Alors que Louis Burton et Davy Beaudart réalisaient un superbe début de course en deuxième position, 10 heures après le coup de canon de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre, leur IMOCA Bureau Vallée a démâté. Actuellement en route vers Saint-Malo qu’il devrait atteindre à la tombée de la nuit, le duo reprend ses esprits après une nuit éprouvante à sécuriser et récupérer voiles, câbles et pièces du mât. Louis Burton joint à la vacation de l’organisation de la course raconte…

« Nous sommes en train de reprendre nos esprits. Nous avons eu une nuit avec beaucoup de travail pour ramener le matériel à bord, les voiles, les morceaux de mâts, les câbles. On a eu une nuit éprouvante. En ce moment, nous sommes concentrés pour finir d’acheminer le bateau à Saint-Malo et ensuite, on va essayer de comprendre ce qu’il s’est passé. »

Un bruit comme une explosion une demi-heure avant le démâtage

« Nous venions de passer le raz Blanchard, nous étions en train d’arriver dans le nord de l’île de Guernesey. Ce qui est surprenant, c’est que malgré les forts coefficients de marée, la mer n’était pas mauvaise. Il y avait 15 nœuds de vent, ça allait vite mais sans forcer. Nous avons entendu un bruit assez impressionnant une demi-heure avant le démâtage. Nous nous sommes demandés si on n’avait pas tapé quelque chose. Nous avons tout vérifié ainsi que les capteurs de charge, mais rien n’avait bougé. On était sous grand-voile haute avec une voile de tête. Notre vitesse était de 18-19 nœuds quand ça a cassé. J’étais dans le cockpit aux réglages, Davy, lui, à la navigation. Le premier bruit a ressemblé à une explosion, le mât n’est pas tombé, il a comme implosé. Ensuite, il y a eu des craquements, puis nous avons entendu un choc sur le pont. Là, nous avons compris que le mât était tombé.

Hiverner, analyser, réparer… repartir

« Nous n’étions pas dans des conditions de mer et de vent violentes. Donc, soit on avait un capteur de charge qui ne nous donnait pas les bonnes infos, soit une pièce a cassé. Nous avons sauvé toutes les voiles que nous allons faire réparer. Puis, il va falloir analyser et essayer de sauver quelques pièces. L’idée est de voir si on peut trouver un autre mât relativement rapidement pour être prêts le plus vite possible et repartir naviguer. »

ILS ONT DIT

Servane Escoffier, team manager Bureau Vallée

« Louis Burton nous a contacté à 23h15, il nous a indiqué que Bureau Vallée avait démâté. Toute la cellule de la Transat Jacques Vabre et la direction de course ont été très réactives et d’ailleurs nous les remercions sincèrement. Louis et Davy se sont mis à pied d’œuvre pour tout de suite remonter tout ce qu’il était possible, sécuriser le bateau afin que les différentes pièces du mât ne cassent pas la coque.

Ils n’ont pas besoin d’assistance, ils devraient arriver dans la soirée ou le début de la nuit selon le courant, à Saint-Malo. Louis et Davy sont forcément déçus pour nos partenaires formidables qui nous soutiennent, pour les équipes et le grand public. Ils vont rebondir, cela fait partie de ce sport mécanique qu’est la course au large. Quand tu prends un départ de course tu sais que cela peut s’écourter. »

Adrien Peyroles, Directeur Général Bureau Vallée

« Passée la stupeur de la nouvelle du démâtage de notre IMOCA Bureau Vallée, nous avons été soulagés d’apprendre que nos skippers à bord, Louis Burton et Davy Beaudart, son sains et saufs. L’ensemble des équipes Bureau Vallée se joignent à moi pour leur adresser tout notre soutien. Nous sommes avec eux dans ce moment difficile que nous traverserons ensemble jusqu’à ce que cela soit un mauvais souvenir. »

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