Les 34 skippers engagés ont déjà disputé la moitié des étapes de cette 52e édition de La Solitaire du Figaro : un mi chemin symbolique tant on sait que rien ne sera joué avant le franchissement de la ligne d’arrivée finale en Loire Atlantique. Cette perspective parait certainement très lointaine aux concurrents qui auront d’abord besoin de mobiliser toutes leurs ressources sur la troisième étape entre Fécamp et la Baie de Morlaix dont le départ vient d’être donné ce jour.
C’est fait ! Ce midi, les 34 skippers engagés sur cette 52e édition de La Solitaire du Figaro ont quitté les pontons de Fécamp et se sont élancés sous un grand soleil pour une nouvelle étape de 624 milles de navigation en Manche et le long des côtes anglaises. Le facteur relatif de cette étape sera indéniablement le vent, annoncé instable sur les 36 premières heures de course.

La troisième étape qui se profile devant les étraves sera radicalement différente des 2 premières, notamment en termes de conditions météo. Bertrand Pacé, coach des skippers du groupe d’entrainement de Lorient Grand Large (13 coureurs engagés), présage d’une « étape assez difficile avec du petit temps sur le début et un renforcement dans la seconde partie. Tout peut se jouer les premiers jours parce les modèles ne sont pas du tout calés, il y a un peu de tout, c’est difficile d’anticiper ce qui va se passer et les solitaires vont devoir utiliser l’existant du vent pour progresser. À mon avis, les 36 premières heures vont être compliquées, en particulier après la marque anglaise de South Poullar. Il ya beaucoup de pièges sur cette manche : on finit sur des marées à gros coefficient (100), qui génèrent beaucoup de courant. »

Une étape décisive ?

Après 2 étapes essentiellement disputées au près, les concurrents vont pouvoir dérouler les spi et presque naviguer au sec. Une jolie perspective de confort, somme toute relatif, mais assez réjouissant pour nos marins. En revanche, les schémas météo sont encore à ce jour, complètement incertains ; des conditions qui satisfont plutôt le Suisse Nils Palmieri (TeamWork): « On va devoir faire pas mal de choix assez drastiques avec le passages des DST et une météo vraiment instable. Personnellement j’aime bien ces conditions lights dans lesquelles le jeu est ouvert. Je vais essayer de tirer mon épingle du jeu sur cette étape de La Solitaire qui ne m’a pas franchement réussi pour le moment. »

Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019), premier du classement général provisoire, ne partageait pas forcément cette impétuosité en quittant le ponton ce matin : « Je me sens un peu stressé. Cette étape pourrait être décisive. Il faut continuer, dans tous les cas, à prendre du plaisir, essayer d’être devant dès le début de la course et voir ce qui se passe ensuite. »
Excellent départ d’Arthur Hubert
Parti proche du bout de ligne, à gauche du plan d’eau, le bizuth Arthur Hubert (MonAtoutEnergie.fr) signe un très beau départ et arrive en tête à la bouée mouillée à quelques encablures de la promenade de Fécamp, devant un public venu en nombre saluer les 34 solitaires. Depuis la terre, le spectacle est somptueux !

À sa suite, la hiérarchie est globalement confirmée : Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) qui respecte à la lettre ses intentions matutinales, est talonné par Eric Péron (French Touch). Tom Laperche (Bretagne – CMB Performance), Xavier Macaire (Groupe SNEF), Gildas Mahé (Breizh Cola) enroulent à leur tour la marque, affichant leurs prétentions, tous bien décidés à se placer immédiatement aux avant-postes.

La course est bel et bien lancée. Les solitaires vont traverser la Manche dans 6 à 8 nœuds de vent avant d’être ralentis à une quinzaine de milles de la première marque anglaise au sud est de l’île de Wight, sans conteste le premier obstacle sur une étape semée d’embûches…

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