De l’électricité dans l’air !
Ils trépignaient d’impatience d’en découdre ! « Ils », ce sont les 60 marins qui se sont élancés aujourd’hui sur la 13ème Normandy Channel Race. C’est dans une atmosphère orageuse mais somptueuse, que le comité de course a libéré avec ponctualité les Class40 en lice dès 13 heures et 30 minutes et une boucle en forme de huit d’environ 7 milles en baie de Seine devant l’embouchure de l’Orne entre les cardinales de Luc sur mer et Ouistreham.
De la tension il y en avait aussi sur la ligne de départ. À couteaux tirés, les 30 duos qui composent cette flotte au niveau inédit, ont pris un bon départ dans un flux d’Est / Sud-Est d’une petite dizaine de nœuds. Des conditions presque idéales pour une mise en jambe. Un préambule vivement disputé qui donne un avant-gout alléchant de la bagarre qui va se jouer durant les 1 000 milles théoriques de l’épreuve. Les Class40 Quéguiner-Innoveo, Redman et Legallais se sont rendus coup sur coup sur ce parcours construit concocté par la direction de course. Mais, à la surprise générale, c’est finalement Pierre Casenave-Péré et Fabien Delahaye qui se sont imposés à domicile, devant un public conquis, en enroulant en premier la dernière bouée de ce côtier. Une bonne entame qui a permis aux locaux de l’étape de faire le plein de confiance avant de s’élancer à l’assaut de la traversée de la Manche. En faisant preuve d’opportunisme et en signant des virements de bord d’une impeccable propreté, Ian Lipinski et Ambrogio Beccaria à bord de Crédit Mutuel, ont su se glisser second au pointage. Suit un des grands favoris de cette édition 2022, Corentin Douguet et Yoann Richomme à bord Quéguiner-Innoveo.
Une transmanche express
En prévision de forts orages attendus prêts des côtes normandes, la direction de course a pris la décision de supprimer la première marque de parcours des îles Saint-Marcouf situé à quelques 36 milles nautiques de la ligne de départ, pour ainsi envoyer plus rapidement la flotte au large. Les duos vont donc s’attaquer d’entrée de jeu à un épisode certainement moins réjouissant avec la traversée de la Manche et de son fort trafic maritime, au près, pour atteindre l’entrée du piégeux Solent dans la nuit aux alentours de 2h du matin pour les plus rapides…