Montée en puissance du championnat SailGP
Plus d’équipes, plus d’évènements, plus de femmes, plus d’audience, plus d’innovations technologiques, moins d’empreinte carbone… Les promesses de la troisième saison du circuit SailGP sont hautes en couleurs, à l’image des F50, ces catamarans volants monotypes ultra rapides menés tambour battant par les meilleurs régatiers du monde. Il est temps de les voir à nouveau flirter avec les 100 km/h, faire monter l’adrénaline au cœur des plus belles arènes nautiques de la planète. Côté français, l’objectif est clair : commencer à jouer les trouble-fête dans cet univers élitiste très anglo-saxon, dès les 14 et 15 mai prochains. Les eaux turquoises du plan d’eau de Great Sound aux Bermudes seront le théâtre du premier Sail Grand Prix de cette saison 3.0.
C’est le grand retour de l’élite mondiale de la voile ! Mieux, deux nouvelles équipes, la Suisse (menée par Sébastien Schneiter) et le Canada (mené par Phil Robertson), font leur entrée dans l’arène SailGP, faisant monter à 10 le nombre de nations venues s’affronter sur un nouveau circuit qui voit le nombre de ses événements lui aussi augmenter. Aux destinations déjà connues (Bermudes, Plymouth, Saint-Tropez, Cadix et San Francisco) s’ajoutent désormais Chicago, Copenhague, Dubaï, Singapour et la Nouvelle-Zélande. Un dernier Sail Grand Prix devrait être annoncé dans les semaines à venir, portant à 11 le nombre d’étapes de cette nouvelle saison 2022-23.
Seuls les Japonais manqueront à l’appel en ce début de championnat. Après de nombreuses délibérations arbitrées par des considérations logistiques et commerciales, le skipper de l’équipe japonaise Nathan Outteridge laissera son F50 aux Canadiens pour leur permettre de rejoindre la Ligue SailGP dès le début de cette troisième saison. Les Nippons devraient pouvoir rejoindre le circuit à Copenhague, pour le 4e Sail Grand Prix, dès que le 10e bateau sera prêt à naviguer.
Women’s Pathway Program : 3 athlètes féminines dans chaque équipe, 4 chez les Français !
Pour cette nouvelle saison, chaque équipe devra compter au minimum trois équipières qui pourront se relayer à bord des F50, à l’image de Manon Audinet, qui vient de participer à son premier entraînement aux Bermudes. « C’était un peu stressant car il y avait pas mal de vent et je découvrais le bateau. Mais j’ai vite été mise dans le bain et l’équipe a bien géré donc je n’ai pas eu peur. C’est plus impressionnant de l’extérieur que de l’intérieur. Il y avait d’autres bateaux autour de nous, cela m’a permis d’anticiper un peu le rôle d’observatrice que je vais avoir pendant les courses pour prévenir le skipper des croisements un peu chauds », explique la jeune recrue. Une quatrième équipière, Camille Lecointre, rejoindra les Français en deuxième partie de saison.
Quentin Delapierre : « J’ai faim de performance et c’est une sensation hyper plaisante ! »
Aux Bermudes, le jeune pilote tricolore Quentin Delapierre est pressé d’en découdre et très enthousiaste à l’idée de naviguer sur le plan d’eau mythique de Great Sound « qui a été le théâtre de très grandes compétitions de voile ». Il ajoute. « Le plan d’eau est parfait pour ces bateaux volants. L’eau est turquoise. La mer est plate. Il y a du vent. C’est vraiment splendide. La grande nouveauté pour moi est l’arrivée de mon compère de longue date Kevin Peponnet au réglage de l’aile. Nous mettons tout en place pour qu’il puisse naviguer au niveau qu’on lui connaît rapidement. Il a fait un super premier entraînement. Je sens l’énergie de l’équipe qui ne cesse de grandir. J’ai faim de performance et c’est une sensation hyper plaisante ! », assure le skipper.
Des F50 encore plus rapides pour la saison 3
Côté objectifs sur ce premier Grand Prix, Quentin Delapierre explique : « Avant toute ambition de résultat, notre priorité va être que chacun soit le plus performant possible à son poste. Si tout s’articule bien, nous aurons une chance de bien figurer ». Reste que la météo s’annonce stable, avec des vents légers mais réguliers qui devraient obliger les équipages à privilégier les réglages agressifs, favoriser la nervosité et la relance des bateaux.
Les nouvelles équipes vont devoir rapidement s’adapter à des F50 qui ont encore été optimisés depuis la fin de la deuxième saison et qui se montreront encore plus rapides sur les stades nautiques, notamment grâce à l’amélioration des foils et des safrans en T dont le support du plan porteur sera en titanium pour améliorer sa finesse et gagner encore en vitesse… Pour se rapprocher des 100 km/h avec lesquels les meilleurs bateaux ont flirté l’année dernière (98,3 km/h soit 53 nœuds établis par les Anglais au Denmark Sail Grand Prix à Aarhus).
Deux podiums : l’un sportif, l’autre pour la planète
Mais la quête de performance ne se limitera pas au terrain sportif. Si les équipes vont s’affronter pour accéder à la Grande Finale à un million de dollars, elles se disputeront également une place sur le très novateur podium pour la planète de SailGP : l’Impact League, avec un prix plus élevé de 500 000 $ (100 000 $ pour la saison 2). L’Impact League recense et note les actions de chaque équipe pour réduire son impact carbone et accélérer l’inclusion dans le domaine de la voile (remportée l’année dernière par les Néo-Zélandais). Cette initiative, qui s’intègre dans la stratégie Better Sport / Better Planet de SailGP, a notamment contribué à réduire de 47% les émissions carbone liées à la flotte sur l’eau, l’utilisation des hélicoptères et l’électricité lors des événements SailGP de la saison 2.
FRANCE SAILGP TEAM
Équipe navigante pour le Bermuda SailGP Presented by Hamilton Princess
- Quentin Delapierre / pilote
- Manon Audinet / tactique
- François Morvan / contrôleur de vol
- Kevin Peponnet / régleur d’aile
- Olivier Herledant / wincheur
- Matthieu Vandame / wincheur
- Timothé Lapauw / wincheur