Un plateau exceptionnel pour la 3e édition !
Première épreuve de cette saison 2022 pour les IMOCA, la 3e édition de la Guyader Bermudes 1000 Race se tiendra du 5 au 13 mai prochain. Pas moins de 24 solitaires ont confirmé leur présence à l’évènement parmi lesquels 5 bizuths, 7 étrangers, 3 femmes, 17 Vendée Globistes (dont six dotés d’un nouveau bateau) et une dizaine de prétendants à la victoire. Pour tous, les enjeux sont multiples puisqu’il va s’agir de prendre ou reprendre ses marques en solitaire sur un parcours exigeant (1 200 milles entre Brest, le mythique rocher du Fastnet et le waypoint Gallimard situé au nord-ouest du cap Finisterre), mais aussi valider sa qualification pour la fameuse Route du Rhum – Destination Guadeloupe ou encore engranger de précieux milles en vue du prochain tour du monde programmé en 2024.
« Le plateau de cette édition 2022 de la Guyader Bermudes 1000 Race est remarquable. Il est presque extraordinaire pour une épreuve positionnée aussi tôt dans la saison. Le fait que 24 marins aient confirmé leur présence est la preuve d’un bel engouement de la part des skippers français mais aussi des marins étrangers puisque l’on ne dénombre pas moins de huit nationalités différentes. Preuve que la classe n’en finit pas de s’expanser et de s’internationaliser », explique Jacques Caraës, Directeur de course, rappelant par ailleurs que cette première confrontation de la saison revêt de nombreux enjeux, à commencer par la qualification à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe puis le parcours de sélection toujours plus drastique du Vendée Globe compte tenu du nombre croissant de prétendants. « Il y a du monde au portillon et un niveau globalement exceptionnel avec, si l’on peut dire, différents types de profils. En premier lieu, il y a les « anciens » du Vendée Globe qui reviennent avec les mêmes montures, pour la plupart ayant toutefois subi quelques aménagements ou optimisations. Cela concerne Manuel Cousin (Groupe Setin), Charlie Dalin (Apivia), Giancarlo Pedote (Prysmian Group), Fabrice Amedeo (Nexans – Art & Fenêtres), Jérémie Beyou (Charal), Thomas Ruyant (LinkedOut), Nicolas Troussel (Corum L’épargne), Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One) puis Isabelle Joschke (Team MACSF). Ces neuf-là sont d’ores et déjà qualifiés pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. La donne est différente pour Louis Burton (Bureau Vallée), Damien Seguin (Groupe Apicil), Alan Roura (Hublot), Pip Hare (Medallia), Benjamin Dutreux (Guyot environnement – Water Family), Arnaud Boissières (La Mie Câline), Éric Bellion (Comme un seul homme Powered by Altavia), Clarisse Crémer (Banque Populaire) et Conrad Colman (NC) qui reviennent cette année avec une autre machine que précédemment, et vont devoir aller chercher le fameux sésame », détaille Jacques Caraës. Même chose, naturellement, pour les « petits nouveaux », tels que Benjamin Ferré (Benjamin envoie le pépin), Guirec Soudée (Yvinec 2), Antoine Cornic (EBAC Literie), Sébastien Marsset (Cap Agir Ensemble) ou le Hongrois Weöres Szabolcs (Szabi Racing), ou pas nouveau à l’image de Denis Van Weynbergh (Laboratoires de Biarritz). « Bien que la prochaine édition du Vendée Globe, en 2024, s’ouvre à 40 bateaux, les intentions de participation aujourd’hui restent plus nombreuses. La course aux milles est donc d’ores et déjà lancée et nombreux sont ceux qui ne veulent pas louper une occasion pour en amasser. Il y a une sorte de pression malgré tout et c’est tant mieux pour la Guyader Bermudes 1000 Race. Cela permet d’avoir beaucoup de monde sur l’eau et promet de rendre la course très intéressante », assure le Finistérien.
Apprendre, découvrir, finir ou marquer les esprits : à chacun ses objectifs
Mais si les histoires de qualifications seront bel et bien présentes dans les têtes des marins, elles ne seront assurément pas leurs seules motivations. « Finir la course sera évidemment un de mes principaux objectifs, surtout deux semaines seulement après la remise à l’eau de mon bateau (prévue le 12 avril, ndlr), mais il y a beaucoup d’éléments qui font que j’ai hâte de m’aligner au départ de cette course Brestoise, à commencer par le fait que je suis impatient de prendre mes marques en solo sur ma nouvelle monture (l’ex-Maître Coq de Yannick Bestaven, vainqueur du Vendée Globe 2020-2021, ndlr) mais aussi de montrer que je suis là mais aussi fidèle aux courses de la classe et en particulier de celle-ci », note Damien Seguin qui n’a manqué aucune des deux premières éditions de l’épreuve, en 2018 puis en 2019. S’affirmer d’entrée de jeu cette saison comme l’un des hommes forts du circuit est également le but pour nombre de ces concurrents. Ceux qui ont brillé lors du dernier tour du monde évidemment, mais également ceux qui ont soif de revanche après avoir été contraints à l’abandon dans leur aventure autour du globe, puis les vieux briscards du circuit qui ne lâchent jamais rien. « Pour ma part, je suis content que la course ait lieu si tôt dans la saison, rapidement après la mise à l’eau. Cela va permettre de mettre l’équipe en mode « course » d’emblée. Pour moi comme pour tous les autres, cette Guyader Bermudes 1000 Race va finalement être la première épreuve en solitaire depuis le retour du Vendée Globe. Tout le monde ne sera pas là, néanmoins ce sera un premier palier pour se jauger en vue de la suite. Ce sera une confrontation importante car il n’y en aura que quatre cette année. Il va falloir profiter de l’occasion pour montrer qu’on est là. Montrer qu’on est prêt et en forme, même si le format de la course, d’une durée de trois ou quatre jours, est dur car il ne laisse pas le temps de prendre un vrai rythme, un peu comme une étape de la Solitaire du Figaro », souligne Thomas Ruyant de son côté. Un avis partagé par Jacques Caraës : « Clairement, il va falloir mouiller son maillot pour sortir son épingle du jeu ! ». Les bases sont posées.
