Partis le 13 juillet, Thomas Coville et Thomas Rouxel ont bouclé le 16 juillet leur qualification pour la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, en faisant un aller-retour de plus de 1000 milles entre Lorient et le Cap Finisterre. Une satisfaction pour les deux skippers de Sodebo Ultim 3 qui vont désormais préparer la Rolex Fastnet Race (départ le 8 août).

Une bonne chose de faite ! Après plusieurs semaines d’entraînement en équipage, Thomas Coville et Thomas Rouxel avaient à cœur de boucler le plus tôt possible dans la saison leur qualification pour la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, le grand objectif de la saison de Sodebo Ultim 3, dont le départ sera donné le 7 novembre.

Mission accomplie entre le mardi 13 et le vendredi 16 juillet. « Nous avons fait un peu plus de 1000 milles dans des conditions de navigation assez faciles, explique Thomas Rouxel, choisi par Thomas Coville pour l’accompagner sur la transat en double entre Le Havre et la Martinique. Nous sommes partis en soirée vers le large du Cap Finisterre, à 200 milles dans l’ouest de la Corogne, pour aller chercher un peu de vent, nous avons fait l’aller-retour en un peu plus de deux jours, avec trois nuits en mer. Cela nous a permis de bien prendre nos marques : dormir, manger, régler, naviguer, bref de vivre à bord en double, c’est ce qu’on cherchait avant tout. »

Effectivement, si les deux marins se connaissent bien, puisque Thomas Rouxel faisait partie de l’équipage du Trophée Jules Verne l’année dernière, ils n’avaient jamais encore navigué en double juste tous les deux. Le test a visiblement été passé avec succès. « On déroule le film, notre programme : partir au large en double, se mettre en condition, aller chercher du vent, apprendre à se connaître, c’est une étape de plus que nous avons franchie, nous avons validé le droit de faire la Transat Jacques Vabre avec Tom », se réjouit Thomas Coville.

Un fonctionnement naturel

Le skipper de Sodebo Ultim 3 se montre particulièrement satisfait de l’osmose qui s’est mise en place presque naturellement entre ces deux marins d’expérience : « Le double est un exercice toujours complexe, mais là, on a senti qu’on avait à peine besoin de formaliser notre fonctionnement à bord, il s’est harmonisé tout seul, comme un cycle naturel, c’est très agréable. Nous sommes capables tour à tour de prendre le leadership, nous sommes vraiment interchangeables, c’est ce qu’on va rechercher quand on est sur l’eau sur un tel exercice. Quand tu sens que ça matche, que c’est fluide, ce n’est que du bonheur ! »

« Les deux Tom » ont-ils découvert des choses l’un sur l’autre, qu’ils ne soupçonnaient pas ? « Pas vraiment, répond Thomas Rouxel. Thomas est toujours aussi facile à vivre, efficace, lucide, performant, ça correspond à ce que j’imaginais. De mon côté, je valide ! » Quant à Thomas Coville, il note : « On sent que Tom a une vraie passion d’aller au large, qu’il va crescendo, plus le temps passe, plus ça se ressent. Il a des gestes qui se font de plus en plus précis, son déplacement sur le bateau est ample mais très assuré, et quand il barre, il place le bateau où il veut. »

Cap sur la Rolex Fastnet Race

Cette qualification en poche, les deux marins vont repasser en mode équipage l’espace de trois semaines pour préparer la Rolex Fastnet Race. Une épreuve mythique dont le départ sera donné le 8 août de Cowes et qui vit cette année une petite révolution, puisque pour la première fois depuis sa création en 1925, elle n’arrivera pas à Plymouth, mais en France, à Cherbourg-en-Cotentin (695 milles). Pour Thomas Coville, cette Rolex Fastnet Race constitue un vrai objectif sportif : « C’est un bel événement, dont le parcours est assez court mais adapté à nos bateaux. C’est une course que j’apprécie, je l’ai gagnée plusieurs fois en monocoque, nous aurons à cœur de performer et d’aller chercher nos concurrents, d’où l’importance de bien nous préparer. »

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