L’IMOCA de Fabrice Amedeo a été mis à l’eau en ce lundi ensoleillé à Lorient. Un aboutissement après 4 mois de chantier où l’équipe s’est affairée sans relâche et un retour aux sources, à l’Océan. Les sorties en mer vont désormais s’enchaîner avant un premier rendez-vous : la Bermudes 1000 Race, première course d’une saison qui s’annonce riche en promesses.

Une mise à l’eau est une forme de mise en abyme. D’un côté, elle est le terme d’un travail de l’ombre, de semaines à travailler au chantier pour modifier et améliorer le bateau. De l’autre, elle annonce le retour à la mer et aux jours heureux, les milles qui défilent et les sensations uniques que cela procure. En ce lundi de Pâques, la mise à l’eau de l’IMOCA Nexans – Art & Fenêtres à la base des sous-marins de Lorient, plongée dans la quiétude et baignée par un soleil éblouissant, était « un moment chargé de symboles, le signe d’une renaissance et d’un nouveau départ », comme le décrit Fabrice Amedeo.

« VOLER PLUS HAUT ET PLUS VITE SUR LES OCÉANS »
Pourtant, il a déjà tissé avec ce monocoque une relation singulière, marquée récemment par une participation au Vendée Globe puis à la Transat Jacques Vabre. « Ce bateau et moi avons traversé des tempêtes et des déboires mais nous sommes toujours là », s’amuse-t-il. D’un côté, l’IMOCA « prêt à affronter le large, la coque vibrant de toute l’énergie que nous avons mise en lui ». De l’autre, le skipper de 44 ans, « éternel enfant animé par l’envie d’aller voir ce qui se cache derrière l’horizon ».

Pour écrire une nouvelle page de leur histoire commune, l’équipe s’est affairée pendant le chantier débuté en décembre dernier. Ils ont notamment doté l’IMOCA d’une nouvelle paire de foils. Acquis auprès du team Alex Thomson Racing – dont certaines forces vives ont travaillé en étroite collaboration avec celui de Nexans – Art & Fenêtres –, ce sont des foils en C, à la fois rétractables, modulables, plus grands et plus rapides au portant. Objectif ? « Voler plus haut et plus vite sur les océans », dixit Fabrice. Par ailleurs, « il a fallu percer sa coque et son pont, renforcer ses fonds, changer son électronique et ses pilotes ». À l’issue de ce chantier, « c’est quasiment un nouveau bateau qui retrouve son élément ».

À L’AUBE D’UNE « MAGNIFIQUE ANNÉE D’AVENTURES »
Si tout a été fait pour gagner en performance et en fiabilité, il conviendra dorénavant de s’y adapter. Fabrice l’atteste : « il va falloir s’apprivoiser à nouveau, découvrir son nouveau langage et ses réactions dans les risées et les vagues ». Ce qui prédomine au moment où l’IMOCA retrouve la mer, c’est l’enthousiasme et une envie débordante. Le skipper souhaite à la fois porter haut les couleurs de celles et ceux qui lui font confiance, tout en restant fidèle à ses convictions et à sa volonté d’être témoin et de mesurer la fragilité de ces espaces qu’il traverse. Son horizon sportif, c’est la Route du Rhum, événement majeur de la planète voile, en novembre prochain. Là, place aux entraînements, aux navigations, aux feuilles de route à respecter pour retrouver ses automatismes. Bientôt, Nexans – Art & Fenêtres retrouvera une grande partie de la flotte IMOCA et disputera sa première course de la saison, la Guyader Bermudes 1000 Race dont le départ aura lieu à Brest le 8 mai prochain.

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