Victoire à la maison ! On les disait favoris… Ils se sont imposés ! Les Australiens ont donc remporté le Sail Grand Prix de Sydney, dans une belle brise de nord-est, celle qu’ils affectionnent particulièrement à domicile. Avec la petite aile de 18 mètres et les petits foils, ils ont été impressionnants de vitesse. L’autre performance du jour vient des Japonais qui ont remporté les deux dernières manches qualificatives grâce au fair-play des Anglais qui leur ont prêté la plateforme de leur F50, celle-là même qui a endommagé le bateau nippon hier lors d’une spectaculaire collision. Côté Français, les progrès continuent, notamment au près.

Tout était réuni ce samedi à Sydney pour offrir au public une magnifique finale. Soleil, vent de nord-est supérieur à 20 nœuds, mer légèrement formée… Des ingrédients qu’affectionnent particulièrement les Australiens, réputés pour leur aisance dans la brise. S’il n’ont pas forcément brillé sur la première manche de ce samedi (4e), ils n’ont cessé de monter en puissance tout au long de cette journée de confrontation, effectuant une belle remontée lors de la deuxième manche, terminant deuxièmes, grâce notamment à une trajectoire limpide qui leur a fait gagner beaucoup de distance.

Supérieurs en vitesse, inspirés, les Australiens emmenés par Tom Slingsby ont remporté la super finale devant les Américains, bien placés une fois de plus mais qui n’ont pas réussi à s’imposer. Les Espagnols, auteurs d’une très belle journée hier, ont eu moins de réussite aujourd’hui (deux fois 6e avant la grande finale). Ils se sont qualifiés de justesse devant les Japonais que l’on ne pensait pas voir naviguer aujourd’hui tant les dégâts sur leur bateau étaient importants hier après une spectaculaire collision avec les Anglais au départ de la troisième manche. Largement fautif, Sir Ben Ainslie a eu la délicatesse de proposer la plateforme de son F50 aux Japonais. Un geste qui a permis à Nathan Outteridge et son équipage de s’aligner aujourd’hui… Et de remporter les deux manches du jour ! A un point seulement des Espagnols, ils échouent aux portes de la demi-finale, mais gardent la satisfaction d’avoir fait le maximum de ce qu’ils pouvaient faire. Leur bateau, dont l’étrave tribord a été complètement arrachée, va maintenant partir se faire réparer en Nouvelle-Zélande.

Les Français poursuivent leurs progrès

Autres performeurs de cette journée de samedi, Peter Burling et son équipage néo-zélandais ont fait deux podiums de manche (respectivement 2e et 3e), se montrant bien plus inspirés qu’hier et plus à l’aise dans les manœuvres. Comme leurs voisins australiens, les Kiwis affectionnent traditionnellement la brise… Ce qui semble être moins le cas des Danois (7e et 5e) qui ont montré un peu plus de difficultés qu’hier pendant que les Français (5e et 7e) poursuivent leur apprentissage. « Il y a beaucoup de points positifs », assure Thierry Douillard, coach des tricolores.

Le jeune vannetais de 29 ans Quentin Delapierre, qui a pris la barre du bateau français lors du dernier Grand Prix seulement, à Cadix, a tenté de prendre de meilleurs départs en se mêlant à la flotte pour partir plus proche de la layline. Cela a plutôt bien fonctionné sur la première manche du jour (5e) mais s’est soldé par l’arrêt de leur bateau à quelques secondes du départ de la deuxième. Ils n’ont pas pu remonter ensuite. S’ils terminent avant-derniers de l’Australia Sail Grand Prix de Sydney, les points d’optimisation sont nombreux, à commencer par la vitesse au près qui s’est largement améliorée tout au long des manches.

Pour être très honnête aujourd’hui, c’était dur. Il y avait vraiment beaucoup de vent pendant toute la phase d’échauffement. J’ai essayé de préserver au maximum l’équipage et surtout de ne pas chavirer ! Ensuite, j’ai essayé de prendre des départs un peu plus en retrait par rapport à hier pour chercher le bas de la ligne de départ. Cela a failli marcher sur la première, mais j’étais un peu trop près de la layline et lors de la deuxième manche, il y a eu une grosse rotation du vent à gauche, qui nous a fait nous poser juste avant la ligne de départ. Mais je ne reste pas sur cette frustration. Je constate que la communication est de plus en plus fluide à bord. J’aurais aimé montrer que nous pouvons jouer devant, comme nous l’avons fait à l’entraînement, mais c’est comme ça. Nous sommes de plus en plus dans le rythme, notre vitesse est bonne, nos manœuvres un peu conservatrices, mais ça passe plutôt bien… Il ne manque pas grand-chose pour monter d’un cran et jouer au milieu des meilleurs. Il faut juste que j’améliore mes départs, que je prenne la mesure de ce format si spécifique », déclarait Quentin en fin de journée, à la veille de son retour en France.

Il reste maintenant un peu plus de trois mois avant le dernier Sail Grand Prix de la saison. Il se déroulera à San Francisco les 26 et 27 mars prochains et désignera le grand vainqueur… qui empochera un million de dollars !

CLASSEMENT GÉNÉRAL AUSTRALIA SAIL GRAND PRIX

  1. AUSTRALIE/ Tom Slingsby / 10 points
  2. ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill / 9 points
  3. ESPAGNE / Phil Robertson / 8 points
  4. JAPON / Nathan Outteridge / 7 points
  5. NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling / 6 points
  6. DANEMARK / Nicolai Sehested / 5 points
  7. FRANCE / Quentin Delapierre / 4 points
  8. GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie / 3 points

CLASSEMENT GÉNÉRAL SAILGP SAISON 2

  1. AUSTRALIE/ Tom Slingsby / 55 points
  2. ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill / 53 points
  3. JAPON / Nathan Outteridge / 51 points
  4. ESPAGNE / Phil Robertson / 43 points
  5. NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling / 42 points
  6. GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie / 41 points
  7. DANEMARK / Nicolai Sehested / 38 points
  8. FRANCE / Quentin Delapierre / 35 points

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