Le Tour du Monde à l’Envers contre les vents et les courants dominants se poursuit pour le trimaran de l’économie circulaire et de la protection de l’Océan, sur le trajet du Record du Tour du Monde à l’Envers (Est > Ouest). Hors record, après une étape Ushuaia-Tahiti en double, Romain Pilliard, le skipper de Use It Again ! by Extia s’est élancé en solitaire jeudi 28 avril (ce vendredi 29 avril à 4h45, heure de Paris) de Moorea direction Cape Town en Afrique du Sud, une navigation de 11.000 milles via le détroit de Torrès en Australie.

Belle journée de départ !

Après une navigation avec son équipe et sa famille entre Papeete et Moorea où l’attendait l’équipe de Coral Gardeners, Romain s’est officiellement élancé en solitaire à 16h45 sur cette nouvelle étape du Tour du Monde à l’Envers. Le skipper de Use It Again! by Extia établira ainsi un temps de référence entre Moorea et Cape Town via le détroit de Torrès, une route peu empruntée à la voile et encore moins en multicoque et en solitaire ! L’émotion était forte, les lumières sublimes en fin de journée, c’est parti pour 40 jours de mer entre le Pacifique et l’Océan Indien.

« Je me sens prêt »

C’est en solitaire que Romain Pilliard s’attaque donc au plus grand tronçon de la suite de ce Tour du Monde à l’Envers. Plus de 40 jours de navigation et un peu plus de 11.000 milles en route directe, un nouveau défi dans cette aventure décidément pleine de rebondissements pour le skipper de Use It Again! by Extia. « Après le chantier réalisé sur le trimaran à Ushuaia, je me posais déjà la question de partir en solitaire mais je crois que j’avais besoin de reprendre confiance en mon bateau, et c’était plus simple de naviguer en double à ce moment-là. À 7 mois de la Route du Rhum, ce sera un excellent entraînement de repartir en solitaire ! Je connais mon bateau par cœur, j’aime le solitaire et je me sens prêt à passer 40 jours seul en mer. C’est une sacrée étape dans ma vie de marin », admet le skipper de Use It Again! by Extia. Vérification du gréement, renforcement de certaines voiles, réparation de l’éolienne et du trampoline, l’équipe technique du Trimaran Use It Again! by Extia a réalisé un check-up complet du bateau à Papeete.

Le détroit de Torrès à la voile

Pour terminer sa traversée de l’Océan Pacifique, le navigateur passera par le détroit de Torrès découvert en 1605 par l’Espagnol Luiz Vaes de Torrès situé entre le Nord de l’Australie et le Sud de la Nouvelle-Guinée. Une route rarement empruntée à la voile parsemée de près de 300 îles, une navigation qui s’annonce des plus exigeantes. Après avoir contourné tout le Nord de l’Australie, il restera un océan à traverser, l’Indien pour rallier ensuite Cape Town en Afrique du Sud. « Le choix de cette route repose dans l’idée de bénéficier d’un maximum de vents portants et d’éviter les grosses dépressions qui balayent le Sud à cette époque de l’année. Cela va me rallonger sensiblement la route mais c’est déjà le choix que nous avions imaginé avec Christian Dumard quand nous étions en configuration record. », explique Romain Pilliard qui établira un temps de référence en multicoque et en solitaire entre Moorea et Cape Town.

Rencontres et activations en Polynésie française

Pendant cette escale en Polynésie, Romain Pilliard a multiplié les rencontres avec les associations locales et porteurs de projets. « Il y a une dynamique incroyable dans les îles. J’ai rencontré l’équipe de Coral Gardeners dont je suis le nouvel ambassadeur, c’est la référence en matière de protection et de préservation des récifs coralliens, nous sommes allés sur le terrain avec la start-up Ninamu Solutions qui équipe les écoles de Moorea avec des composts et qui crée des potagers avec des fruits et légumes locaux. Leur objectif est de sensibiliser les plus jeunes de l’importance d’une alimentation saine et locale notamment. J’ai échangé avec la fondatrice d’Oceania qui œuvre pour la préservation des baleines en Polynésie en limitant le risque de collision sur les routes maritimes entre les îles, j’ai pu la mettre en contact avec des acteurs d’Ushuaia impliqués aussi dans la sauvegarde des baleines. Ce Tour du Monde à l’Envers, c’est aussi de belles rencontres, créer du lien et mettre son réseau au profit des autres. C’est comme cela que nous participerons, tous ensemble à la sauvegarde de notre Planète Bleue ! », raconte le skipper de Use It Again! by Extia.

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