Clarisse Crémer, retour à la compétition dès le printemps
La navigatrice, qui aspire à disputer son 2e Vendée Globe en 2024, participera à deux courses cette année, la Bermudes 1000 Race en mai et la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne en juin, à bord de l’ex-Groupe Apicil, rebaptisé pour quelques semaines « Banque Populaire ». Enjeux ? Prendre le large à nouveau et retrouver l’adrénaline de la compétition.
Retrouver son terrain de jeu, le goût des embruns, la fièvre des régates. Depuis son arrivée du Vendée Globe, en février 2021, Clarisse Crémer n’a jamais caché sa volonté de se plonger à nouveau dans la compétition. Comme annoncé à l’automne dernier, la navigatrice vise une nouvelle participation au plus connu des tours du monde, en 2024, à bord du futur Banque Populaire XII (actuellement sous les couleurs d’APIVIA). Elle le prendra en main lors du convoyage retour de la Route du Rhum, en décembre prochain.
Deux courses au programme
Mais avant, la trentenaire est déterminée à se confronter de nouveau à la flotte des IMOCA. « En tant que marin, on a tous du mal à envisager une année sans naviguer », sourit Clarisse. Ainsi, elle participera à la Bermudes 1000 Race dont le départ aura lieu le 8 mai prochain. Un mois plus tard, à partir du 12 juin, elle sera également présente pour la 2e édition de la Vendée Arctique-Les Sables d’Olonne.
« La Bermudes 1000 Race au départ de Brest, avec une grande boucle de 4 à 5 jours au large du Finistère, a des allures de grands entraînements au large en mode course, explique-t-elle. La Vendée Arctique-Les Sables d’Olonne, longue de plus de 3500 milles, sera très intéressante également avec le tour de l’Islande. Si le parcours est différent de celui de 2020, nous savons que les conditions sont très changeantes, qu’il y a des systèmes à traverser, ce qui rend la course passionnante ».
Une transition bienvenue avant Banque Populaire XII
Pour cette parenthèse de transition avant de retrouver son futur foiler à la fin de l’année, elle s’alignera à bord d’un bateau à dérives droites, qu’elle a côtoyé lors du Vendée Globe 2020. Il s’agit de l’ex-Groupe Apicil de Damien Seguin (7ème du Vendée Globe), racheté récemment par Tanguy le Turquais, son mari.
« Il s’agit de l’un des meilleurs bateaux à dérive avec lequel Damien a réalisé un Vendée Globe incroyable. Il est taillé pour le large, j’ai hâte de le découvrir ! »
L’IMOCA est actuellement préparé par les équipes de Tanguy et de Banque Populaire qui travaillent en étroite collaboration.
L’objectif pour Clarisse ? Profiter de ces deux courses exigeantes en solitaire pour garder le contact avec la compétition et s’offrir une remise en jambe efficace. « À la fois psychologiquement et physiquement, j’ai l’impression de ne jamais me donner autant à fond qu’en course. C’est toujours un autre état d’esprit, cela oblige à être particulièrement exigeant, précis et concentrée ».
Pour elle, cette opportunité a « valeur de transition » avant de pouvoir prendre en main son futur monocoque. Mais le challenge est particulièrement motivant pour elle qui rappelle « qu’en course au large, l’accumulation d’expérience, quelles que soient les courses et les bateaux, ne peut qu’être bénéfique pour la suite ». Cela amorce également sa longue préparation vers son 2e tour du monde, en 2024. Enfin, ces deux courses lui permettront d’ouvrir son compteur à milles, essentiel pour assurer sa participation au prochain Vendée Globe.
AU PROGRAMME
- Fin mars : mise à l’eau de l’IMOCA
- Avril-mai : préparation et entraînement
- 8 mai : départ de la Bermudes 1000 Race
- 12 juin : départ de la Vendée Arctique-Les Sables d’Olonne