Les équipages de la 11e édition des Voiles de St. Barth Richard Mille sont entrés dans le vif du sujet, ce lundi. Profitant d’un régime d’alizé soufflant entre 20 et 25 nœuds, ils ont effectué une première course pour le moins tactique sur le côté ouest de l’île (de 16 à 28 milles selon les classes), jouant à la fois avec les bascules de vent, les différences de pression et les effets de côte. A ce petit jeu, certains se sont évidemment montrés plus à l’aise que d’autres, mais l’action a bel et bien été au rendez-vous dans chacune des onze classes, donnant alors le ton de la semaine qui s’annonce palpitante !

« Les conditions étaient fantastiques aujourd’hui ! Si, sur certaines portions du parcours, nous avons composé avec une très grosse houle, ce qui nous a fait atteindre des vitesses similaires à celles du vent au portant et procuré d’incroyables sensations, la grande majorité de la course s’est jouée sur une mer plate, ce qui a été parfait pour exploiter le potentiel de notre bateau », a commenté Niall Dowling, vainqueur du jour dans la classe des CSA 2, à bord d’Arabella, un Cape 31 mis à l’eau en décembre dernier. « Il est encore assez nouveau pour nous mais il a un joli potentiel. Nous nous sommes énormément amusés aujourd’hui. Les paysages ici à Saint-Barth sont très beaux et c’est assez remarquable d’avoir des îlets comme marques de parcours ! », a ajouté le navigateur Britannique qui devance ce soir au classement provisoire l’équipage de Lazy Dog mené par le Porto-Ricain Sergio Sagramoso, qui signe cette année sa neuvième participation à l’épreuve et n’est autre que le tenant du titre en CSA 3.

Des écarts infimes dans toutes les classes

Également vainqueur de la dernière édition et malmené par la concurrence aujourd’hui, le team de Liquid est désormais fixé. S’il veut conserver sa couronne chez les CSA 4, il va devoir faire le minimum d’erreurs possibles. « La course dure cinq jours. C’est un marathon et si nous devons nous contenter de la troisième place aujourd’hui, les écarts ne se comptent qu’en secondes. Cela promet de la belle bagarre tout au long de la semaine », a commenté Pamala Baldwin. De fait, si elle s’incline pour moins d’une minute face à ses deux adversaires, Jokers on El Ocaso de John Maybury et Blitz de Peter Corr, force est de constater que dans la plupart des classes les écarts ont été infimes à l’issue de ce premier round. Chez les Maxi, le match a été particulièrement serré entre Vesper de Jim Swartz et Bella Mente de Hap Fauth. Si le premier, a finalement remporté la mise pour une poignée de secondes, le deuxième a cependant longtemps mené les débats avant de complètement rater un envoi de spi dans le dernier tiers du parcours, et ainsi de laisser passer son rival.

Des conditions parfaites, des parcours enchanteurs

Privé lui aussi de la victoire après avoir occupé les commandes de la flotte des CSA 6 avec une confortable avance, l’équipage de Team Island Water World, a toutefois connu un épilogue un peu plus complexe, la faute à une rupture de son point d’étai. Une avarie qui l’a malheureusement contraint à l’abandon, laissant alors le champ libre à Blue Skies de Gérard Quénot pour la première place au classement provisoire. Une première place qu’occupent, ce soir, également Crybaby de Pierre Altier en Diam24 OD, Stark Raving Mad VII de Jim Madden chez les CSA 3, Caro de Maximilian Klink chez les CSA 1, Team Arawak de François Nel et Rodney Williams en Multi CSA, Mach Schnell de Kent Haeger chez les Offshore Multihull mais aussi Pata Negra de Bernard Girod chez les CSA 5. « C’est une belle entrée en matière pour nous, évidemment, d’autant qu’en plus du résultat, il y a eu le plaisir d’effectuer un très beau parcours, sans doute l’un des plus amusants sur lesquels j’ai eu l’occasion de courir. Je savais que ce serait bien mais cela dépasse toutes mes attentes. Je suis époustouflé ! », a relaté Rob Grant qui remplace cette semaine Girod au poste de barreur, ce dernier étant contrarié par une veille blessure ravivée lors de la phase d’entraînement il y a deux jours. Preuve que ce changement de dernière minute n’entache en rien les ambitions de l’équipage qui, après avoir terminé deuxième en 2019, ne vise rien d’autre que la gagne cette année !

Source

Articles connexes