Quelle affiche ce douzième Défi Azimut – Lorient Agglomération ! Si chaque édition de cette épreuve multiformat chère aux skippers IMOCA amène son lot de nouveautés, l’édition 2022 s’annonce exceptionnelle. Face aux meilleurs bateaux du dernier Vendée Globe, ce ne sont pas moins de 7 prototypes flambants neufs qui étrenneront leurs foils en septembre prochain au large de Lorient.

30 concurrents, 7 bateaux inédits, 9 bizuths

Biotherm (Paul Meilhat), Charal 2 (Jérémie Beyou), Initiatives Cœur (Samantha Davies), Maître CoQ V (Yannick Bestaven), PRB (Kevin Escoffier), Malizia – Seaexplorer (Boris Herrmann), V and B-Monbana-Mayenne (Maxime Sorel) sont donc attendus… auxquels on est tenté d’ajouter 11th Hour Racing Team – Mālama de Charlie Enright, précurseur de cette nouvelle génération, mis à l’eau pour le Défi 2021.

« Il faut du temps pour tirer la quintessence d’un nouveau plan, mais ça va être passionnant de jauger les performances pures de chaque option architecturale, notamment sur les Runs » commentait Charlie Dalin, tenant du titre du Défi Azimut – Lorient Agglomération, remporté en double l’an passé aux côtés de Paul Meilhat. Et le skipper d’Apivia d’ajouter : « Depuis l’annonce de tous ces bateaux neufs, j’attends l’Azimut avec impatience. C’est vraiment le lancement de la seconde partie de la saison qui s’achèvera avec la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en novembre. »

Nouveaux bateaux, nouvelles têtes également : Le Défi Azimut – Lorient Agglomération sera l’occasion de mieux faire connaissance avec plusieurs bizuths de l’épreuve dont certains débarquent aussi en IMOCA : Les Benjamin Ferré (Monnoyeur-Duo for a job), Nicolas Rouger (Demain c’est loin), Guirec Soudée (Freelance.com), Tanguy Le Turquais (Lazare), James Harayda (Gentoo Sailing), Ollie Heer (Ollie Heer Ocean racing) mais aussi Louis Duc (Five-Lantana Environnement), Eric Bellion (COMMEUNSEULHOMME powered by Altavia) et même Kojiro Shiraishi (DMG MORI Global One)… viendront goûter pour la première fois aux joies du Défi : une nouvelle occasion de s’étalonner mais aussi de valider les milles parcourus dans l’optique de leur qualification pour le Vendée Globe 2024-25.

Fondamentaux et innovations

C’est une première pour le Défi après son intégration au Championnat IMOCA GLOBE SERIES l’an passé, « une belle reconnaissance pour le travail que nous menons depuis plus de dix ans » selon Candice Crépeau directrice du Défi. « Le plateau exceptionnel d’une trentaine de concurrents dont un tiers d’étrangers crée un coefficient multiplicateur sur tous les aspects de l’organisation. C’est un défi pour notre équipe et ça nous plaît ! »

Sur l’eau également, il faudra faire preuve d’inventivité. Les Runs seront disputés cette année en poules comme l’explique le directeur de course Hubert Lemonnier : « A l’intérieur de chaque groupe, on garantit aux skippers 2 runs minimum. Comme ils se jouent sur un laps de temps plus court, l’équité sportive est meilleure ». Les vainqueurs de chaque poule se retrouveront dans une finale dont sortira le grand vainqueur le mercredi soir.

« En marge de sa partie sportive, le Défi Azimut – Lorient Agglomération sera cette année encore l’occasion de réunir les acteurs de la filière autour de rencontres, débats et tables rondes qui donnent au Défi un supplément d’âme et cette convivialité unique » annonce Jean-Marie Corteville, président du Défi et dirigeant de la société de solutions informatiques Azimut.

Rendez-vous donc à partir du 13 septembre pour 5 jours de bagarre et de partage !

4 équipages au départ en mode « The Ocean Race » au départ

Année Route du Rhum oblige, les 48 Heures du Défi Azimut se courent en solitaire (avec médiaman). Mais la proximité de l’événement avec The Ocean Race (ex Whitbread Round the World Race, ex Volvo Ocean Race) le tour du monde avec escales qui s’élancera d’Alicante, Espagne, le 15 janvier 2023 pour sa 14e édition, justifie également que 4 à 5 bateaux disputent la course en équipage (4 marins dont une femme auxquels s’ajoute un médiaman).

« Le Défi Azimut s’est toujours construit en lien avec la grande course à suivre, comme un warm up. Il y a donc une logique à faire aussi courir les futurs participants à The Ocean Race en équipage. Et cela n’entame en rien le plateau des solitaires qui restera un record dans l’histoire de l’épreuve, » décryptait Antoine Mermod, président de l’IMOCA.
Ainsi, Biotherm, GUYOT Environnement – Team Europe, Malizia – Seaexplorer et 11th Hour Racing Team – Mālama bénéficieront d’un premier match ensemble lors des 48 heures. Leur parcours sera légèrement rallongé, les honneurs de la ligne revenant logiquement au meilleur des solitaires engagés.

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