Quel sprint ! En seulement 10 jours de course, les leaders de la Cap-Martinique sont à moins de 2 000 milles de l’arrivée et leurs temps de passage sont comparables à ceux de la Transat AG2R La Mondiale, pourtant réservée aux pros. A mi-parcours, ces skippers amateurs se révèlent à la hauteur d’une météo exigeante avec des rafales à plus de 40 nœuds et une mer chaotique. Dans les mails envoyés du bord, la plupart parlent de surfs sans fin et de « départs au tas ». Ces figures acrobatiques sont le quotidien des skippers pros mais les amateurs poussent rarement leurs machines aussi loin. « Ils ont un niveau qui leur permet de gérer la course et de rester au contact les uns des autres » observe Jean-Philippe Cau, co-organisateur de la Cap-Martinique.

L’énorme performance vient des skippers solos qui sont en tête de la flotte depuis le départ. Stéphane Bodin (Des gâteaux solidaires) domine en temps réel mais également en temps compensé même s’il n’a, selon ce calcul, que 25 minutes d’avance sur Alexandre Ozon (Trophée Estuaire Rose). En duo, ce sont les équipages embarqués sur des Figaro 2 – parfaitement adaptés à ces conditions – qui dominent. Les équipages Delemazure / Weil (Project Rescue Ocean) et les frères Froment (Le Rocher – Oasis des Cités) sont en tête sur le plan d’eau mais leur monture est lourdement pénalisée par son rating. En temps compensé – hors pénalité – ce sont Burgaud et Pontu (Contre Vents et Cancers) qui occupent la première place avec une petite heure d’avance sur Gérard / Brossay. Plusieurs concurrents ont profité du passage près de Madère pour s’arrêter et remettre leur bateau en état.

Dans les prochains jours, cette folle cavalcade va se calmer car les alizés sont situés au sud de la route directe. Cette nouvelle phase de course pourrait rebattre les cartes avant l’arrivée à Fort-de-France, prévue le 21 mai.

La flotte est maintenant à moins de 2000 milles de la Martinique

MOTS DU BORD

Victor Derville (Energie Jeunes)

Ici le vaisseau spacial Energie Jeunes. Après 3 jours de surf a plus de 15 noeuds dont nous nous souviendrons longtemps, nous pouvons vous affirmer que la barre porte bien l’empreinte de nos mains respectives tant nous nous y sommes accrochés pendant le passage du cap Finistere ! Ce fut géant !

Mercredi matin, nous avons fait la rencontre de BÉA, une baleine de 6 mètres qui est venue nous faire un petit coucou à seulement un mètre du bateau. Trop concentrés par notre réparation de Grand Voile en cours, nous n’avons pas réalisé tout de suite l’incroyable rencontre que nous venions de faire. BÉA a même eu le temps d’avoir un petit « eye contact » avec Gauthier avant de replonger nous offrant un superbe claqué de queue pour nous souhaiter bonne route. Ce matin, nous avons profité de l’exposition pleine ouest de notre terrasse pour prendre une douche a coup de seaux d’eau dans la figure, un bonheur !

