Marie Tabarly s’apprête à écrire une nouvelle page de sa carrière sportive, en participant à l’Ocean Globe Race, dont le départ sera donné en septembre 2023, à bord du légendaire Pen Duick VI ; une course qui célèbrera le 50è anniversaire de la fameuse course autour du monde Whitbread, pour laquelle Pen Duick VI avait été construit. Et comme si ce projet n’était pas suffisant, Marie Tabarly y associera son projet environnemental Elemen’Terre, et la création d’un programme pédagogique : Elemen’Terre Legacy. Un triple challenge à la hauteur de la personnalité de la jeune femme, qui rassemble actuellement ses parte naires.

L’Ocean Globe Race et Pen Duick VI, une évidence

L’année 2023 célèbrera les 50 ans de deux légendes de la course au large : la première édition de la Whitbread, course en équipage autour du monde avec escales, et la construction de Pen Duick VI, spécialement conçu pour courir ce tour du monde et skippé par Eric Tabarly. L’Ocean Globe Race partira sur les traces de la Whibread, Pen Duick VI retrouvera les eaux de sa première course mais cette fois-ci, skippé par Marie Tabarly : « Repartir sur la course pour laquelle il a vu le jour tout en défendant un projet éducatif et de sensibilisation à l’environnement. Comment célébrer l’anniversaire de ce merveilleux bateau de meilleure manière ? ». Cette évidence est pourtant un challenge ambitieux mais qui est à la hauteur de cette femme à la personnalité affirmée : « Ce n’est pas une décision que l’on prend à la légère, c’est une grosse responsabilité d’emmener un équipage autour du monde ».
En effet, un tour du monde en équipage avec escales sur un voilier de 22 mètres, ne s’improvise pas. D’autant que le règlement de l’Ocean Globe Race impose à chaque équipage un quota de 30% de professionnels et 70% de bénévoles. Au total, 12 équipiers seront nécessaires pour faire naviguer Pen Duick VI autour du monde.

Pen Duick VI, résidence itinérante et vaisseau amiral de Elemen’Terre Project

Créé en 2017 par Marie Tabarly, Elemen’Terre est un laboratoire d’idées qui s’engage pour un retour aux pensées et actions élémentaires afin de valoriser des valeurs humanistes et des relations plus équilibrées avec l’environnement. Durant les 4 dernières saisons, il s’est exprimé au travers de l’art et du sport.
En 2023 et 2024, Pen Duick redeviendra un lieu de réflexion et de partage. « Le bateau est un catalyseur, il permet aux gens de se déconnecter tout en se reconnectant aux autres et aux valeurs fondamentales, elemen’terre » explique sa capitaine. Pendant l’Ocean Globe Race, Marie demandera aux équipiers de plancher, seuls ou en groupes, sur la thématique de l’héritage, celui des générations passées, mais aussi sur le monde que nous allons léguer aux générations futures : « On va passer par des pays qui ont une histoire riches, par des routes maritimes, des expériences e t moments incroyables qui vont amener à la réflexion. Je suis impatiente de découvrir les travaux des bénévoles du bord ! ». En marge de ce projet, des programmes pédagogiques appelés Elemen’terre Legacy* seront créés pour les enfants scolarisés, en rupture ou hospitalisés autour de la biodiversité, de la protection du littoral et des activités Low Tech.

Associer des partenaires : le troisième challenge

Préparer Pen Duick VI, recruter un équipage, élaborer le projet autour du monde de Elemen’Terre et concevoir Elemen’Terre Legacy ne suffisent pas… Il faut aussi rencontrer des partenaires potentiels pour réaliser ce projet ambitieux. Marie Tabarly tient les rênes de tout cela à la fois, sans relâche avec une énergie et un enthousiasme débordant.
Les atouts de ce projet ? Une magnifique histoire qui se raconte durant presque 3 ans, le temps d’installer des actions de communication interne efficaces, de créer un lien et un dialogue entre l’équipage et les collaborateurs de l’entreprise. C’est aussi rendre accessible une image internationale ainsi que des relations BtoB dans les pays escales. Compte-tenu du potentiel de ce projet, le budget de fonctionnement annoncé sur 3 ans, 1 300 000 € ht, reste raisonné, soit 435 000 € par an, l’équivalent d’une demi-saison sur le circuit Figaro ou six fois moins que le budget d’une équipe professionnelle de handball. Un premier partenaire titre dont le nom sera annoncé prochainement est d’ores et déjà engagé sur le projet.

