Optimiser pour mieux performer
Alors que le départ de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre approche à grands pas, Erwan Le Roux et Xavier Macaire multiplient les entraînements. D’une part, pour continuer de rôder leur duo et, d’autre part, pour prendre en main leur Ocean Fifty largement optimisé lors d’un chantier effectué cet été. Nouvelles sensations, nouvelle manière de fonctionner, nouveaux repères : le tandem de Koesio s’adapte et se réjouit des modifications effectuées avec, à la clé, un gap en termes de confort, de sécurité, mais aussi et surtout de performance !
Entré en chantier mi-août pour quatre semaines, l’Ocean Fifty d’Erwan Le Roux aux couleurs de Koesio a à la fois subi un check-up complet après près de 10 000 milles effectués en début de saison et de nombreuses modifications dans un but d’optimisation. « Nous avons réalisé en l’espace d’un mois ce que l’on fait normalement en trois. Le travail a été intense et toute l’équipe s’est énormément investie pour réussir le pari de tenir le planning. Nous avons démonté absolument tout l’accastillage de façon que la nouvelle peinture puisse être faite. Nous avons, par ailleurs, ajouté des planchers, des éléments électroniques et informatiques avec notamment un PC puis des écrans plus robustes, ainsi qu’un hublot afin de pouvoir rentrer dans le bateau en cas de retournement. Nous avons également rallongé la casquette, installé l’intégralité du système anti-chavirage, des panneaux solaires puis une pile à hydrogène. Enfin, nous avons refait l’ensemble des appendices puis remplacé l’ensemble des pièces du gréement dormant. Tous ces éléments doivent, je l’espère, nous permettre d’être plus efficace », explique Erwan Le Roux.
Un grand pas de franchi
Les premières sensations et les premières impressions sont bonnes. Mieux, elles sont particulièrement prometteuses. « On arrive aujourd’hui à quelque-chose d’intéressant. Tout ce que l’on observe nous conforte dans l’idée que l’on va être bien dans notre « cabane ». Il faut encore que l’on s’organise pour la vie à bord, notamment pour ce qui concerne les repas, mais en termes de navigation et de conduite du bateau, nous avons vraiment fait un grand pas », assure le skipper de Koesio dont les entraînements spécifiques en double ont débuté fin septembre, peu après la très belle deuxième place de Xavier dans la fameuse Solitaire du Figaro. « Nous sommes actuellement sur des sorties à la journée. Des séances lors desquelles nous travaillons essentiellement les manœuvres tels que les virements de bord et les changements de voiles, sachant que nous avions déjà bien bossé les empannages lors de la qualification. Ces prochains jours, nous allons ajouter des sorties au large de 24 heures à notre préparation », détaille Erwan.
De nouvelles habitudes à prendre
Si quelques pièces manquent encore à l’appel ou différents petits points restent à peaufiner, notamment sur le plan de la calibration électronique, le skipper de Koesio et son acolyte prennent rapidement leurs marques à bord de leur machine nouvellement optimisée. « Nous commençons à bien gérer le bateau depuis l’intérieur de la casquette, et c’est un sujet important car réussir à bien le faire et clairement le gros défi de la navigation en double », relate le Morbihannais qui doit bousculer le mode de fonctionnement qu’il avait jusqu’alors. « Il faut s’habituer à gérer le bateau depuis la cabane. Ce sont d’autres repères et d’autres gestes. C’est assez nouveau. Pour l’instant, nous restons donc sur nos gardes, mais cela est plus que prometteur », termine Erwan Le Roux.