Ils ont dit :
Guirec Soudée (Yvinec 2) :
« Sur cette Guyader Bermudes 1000 Race, l’idée pour moi est de commencer à pouvoir naviguer sur mon nouveau bateau (l’ex-Water Family de Benjamin Dutreux, ndlr). Un bateau qui a l’air exceptionnel et qui va assurément me changer de mes aventures passées, géniales mais avec une monture nettement moins rapide. Je suis heureux de me lancer en IMOCA. J’ai tout à apprendre. Je m’aligne donc au départ de la course avec l’objectif de faire connaissance avec ma machine, de comprendre comment elle fonctionne, sans griller les étapes. Mon but premier est d’être prêt pour la Route du Rhum en novembre, et plus prêt encore pour le Vendée Globe en 2024. »
Éric Bellion (Comme un seul homme powered by Altavia) :
« J’aborde cette Guyader Bermudes 1000 Race avec beaucoup d’humilité car je n’ai plus fait d’IMOCA au large depuis le mois d’octobre 2017. J’ai beaucoup navigué entre-temps, mais sur une goélette de 45 tonnes, ce qui n’est évidemment pas pareil. Je suis content car je reprends mes marques et je retrouve mes bases mais aussi toutes mes sensations. Si j’ai loué le bateau de Jean (Le Cam), c’est que je reviens avec plus d’ambitions qu’auparavant. Lors de mon premier Vendée Globe en 2016-2017, ce qui m’avait manqué, c’était l’expérience. Aujourd’hui, le but est de faire les choses différemment, avec davantage de recherche de performance. En somme, d’arriver vraiment prêt sur le prochain tour du monde, avec beaucoup moins de choses à prouver et plus de bonheur encore. »
Benjamin Ferré (Benjamin envoie le pépin) :
« En ce moment, j’enchaîne les premières fois. Je ressens un peu ce que j’ai pu éprouver par le passé en Mini 6.50 lors de ma première nav en solo ou de ma première nuit en mer, sauf que cette fois, le bateau est plus impressionnant et bien plus grand, tout comme le projet dans son ensemble. C’est un autre palier. Une sorte de grand saut. Aujourd’hui, mon but est de passer le maximum de temps sur l’eau. Je suis à mi-parcours dans ma recherche de partenaires et j’espère arriver au bout le plus rapidement possible. D’un point de vue sportif, j’ai la chance d’être très bien entouré, grâce notamment à Jean Le Cam. Gildas Mahé et Pierre Brasseur ont aussi rejoint récemment l’équipe. Je suis entre de bonnes mains et à quelques jours du départ de cette Guyader Bermudes 1000 Race, je me sens comme un gamin de 6e à qui on dit qu’il va passer le bac cette année. C’est assez vertigineux ! »
Nicolas Troussel (Corum L’Epargne) :
« C’est une année très dense qui se prépare en IMOCA, avec quatre courses en solitaire, dont la mythique Route du Rhum qui demeure naturellement l’objectif phare de la saison. Cette Guyader Bermudes 1000 Race va être une super mise en jambes. Je suis impatient de me retrouver au départ de la course. Une épreuve pas trop longue mais malgré tout engagée. Elle va être parfaite pour commencer à prendre vraiment ses marques d’autant que le plateau est très intéressant, avec beaucoup de bateaux. On va ainsi voir la manière dont chacun va démarrer et pourvoir jauger les différents projets. Personnellement, j’ai très envie de me faire plaisir, de refaire du solitaire et d’attaquer de la plus belle des façons cette année 2022 qui s’annonce si riche en navigation. »
Liste des inscrits à la Guyader Bermudes 1000 Race 2022 (à télécharger ici) :
- Fabrice Amedeo (Nexans – Art & Fenêtres)
- Éric Bellion (Comme un seul homme Powered by Altavia)
- Jérémie Beyou (Charal)
- Arnaud Boissières (La Mie Câline)
- Louis Burton (Bureau Vallée)
- Conrad Colman (NC)
- Antoine Cornic (EBAC Literie)
- Manuel Cousin (Groupe Setin)
- Clarisse Crémer (Banque Populaire)
- Charlie Dalin (Apivia)
- Benjamin Dutreux (Guyot environnement – Water Family)
- Benjamin Ferré (Benjamin envoie le pépin)
- Pip Hare (Medallia)
- Isabelle Joschke (Team MACSF)
- Sébastien Marsset (Cap Agir Ensemble)
- Giancarlo Pedote (Prysmian Group)
- Alan Roura (Hublot)
- Thomas Ruyant (LinkedOut)
- Damien Seguin (Groupe Apicil)
- Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One)
- Guirec Soudée (Yvinec 2)
- Weöres Szabolcs (Szabi Racing)
- Nicolas Troussel (Corum L’épargne)
- Denis Van Weynbergh (Laboratoires de Biarritz)