champion olympique anglais sera porté par le soutien de ses fans. Mais pour s’illustrer à domicile, Ben Ainslie et son ‘squad’ devront certainement s’affranchir de leurs deux plus grands rivaux : les Australiens dominateurs de Tom Slingsby, (encore en tête cette année !) et le brillant collectif canadien de Phil Robertson (ex-aequo en points avec les Anglais).
Un nouveau souffle dans le camp tricolore ?
Sixièmes au classement général, les Français ont montré à Chicago qu’ils étaient capables de franchir la ligne d’arrivée en tête. « On sent que ça vient, même si à la moindre erreur, il peut y avoir des déchets. On sent qu’il y a des déclics. On n’a pas peur de gagner », explique Bruno Dubois, manager du France SailGP Team. « On a également évolué dans la dynamique de travail, dans l’approche de l’entraînement, des objectifs. L’arrivée de Kévin Péponnet a fait du bien à Quentin et nous avons désormais un préparateur mental qui nous accompagne, Thomas Sammut. Depuis son arrivée il y a quelques mois, on a une approche un peu différente ».
« Ça nous aide à fond ! confirme Quentin Delapierre. C’est une équipe pleine de compétences, qui peut se faire confiance. Mais on avait besoin de quelqu’un qui nous le fasse comprendre ! Notre méthode et notre état d’esprit sont en train de devenir une force au sein du team. A Plymouth, on va continuer à pousser dans ce sens en essayant de nous focaliser sur l’essentiel. L’objectif est de faire ‘une régate pleine’, avec deux journées abouties et pas seulement une sur deux », poursuit Quentin.
Le pilote du bateau bleu blanc rouge a fait en sorte que le groupe poursuive son travail de cohésion en allant régater sur d’autres circuits de haut niveau. L’équipage s’est d’ailleurs récemment illustré au Portugal sur des catamarans à foil de 32 pieds.
Le retour d’Amélie
A Plymouth, Amélie Riou fera son retour après 4 mois d’absence pour cause de préparation olympique en 49er. La jeune femme assume ce double programme à la fois riche et prenant, et elle se réjouit de reprendre du service à bord du F50 en tant que stratégiste. « Je suis contente de retrouver l’équipe parce qu’humainement, ça se passe super bien. Il va falloir que je reprenne vite mes marques, que je rentre dans le match rapidement. Le format est encore plus dur cette année car les évènements sont courts avec très peu d’entraînement. Et mon rôle va évoluer. En plus de surveiller la flotte, d’alerter Quentin sur les croisements et les dangers environnants, il y aura une nouvelle dimension tactique, notamment sur les évolutions du vent », confie Amélie depuis sa base d’entraînement au Pôle France de Marseille.
Imprévisible
La baie de Plymouth promet en effet d’être un plan d’eau complexe. Ce stade naturel formé à l’embouchure de deux fleuves est relativement fermé et protégé des entrées maritimes par un grand brise-lame. Bordé de terres, avec au milieu la petite île de Drake (du nom du célèbre navigateur-découvreur Francis Drake), le terrain de jeu des F50 « coche toutes les cases en termes d’imprévisibilité ». Et c’est le local de l’étape Ben Ainslie qui le dit. « En été, vous pouvez avoir des températures torrides et une petite brise de mer ou de la pluie battante avec 25 nœuds de vent ! ». Il est encore un peu tôt pour se fier aux prévisions météo, d’autant que les fichiers se contredisent à 5 jours du coup d’envoi.