Autre anecdote, au petit matin, alors afferés a prendre notre café en terrasse entre deux surfs, c’est avec stupéfaction qu’en se retournant nous tombons nez a nez avec un gros cargo. C’etait un peu tard pour deguerpir, alors le brave capitaine adverse a derouté son rafiot puis entonné un joli coup de klaxoon comme pour nous souhaiter bon vent ! C’etait peut etre pas pour nous souhaiter bon vent …
Alexandre Delemazure (Project Rescue Ocean)
J’ai mis quelques jours à vraiment entrer dans la course, disons jusqu’au Cap Finisterre qui m’a mis un bon coup de pied aux fesses. Avant ça c’était la nostalgie de quitter les siens et la sortie d’une période de préparation qui semblait infinie.
Se retrouver en mer à régater n’a pas été pour moi une évidence, alors qu’on s’y retrouve reparé. Emmanuel de son côté avait déjà le couteau entre les dents. J’ai serré les miennes et c’est passé.Finisterre donc, la nuit de mardi à mercredi, celle qui restera dans nos mémoires a jamais. On le savait, ça allait rentrer fort. GV 1 ris et spi lourd. À la barre, dans une nuit sans lune, je commence à perdre mes repères. Ça va trop vite pour moi, mon cerveau ne compte plus. Départ aux tas dans une claque à 40kts, je choque, ça repart. Manu sort et je lui dit que je n’y arrive plus. Il prend la barre, je m’accroche dans le balcon arrière et c’est parti pour 2h d’une cavalcade folle dans laquelle le speedo bloqué à 19.9kts de vitesse, dans laquelle les vagues d’étrave sont au niveau des haubans et projettent des gerbes d’eau 2m au dessus du pont. D’un commun accord avec nous même on se dit que c’est chaud et décidons d’affaler. Ça se passe bien et nous continuons sous GV + J3. Notre angle de descente n’est pas fou mais ça fait le job pour la nuit. Ensuite l’objectif est d’atteindre Madere. La bonne nouvelle est que nous sommes derniers du paquet de tête, donc toujours un peu dans le coup. On ne se sent pas de la jouer à la côte et on fait le grand tour. Stratégie payante au prix d’une journée de samedi assez dingue dans une mer courte et 28/30kts de vent. Samedi et dimanche seront un week-end consacré à l’attaque pour nous, bien servis par notre monture. Ali est un Figaro 2 qui connaît le route, qui a gagné la transat AG2R et qui nous murmure à l’oreille “allez y les gars, n’ayez par peur”. Le FB2 aime la brise forte au portant. Il est rassurant et maniable. Il décolle rapidement, part en survitesse et nous enchaînons les moyennes les plus rapides de la tête de flotte, au point de rattraper le puissant Solenn et dire bonjour aux cadors du solo. Inespéré pour notre première transat en course. Maintenant il reste de la route et nous conservons une bonne dose d’humilité en réserve. Néanmoins nous savons que nous pouvons. C’est Ali qui nous l’a dit, comptez sur nous.
Amitiés du large.
Alex

Stephane Bodin (Des gâteaux solidaires)

Bonjour,
Tout va bien, la nuit a été plutôt tranquille.
En me réveillant j’ai vu deux choses normales mais nouvelles. Un grain noir qui en fait est passé devant et la première sargasse certes isolée mais si on commence à en voir ici ça va être sérieux en martinique.
Bonne journée.

Quentin & Vianney Froment (Rocher Oasis des Cités)

Bonjour à tous,
Voilà 3 jours que nous avons passé Madère et il est temps de faire un second point d’étape.
En premier lieu, il faut avouer que l’on a l’impression de naviguer en Méditerranée ! Dans le Golfe du Lion, entre Port Camargue et les Baléares… du côté du cap Creus : mêmes vagues courtes, croisées, désordonnées qui ballottent le bateau dans tous les sens rendant la vie à bord pas simple et humide. Même vent 22-28 nœuds en continu depuis 48h qui siffle aux oreilles !
Mais non ! Nous sommes bien au milieu de l’Atlantique avec aucune terre d’ici la Martinique à plus de 2 000 Miles… Alors on a décidé de calmer le jeu. On a décidé de grandir, de mûrir et de prendre de grandes et sages décisions : fini les surfs à presque 20 nœuds dans l’accélération de l’est de Madère où nous étions GV haute et grand spi dans 35 nœuds ! Quelles sensations de glissade… Mais on va être raisonnable !
Par contre, pas simple de trouver le bon niveau de « raisonnabilité » : on l’a peut être été un peu trop au début, perdant rapidement 20 miles sur les autres la première nuit.
Même s’il faut relativiser : 20 miles, à nos vitesses actuelles, cela correspond à 2h. Et c’est le temps que nous mettent régulièrement Laurent Pellecuer ou Mike Cohen ( deux figuristes de la baie d’Aigues-morte) lors de parcours côtiers du dimanche…
Mais bon, c’est pas une raison ! Du coup, depuis 24h on a affiné les réglages et avons trouvé un bon compromis : GV 1 ris, spi lourd et Solent. Dans du vent entre 20 et 30 nœuds ça nous semble un bon niveau de raisonnabilité !
Maintenant : Cap Martinique : il reste encore un bon morceau d’océan à parcourir et cela promet encore plein de choses à vous raconter.
Pour finir, petite anecdote du jour : ce matin, j’ai lancé un défi au pilote automatique : qui de lui ou moi ferait le moins claquer le spi sur 1 heure…
Résultats : pilote auto : 1 seul claquage de spi / moi : je me suis arrêté de compter au 10eme claquage… C’est décidé, je reprends des cours de barre dès mon retour !
Bonne journée et bonne semaine à chacun.
Sail fast / Stay cool
Vianney
Shaka’s brothers