Programme

2022 :

Sélection de l’équipage
Mai : Armen Race (La Trinité sur mer)
Juin : Tour d’Irlande
Juillet : Drheam Cup
Août : Tour des îles Britanniques
Septembre / Décembre : Mise en chantier

2023 :

Janvier : Transat du RORC
Février / Mars : Courses aux Caraïbes (Caribbean 600, Voiles de St Barth, etc)
Avril : Transat retour
Mai / Août : Préparation du bateau
Septembre : départ de l’Ocean Globe Race

2024 :

Printemps : arrivée

Marie Tabarly

Navigatrice et cavalière, Marie Tabarly est un personnage atypique dans le milieu de la course au large. A bord d’un voilier dès son plus jeune âge, Marie apprend à naviguer au gré des navigations familiales ; rien d’académique mais ces moments précieux lui permettent de développer un exceptionnel sens marin : « Je ne sais même pas quand j’ai commencé à naviguer, je ne suis jamais allée à l’école de voile, ce qui est un peu un manque pour les réglages fins. Mais comme j’ai toujours navigué sur de gros bateaux, je suis très à l’aise dessus, notamment sur la plage avant. » explique-t-elle.

Parallèlement à cet apprentissage, Marie grandit avec les chevaux dès l’âge de 3 ans. A l’adolescence elle alterne entre la voile et l’équitation : « Je partais tous les étés, soit dans des chantiers navals soit dans des élevages, ce qui me permettait d’apprendre et de travailler. ». Puis Marie navigue sur plusieurs supports, le multicoque Banque Populaire, le Geronimo d’Olivier de Kersauson avec qui elle prépare le Trophée Jules Verne (blessée, elle n’y prendra finalement pas part), le Figaro avec Roxy. Toujours partagée entre ses deux passions, elle partira plusieurs fois pour de long séjour à l’étranger, notamment en Angleterre et aux Etats Unis pour se former au métier de comportementaliste équin.
Revenue en France, Marie Tabarly revient à la voile en intégrant le circuit des voiliers classiques, notamment sur Mariska, un 15MJI c onstruit par William Fife III : «Je suis retournée dans cet univers où j’ai été éduquée. J’’aimais la convivialité, la bonne ambiance, et puis la beauté de ces bateaux. Je suis aussi retournée dans un monde de compétition où le niveau d’exigence était élevé, on a fait performer le bateau en travaillant beaucoup ! » détaille-t-elle.
Toujours là où on ne l’attend pas, c’est à bord de l’IMOCA de Louis Duc que Marie a participé à la Transat Jacques Vabre 2021, que le duo terminera en 14ème position, signant une très belle 2eme place des bateaux à dérives. Et comme elle n’est jamais rassasiée, Marie a accepté l’invitation d’Alexia Barrier pour intégrer le premier équipage 100% féminin qui se mesurera au trophée Jules Verne pendant l’hiver 2024/2025.

 

* Transmission à la jeunesse grâce à Elemen’Terre Legacy

En parallèle de la participation de Pen-Duick VI à l’Ocean Globe Race, le programme “Elemen’Terre Legacy” vise à développer des programmes éducatifs adaptés à chaque territoire. Ce programme vise à expérimenter le mécénat territorial pour l’éducation afin qu’il soit accessible à une grande diversité d’entreprises. Elemen’Terre Legacy participera activement à la préservation des territoires grâce à l’éducation autour de 3 thèmes : biodiversité, protection du littoral et les low tech.

Les programmes s’adressent à la jeunesse dans son ensemble et s’adaptent aux enfants scolarisés, en rupture ou hospitalisés. La phase pilote du programme débutera en septembre 2022 en Bretagne grâce à un réseau déjà établi avec les acteurs éducatifs locaux. Dans un futur proche le programme pourra se développer plus largement en métropole, et dans les Dom Tom.

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