A deux semaines du coup d’envoi des Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet au 8 août), dont les épreuves de voile se disputeront sur le plan d’eau d’Enoshima, Jean-Baptiste Bernaz est prêt à s’envoler pour le Japon. Le lasériste varois, qui disputera sa 4e olympiade cet été, a peaufiné sa préparation avec un dernier stage au lac de Garde, suivi d’un stage d’isolement pour faire le plein de confiance et d’énergies positives.

Optimisation

C’est en Italie, au lac de Garde, que Jean-Baptiste Bernaz a posé ses valises le 20 juin dernier. Au programme : dix jours de stage intensif. « Ce stage était le dernier regroupement avec nos partenaires d’entraînement. J’en ai profité pour emmagasiner de la confiance », raconte JB, qui compte parmi ses camarades de jeu le Brésilien multi-médaillé Robert Scheidt, le Guatémaltèque Juan Ignacio Maegli Aguero ou encore le Belge Wannes van Laer, pour ne citer qu’eux. « Il y avait plusieurs enjeux : prendre du plaisir et de la fraîcheur pour aller au Japon avec les crocs, et mettre un dernier coup de collier avant de partir. On a travaillé les départs, la vitesse, et on en a profité pour se faire un peu les jambes grâce aux conditions ventées du lac », poursuit-il.

Cohésion

Un ultime entraînement grandeur nature nature qui a donc permis à Jean-Baptiste Bernaz de perfectionner les derniers détails avant l’échéance planétaire. Et qui faisait suite au stage de cohésion de l’Équipe de France de Voile il y a trois semaines, à Corrençon-en-Vercors (Isère). « C’était une bonne idée de réunir tous ceux qui seront au Japon pendant quatre jours dans le Vercors car cette année, on va passer beaucoup de temps ensemble. A cause de la crise sanitaire, on ne verra rien voir d’autre que la Marina et l’hôtel. C’était d’autant plus important de voir avec qui on va partir, de partager de bons moments ensemble et de se mettre dans le contexte des Jeux dans un cadre fabuleux, détaille JB. On a pu nous expliquer comment ça allait se passer à Enoshima, mettre à plat et évoquer les enjeux de chacun. Nous avons également fait du sport et des activités pour renforcer la cohésion de groupe ». Hébergés au sein de la structure Zecamp créée par Lois Habert, ancien membre de l’équipe de France et vice-champion d’Europe de biathlon, tous ont pu également profiter de l’occasion pour découvrir la discipline.

Concentration

A l’issue de son stage au lac de Garde, le lasériste varois est parti s’isoler cinq jours en mer avec son préparateur physique. Port-Cros, cap Bénat, cap Taillat… « J’ai la chance d’avoir accès à un bateau. C’est idéal car on doit voir le moins de monde possible avant de partir à cause du Covid-19. J’en profite pour garder la forme physiquement et faire le plein d’énergie avant de partir pour Enoshima le 11 juillet avec le reste de l’Équipe de France ». Une date que le Sudiste, qui a déjà les yeux rivés vers le Japon, attend avec impatience : « Je suis en bonne forme sur l’eau, tout se passe bien, maintenant j’ai hâte que ça commence ! »

L’œil du coach : Stéphane Christidis

« Ça fait longtemps que JB est prêt techniquement et physiquement. On sait qu’il lui manque juste de faire LA grosse perf’. Il a toutes les qualités requises pour le faire, on l’a vu sur pas mal d’épreuves en amont des Jeux. Je sens une certaine sérénité en lui. Je le trouve très concentré sur son objectif tout en ayant un certain relâchement dans le sens positif du terme », commente Stéphane Christidis, qui coache JB depuis un an. « Ce n’est pas évident d’être prêt le jour J, mais on est content de la préparation hivernale. On a fait un gros volume de navigation aux Canaries (Espagne) et à Vilamoura (Portugal). Et de l’affutage sur la dernière partie, avec un stage au lac de Garde, où on a fait des nav’ intensives mais courtes, l’objectif étant d’arriver le plus en forme possible aux Jeux », poursuit celui qui a participé deux fois aux Jeux Olympiques en tant qu’athlète : en 2004 à Athènes (11e) et en 2012 à Londres (6e). Avant de conclure : « On est confiant même si on sait que ces Jeux ne vont pas être faciles. Ça sera le cas pour tout le monde. On va y aller comme à un combat. De toutes façons, il y a toujours une part de difficulté aux Jeux et c’est toujours différent, c’est très rare de décrocher une médaille dans une facilité totale. Il ne faudra rien lâcher du début à la fin. Émotionnellement, je le sens prêt pour ça, pas dans l’euphorie mais serein ».

Source

Articles connexes