Olivier Burgaud et Sylvain Pontu (Gustave Roussy)

Ce matin je me suis réveillé de bonne humeur
J’ai pris mon quart de 8hTU et olivier qui venait de télécharger les classements en plein calcul de distance au but et de gain ou de perte, me dit, on avance comme des balles c’est génial on est les plus rapides de la flotte ce matin avec 10,3 nds et on a rattraper pas mal de milles. Je lui dis tu es trop fort Olivier bravo, mais la saint sylvain c’était le 04 mai 🙂
Après un petit déj sympa boisson protéinée et petits pain au lait miel et compote, me voici d’attaque pour prendre la barre et passer une bonne journée.
Je n’ai pas vu que ma chérie m’avait envoyé un email hier soir et je vais en prendre connaissance dès que possible, cela va me donner encore plus d’énergie pour démarrer la journée.
La barre est douce, le vent c’est calmé mais le bateau part au surf, toujours aussi bien, quel bonheur ce SF3300 dans ces conditions.
Dès que possible je vais à la table à carte car j’ai un peu de boulot météo à faire pendant qu’olivier fait sa sieste (bien mérité). En fait c’est souvent moi qui m’occupe de télécharger les gribs de différentes sources, de les analyser, comparer, retravailler si besoin puis je lance des routages avec ou sans pivot, je prends note des solutions proposées, je les compare de nouveau puis je commence à me projeter sur la meilleure stratégie. Après je propose une solution à Olivier et on en discute. Pas simple car les modèles ne sont pas d’accord et certains modèles me donnent des solutions radicalement différentes du jour au lendemain. Je vous dis tout ça alors que le bateau est en plein surf à 16nds. Au début ça fait drôle d’être à l’intérieur et sentir le bolide prendre des tours comme une fusée, on a l’impression qu’on va tout exploser puis on s’habitue.
Ce matin j’ai évité de peu un tronc d’arbre d’une dizaine de mètres. Il doit être dans l’eau depuis un moment car une colonie de coquillages était fixée dessus. On commence à voir quelques sargasses isolées et ça c’est moins drôle.
Sinon on voit plein de petites algues roses qui se laissent dériver avec un petit voile, je ne sais plus comment cela s’appelle, mais c’est trop mignon. Pas encore de poisson volant mais cela ne devrait pas tarder.
Côté repas, on est vraiment gâté, Anna qui est notre nutritionniste (et aussi ma compagne) nous a préparé cela à merveille (comme pour l’équipage de sherkan et Samsara). Le midi on se fait de belles tartines de pain bio longue conservation avec des rillettes de poissons ou de porc, et ce midi c’était concombre chèvre de la Chiko avec filet mignon fumé, un délice. Petit mont blanc en dessert. Ce soir ce sera un Lyophal pate pesto dans lesquelles on mettra un peu de parmesan. Hier soir, on a mangé un bon plat appertisé réchauffé dans la petite cocotte Lagostina, un poulet au citron et légume délicieux. On se fait plaisir un peu tout de même et ça motive les guerriers.
On a aussi pris nos repères avec olivier, chacun sa cabine lui c’est tribord et moi bâbord, bon c’est vrai des fois je vais aussi dormir dans la tribord car il faut équilibrer le bateau et je prend la bannette chaude comme on dit, c’est plus agréable. En plus sur tribord il y a la pile à combustible qui ronronne et nous réchauffe un peu.
On dort encore dans nos duvets la nuit car il fait encore un peu frais et quand on se repose la température du corps chute très vite.
Nous avons passé Madère il y a 2 jours mais les températures sont fraîches et nous ne sommes pas encore en short ou maillot de bain.Cette après-midi nous avons appris que nous étions 1er au classement en temps compensé, c’est incroyable alors qu’il y a encore 4 jours on avait pris un retard important après nos déboires du début de course mauvaises options et problèmes techniques. On s’en sort vraiment bien sur ce coup là. On ne lâche rien en tout cas. On est sur une route un peu plus nord que les autres mais l’objectif du jour avec Olivier était d’essayer de descendre au max en VMG pour diminuer un peu l’écart latéral avec nos compagnons. Ça fonctionne et nous ne perdons pas trop de vitesse en fin de compte.
Voilà superbe journée pour l’équipage Gustave Roussy qui est à l’honneur et qui vous remercie tous encore une fois pour votre soutien et vos encouragements. Nous allons poursuivre notre route et essayer d’être forts jusqu’au bout.
On vous embrasse.
Olivier et Sylvain

