La danse du PUMA
PUMA Ocean Racing part au nord. L’équipage de Ken Read, dernier depuis le départ de Sanya, tente le tout pour le coup : pour toucher du vent frais avant les autres, il se décale à plus de 200 milles de Team Sanya, son adversaire le plus sud.
« Ils étaient à côté de nous hier, dans les petits airs. » Andrew Cape, navigateur pour Telefónica, commente l’option de Mar Mostro. Toujours cinquième à 13h UTC, le bateau espagnol est resté au contact de la flotte. Le bateau américain, sixième, s’est séparé en partant à fond à gauche.
« Ils ont choisi d’aller au nord chercher le vent … Intéressant. Une fois qu’ils auront touché la brise qu’ils recherchent, ils seront dans la bonne direction et marcheront bien. Mais ils ont une sacrée distance à rattraper. »
240 milles séparent désormais PUMA de CAMPER, en tête à 13h UTC. Plus que les autres, les hommes de Read espèrent toucher rapidement ce flux de nord-est qui les propulsera sur un long bord en direction des alizés, 400 milles au sud.
« Il y a peut-être un espoir pour que le vent tourne au nord-est dans la nuit, mais pour l’instant on est au près ! » Erwan Israël, barreur et régleur pour Groupama sailing team, relativise. Le bateau français poursuit sa route en milieu de flotte, dans un vent de sud-est instable.
« Les navigateurs essaient de comprendre, les fichiers météo ne sont pas forcement très vrais, » poursuit Israël. « On a plus l’impression d’aller à San Francisco qu’à Auckland !
« On sait qu’il faut bien cravacher en ce moment pour gagner dans l’est et attraper ces alizés. On les aura un jour ou l’autre. Faut tout donner, peut-être que la course se joue maintenant ! »
Les virements s’enchaînent entre les grains du Pacifique, sous les nuages et dans les bascules. Si Mar Mostro échappe plus tôt que les autres à ces conditions instables, le pari de PUMA pourrait payer.
« Personne à bord n’est particulièrement excité à l’idée de naviguer séparément, » écrit l’équipier média du bord, Amory Ross. « Ça ne faisait pas partie de notre plan mais on navigue dans un système météo différent des autres gars. C’est juste ‘arrivé’.
« Notre décalage au nord s’appuie sur un raisonnement : on doit y aller pour aller à l’est, et on doit aller à l’est pour aller au sud, et le sud est là où on veut finir.
« Tom (Addis, navigateur) et Ken (Read) travaillent sans fin pour décoder les prévisions. Alors, comme vous, nous attendons de voir ce qui va se passer. »
Positions à 13h UTC le 24 février 2012 :
- CAMPER with Emirates Team New Zealand à 4502,6 milles d’Auckland
- Groupama sailing team à 6,20 milles du leader
- Team Sanya à 28,90 milles du leader
- Abu Dhabi Ocean Racing à 39,60 milles du leader
- Team Telefónica à 62,50 milles du leader
- PUMA Ocean Racing powered by BERG à 239,40 milles