Fortement impliqué pour la préservation de l’Océan depuis quatre ans, le skipper Fabrice Amedeo a souhaité donner davantage d’ampleur à sa démarche en créant un fonds de dotation. Baptisé OCEAN CALLING, sa mission est de regrouper et soutenir l’ensemble de ses initiatives scientifiques et citoyennes aux côtés de ses partenaires et des scientifiques qui l’accompagnent. Et aider des associations à vocation écologique ou sociétale.

Depuis Poumons vitaux pour la planète, espaces nourriciers pour une grande partie de l’humanité et secteur d’activité de millions de personnes, les océans – qui recouvrent 70% de la planète – sont plus que jamais menacés. « Aujourd’hui, l’Océan est malade, souligne Fabrice Amedeo. Les pollutions humaines détruisent les écosystèmes, colonisent les fonds marins, polluent sa surface et ses littoraux. Des espèces disparaissent et le climat change, témoignant de l’affaiblissement de son principal régulateur. »

« Donner de l’ampleur à notre investissement citoyen »

Le skipper du voilier Nexans – Art & Fenêtres, qui a fait de la course au large son métier et participé aux deux dernières éditions du Vendée Globe, s’est fortement impliqué sur ces sujets. Depuis quatre ans, son engagement en la matière s’est matérialisé par de nombreuses initiatives, encouragées par ses multiples partenaires.

Il est ainsi le premier marin navigant en solitaire à avoir doté son bateau, en 2020, d’un capteur permettant de capturer des microplastiques dans les eaux de surface lors des courses. Avec le soutien d’Onet, ce capteur vient compléter le dispositif déjà en place depuis 2019 qui permet de mesurer le taux de CO2, la salinité et la température de l’eau.
L’an dernier, il a réalisé « un tour de France des microplastiques », autant de projets destinés à mettre à disposition de la communauté scientifique internationale ses sorties en mer afin de contribuer à mieux comprendre la pollution des océans.

Désormais, Fabrice souhaite aller plus loin. Il vient de créer un fonds de dotation, OCEAN CALLING afin de structurer sa démarche, regrouper ses initiatives, fédérer ses partenaires et faire office de levier auprès de nouveaux mécènes qui souhaiteraient s’engager à ses côtés. « Je suis particulièrement heureux de lancer ce projet qui contribue à donner de l’ampleur à l’investissement citoyen de notre équipe. »

Un projet ambitieux et collectif

Ce fonds de dotation s’appuie sur quatre axes de travail et de développement :

  • Alerte et informer : grâce à des capteurs océanographiques embarqués sur le voilier de course de Fabrice Amedeo pour mesurer la pollution des océans et apporter de précieuses données à la communauté scientifique internationale.
  • Sensibiliser : en continuant le développement de projets pédagogiques à destination des enfants et des écoles. Le livret ‘Cétacé ! L’océan boit la tasse’, édité à 80 000 exemplaires en comptera 5 000 de plus. « L’idée est de le pérenniser en France et à l’étranger », assure Fabrice.
  • Nettoyer : en organisant des campagnes de ramassage de déchets sur les littoraux. « L’expérience similaire que nous avions lancée avec des collaborateurs d’Onet sur la plage des Catalans à Marseille avait été très riche, rappelle le marin pour qui ce type de projet, très concret, donne du sens à l’engagement citoyen ».
  • Soutenir : en finançant des associations à vocation écologique ou sociétale. « L’idée est d’aider des associations qui s’investissent pour la préservation des littoraux en leur permettant de bénéficier de notre capacité à lever des fonds grâce à la course au large ».

Le fonds de dotation OCEAN CALLING a été constitué début mars. Ses statuts viennent d’être publiés au Journal Officiel. Il est structuré autour d’un comité de mécènes dont plusieurs accompagnent déjà Fabrice au quotidien, à l’instar de Christopher Guérin (Directeur Général du Groupe Nexans), Émilie de Lombarès (Présidente du Directoire d’Onet) et Cécile Sanz (Présidente du Groupe FPEE et du réseau Art & Fenêtres). En parallèle, un Collège des personnalités qualifiées compte notamment dans ses rangs Jérôme Cachot (Professeur des Universités à l’Université de Bordeaux et chercheur au laboratoire EPOC – Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux -) et Catherine Dreanno (chercheure à l’Ifremer et directrice du laboratoire Détection, Capteurs et Mesures). « Nous travaillons avec eux depuis quelques années déjà et ce fonds ne fait que renforcer notre collaboration », conclut Fabrice qui ajoute : « c’est un peu une histoire de famille ».

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