Nicolas Brossay et Ludovic Gérard (Pure Ocean)

Encore une nuit sous spi et il parait que ce n’est pas fini ! Mais ciel couvert cette fois, sans étoiles ni lune donc. Il a même plus quelques gouttes, c’est tout dire !
La stratégie à suivre pour la suite alimente bien les conversations à bord et nous avons même une passagère, Barbarama, qui est sortie de son mutisme pour venir mettre son grain de sel aux réflexions nocturnes devant l’ordinateur :-).
Etape importante de franchie ce matin à 7h57 : la distance symbolique des 2000Nm au waypoint d’atterrissage en Martinique ! tout cela nous rapproche de nos proches et de la fête à l’arrivée ! Yeaaahhhhh !
Contents de voir que les bateaux qui avaient fait escale à Madère ont pu tous repartir, y compris les Parrains Marins, bon vent à tous et RDV à fort de France !
Ludovic, Nicolas et Barbarama

Jean-Pierre Kelbert (SNSM Morbihan)

Hello la terre,
Je ne sais pas si Leon me fait payer un truc mais cette nuit il m’a bien puni.
C’est vrai j’ai eu 2 jours hypra cool et je voyais bien qu’il me regardait en coin l’air de dire, l’autre il s’emmerde pas avec son thé, ses gâteaux, son bouquin et sa crème solaire et en plus il chante à tue tête ! Il va payer. En tous cas j’ai pris cher cette nuit.
Je vous ai quitté hier début de soirée juste après un Chinese jib (pourquoi cette expression je ne sais pas mais ça ressemble à 1 supplice !) dont je me serai bien passé car on y laisse toujours des plumes.
Pour la nuit je décide de jouer prudent car le ciel est chargé de grains et je ne serai pas serein. Spi max arrisé on attaque la nuit et je me requinque . Vers 2/3h le vent dépasse rarement les 22 nds et je décide de remettre la grosse bulle mais je me galère avec mes drisses de tête ou de capelage que je n’arrive pas à voir jusqu’en tête du mât. Je m’en veux car je suis d’ordinaire maniaque là dessus car les conséquences peuvent être lourdes.
Bref ça ne rate pas la drisse ne monte pas plus haut que le capelage, c’est la merde. Je réaffale puis 2ème essai, même topo.
J’y laisse du jus et c’est chaud sur la plage avant car le bateau sans spi roule un max.
Je commence à fatiguer et décide de lâcher l’affaire. Je vais naviguer avec le spi pas très bien réglé et attendre le lever du jour pour tout remettre au clair. 4 h je suis dans le cockpit aux réglages quand médusé je vois mon spi orange se déchirer en 2 dans le tiers haut ! Je n’y crois pas car pas de claques, rien de spécial mais j’imagine qu’étant peu étarqué il s’est accroché quelque part.
Affalage en catastrophe avec pour ramener le tiers haut du spi les 2 seuls galons bâbord/tribord, rien de plus le spi est vraiment en 2. Si ça pète ça peut vouloir dire grimper au mât. Tout sauf ça, je l’ai promis à Sophie.
Au final tout redescend malgré le meli melo dans les drisses . J’accuse le coup mais je ne me vois pas attendre le jour pour remettre un spi après avoir démêlé les drisses.
Le lourd est en l’air et je reprends mes esprits . 7h TU il fait jour, j’affale défais les noeuds dans les drisses et renvoi la “grosse Bertha “.
Je suis ratiboisé mais la course continue et aujourd’hui repos c’est Leon qui va bosser tout seul, le vent est un cran plus faible .
Moi je suis trop bien sur mon pouf et je vais enfin pouvoir dormir.
Bonne journée
JP

