Un test grandeur nature !
Trois semaines de régates, 24 nations représentées, 14 champions olympiques et 30 heures de « direct »: telles sont quelques-unes des statistiques des événements-tests qui se sont conclus dimanche passé sur le lac de Neuchâtel, à Grandson.
« Notre objectif était de nous préparer au mieux en vue de la Gold Cup de l’année prochaine », explique Rachele Vitello, porte-parole de la SSL. « Les équipes ont pu s’entraîner sur le Lac de Neuchâtel, où auront lieu les phases de qualification de la Gold Cup en 2022. Ces tests nous ont aussi permis de valider le format des régates et de nous assurer du bon fonctionnement organisationnel comme technique. La production TV et le suivi virtuel des courses sont complexes, ils pourront être affinés grâce à ces tests. »
Basée sur le modèle de la Coupe du Monde de football et destinée à populariser les meilleurs sportifs de la voile, la Star Sailors League Gold Cup réunira l’an prochain 56 équipes issues d’autant de pays, à bord de voiliers one-design (strictement identiques), les SSL 47.
« C’était une opportunité en or pour nous de pouvoir tester le format des courses en grandeur nature », raconte Eric Monnin, le capitaine de l’équipe de Suisse. « Comme les hockeyeurs avant les championnats du monde, nous n’avons eu que peu d’occasions de nous entraîner et de courir tous ensemble contre différentes nations. C’était une semaine riche en enseignements, qui nous a permis d’identifier nos forces et nos faiblesses. »
Paradoxalement, ces grands voiliers complexes et techniques parviennent à démocratiser la voile en tant que sport de compétition puisque les frais sont couverts par une fondation créée pour soutenir les sportifs de la voile, et en particulier les athlètes des nations « émergentes » qui pratiquent la régate sur de petits bateaux : « Ce nouveau concept permet à des équipes venues de Thaïlande, d’Israël ou du Pérou de régater face aux grandes nations historiques de la voile telles que la France ou l’Espagne », précise Paul Hutton, le Directeur de course. « Et les résultats sont fantastiques : des navigateurs issus de pays émergents ont accompli des performances remarquables en s’imposant devant les Européens. Nous sommes ravis de prouver que la hiérarchie mondiale n’est pas forcément la même lorsque les voiliers sont identiques, et que seules les compétences sportives sont déterminantes. »
Pour finir de faire entrer la voile dans un nouveau millénaire, les athlètes représentant leur nation ont été sélectionnés sur la base de critères purement sportifs : à partir du SSL Ranking, un classement mondial des régatiers qui s’inspire du classement ATP au tennis et qui réunit plus de 114’000 navigateurs issus du monde entier.