Eric D’Aboville et Sébastien De Larminat (Enfants du Mékong)

Deux à prendre le départ.
Deux à endurer les conditions du Cap Finisterre.
Deux à apporter chacun ses talents pour réparer.
Deux à profiter des joies de la navigation dans les conditions idéales du sud de l’Espagne et du Nord Magreb.
Deux à profiter de la beauté des paysages.
Deux à déguster (mais parfois challenger) la qualité de la nourriture en sauce étoilée.
Deux à attendre fébrilement les messages des nombreux nouveaux parrains.
Deux copains.
Deux à prendre le temps de rendre grâce, ensemble ou séparément.
Deux parrains Marins.
Deux doigts de la main.

Mais parfois quand il s’agit de prendre des décisions de course dans l’urgence que nécessite une situation, ça rague parfois un peu dans le bastingage…

Toujours deux doigts mais pas nécessairement de la même main.
A deux doigts de gagner la course !

Marc Behagel et Guillaume Pinta (Aura France)

Bonjour à tous,
La journée d’hier fut belle mais un peu grise au niveau du ciel.
Le vent restant présent nous sommes plutôt contents de notre vitesse qui se maintient à deux chiffres.
Mais les fichiers météo recherchés plusieurs fois par jour nous laissent pleins de perplexité sur ce qu’il adviendra à partir de jeudi et le passage à trouver pour éviter un arrêt buffet.
On y va chacun avec nos outils habituels, on compare nos différentes propositions, on scrute toutes les quatre heures les trajectoires des concurrents : ça fume plus présentement à l’intérieur que sur le pont.
Sur le pont on surveille les points d’usure immanquables dus à l’accumulation des miles ; et un changement de spi mais pas d’empannage.
Bises de Shere Khan

Ludovic Menahes et David Le Goff (Karrgreen)

Bonjour à tous,
Enfin une nuit agréable. Une mer rangée, un grand spot gratuit qui éclaire le plan d’eau. Et comme le bateau n’est pas en surpuissance, il n’y a pas d’eau à rentrer par les mèches de safran.
Que du plaisir… Il manque encore un peu de chaleur la nuit mais cela va venir.
David & Ludo

Alexandre Ozon (Trophée Estuaire Rose)

Ayayaye… ça fait 2 journée où il n’y pas beaucoup de vent dans la journée entre 9 et 13kts et en plus adonnant par rapport aux fichiers. Hier mes petits camarades ne l’ont pas eu. Alors la nuit ça rentre et, de ce fait, c’est la fête, il faut envoyer les watts. Assez fatigué des 2 dernières nuits épuisantes avec très peu de sommeil.
Mais clairement cette nuit c’était chaud avec 23kts établis et claque à 27 à 140° du vent ou je commençais à avoir des hallucinations.
J’ai enfin discuté avec Lili à propos de ses ronflements… et alors là sa réponse texto : « c’est uniquement quand je mange du chocolat ! »
Lili tu rigoles j’espère… Benh non, pourquoi ???
En fait tu lui passes tout à Lili avec son air innocent… m’enfin…
Mais quand même le chocolat !!!
Sinon, la mer est sympa sauf quand le vent est trop faible, c’est un peu ambiance essorage, genre en ce moment…
Voilà, la route est encore très longue et c’est un sacré champ de mine et atlantique pour trouver sa voie.
J’essaye de me positionner pour gérer mes camarades mais attention car à ce petit jeu là c’est pas tjs gagnant surtout avec les loustics en face.
Question nourriture, je mange bien et bois assez mais clairement j’aurais du rab à l’arrivée et pas qu’un peu sauf si la traversée dure 1 mois…
Je vais essayer une ptite sieste ou faire marcher au mieux l’engin plutôt car le spi ne porte pas….
A bientôt de Sapristi

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